Le blocus a été qualifié d'illégal par l'ONU

Emmanuel Macron affirme son soutien à Israël et ne condamne pas le siège de Gaza

  • Publié le 12 octobre 2023 à 21:56
  • Actualisé le 12 octobre 2023 à 22:16

Ce jeudi soir 12 octobre 2023, Emmanuel Macron s'adresse aux Français, en quête "d'unité de la Nation" face aux risques de tensions en France après l'attaque sans précédent du Hamas en Israël. A suivre en direct sur notre site

Suivez en direct l'allocution du Président de la République

 

  • C'est la fin de ce direct, merci de nous avoir suivis

    Bonne soirée

  • "Notre devoir est de rester unis" martèle Emmanuel Macron

    "La République sera impitoyable avec tous les porteurs de haine" assure-t-il. "Nous combattons et nous combattrons toujours pour que nul sur notre sol n'ait peur", ajoute-t-il, "restons unis" pour "porter un message de paix et de sécurité pour le Proche-Orient".

     

  • Inquiétudes autour des actes antisémites

    "Notre premier devoir est d'assurer la sécurité de nos concitoyens, et de ne laisser passer aucun acte antisémite. La République sera là pour vous protéger, et sera impitoyable face à la haine"

    "582 lieux de cultes ont vu leur protection accrue. Nos armées sont engagées. Les procureurs ont reçu l'instruction de poursuivre avec la plus grande sévérité. Nous sommes vigilants aussi aux expressions de haine sur les réseaux sociaux. Notre devoir est de rester unis, comme nation et comme République"

     

     

  • "Ce n'est pas une guerre entre les Palesteniens et les Israéliens" affirme le Président

    "Nous avons assurons Israël de notre soutien. Il a le droit de se défendre, par des actions ciblées, mais en préservant les populations civiles. La seule réponse au terrorisme est toujours une réponse forte et juste. Nous sommes liés à Israël par le dueuil, 13 de nos compatriotes sont morts. Ce sont tous les Français qui les pleurent" déclare-t-il.

    "Nous nous inquiétons du sort de nos 17 ressortissants disparus. La France met tout en oeuvre aux côtés des autorités pour les faire revenir sains et saufs. Jamais la France n'abandonne ses enfants. Nous ferons tout pour que les otages soient libérés."

  • "Un Etat israélien et un Etat palestinien : c'est la ligne que suit la France" déclare Emmanuel Macron

    "Nos alliés et la France sont réunis autour d'un but : apporter un soutien ferme et complet à Israël, éviter toute extension du conflit dans les pays voisins et coordonner l'action humanitaire" dit-il.

    "La sécurité d'Israël, la lutte contre le terrorisme et les aspiration d'un peuple sont les priorités. Ceux qui confondent la lutte palestinienne et le Hamas commettent une faute" affirme le Président.

  • Emmanuel Macron prend la parole

    "Israël a connu l'attaque terroriste la plus tragique de son histoire. Tout un pays a été surpris à l'aube par des tirs et une invasion aussi violente que sanguinaire. Des massacres de kibboutz, des villages entiers décimés, une haine aveugle, un déchainement de cruauté absolue. Cette violence contre le peuple isréalien a sidéré un peuple entier, et le monde" déclare-t-il.

    "Nous pensons à ce peuple, encore dans l'épreuve et le deuil. Nous nous tenons à ses côtes. Nous savons dans notre chaire quelle est cette douleur. Rien ne peut justifier le terrorisme, il ne peut jamais il y avoir de "oui mais". La France condamne cette attaque. Le Hamas est une organisation terroriste. Il sait à quoi il expose le peuple de Gaza" dit-il

  • Gérald Darmanin intredit toutes les manifestations pro-palestiniennes

    Avant l'allocution, le ministre de l'Intérieur a ordonné l'interdiction systématique des manifestations pro-palestiniennes et l'interpellation des organisateurs et "fauteurs de troubles" ce jeudi 12 octobre 2023. Cette demande a été formulée dans un télégramme adressé aux préfets de police et des départements.

  • Bonsoir à tous, bienvenue dans notre direct

    Nous suivons l'allocution d'Emmanuel Macron, restez avec nous

À propos

Un premier vol spécial d'Air France pour rapatrier d'Israël des Français, notamment les plus "vulnérables", s'envolera de Tel Aviv à 16H40 pour une arrivée à 20H35 à Paris, où il seront accueillis par la ministre des Affaires étrangères Catherine Colonna. Selon la diplomatie françaises, plusieurs autres "vols spéciaux" sont prévus vendredi et samedi.

Le chef de l'Etat, avec la Première ministre Élisabeth Borne, préside depuis midi à l'Elysée une réunion avec les dirigeants des onze formations représentées au Parlement, ainsi que les présidents du Sénat, de l'Assemblée nationale et du Conseil économique social et environnemental.

- "Dégoûté" -

Malgré une condamnation générale de l'attaque menée samedi par le mouvement islamiste palestinien qui contrôle la bande de Gaza, et la demande unanime d'une libération des otages, les oppositions ont exprimé leurs nuances à leur arrivée.

Ainsi, le coordinateur de La France insoumise (extrême gauche), Manuel Bompard, a dénoncé les "petites batailles politiciennes" alors que son mouvement est accusé de toutes parts, y compris par ses alliés de gauche, de ne pas qualifier clairement le Hamas d'organisation "terroriste". "Ca me dégoûte", a-t-il lâché, arrivé seul sans les autres chefs de la Nupes, contrairement à la précédente réunion avec le président de la République fin août.

Le patron du Parti socialiste, Olivier Faure, a insisté sur la "voix singulière" que devrait porter la France, en faveur de la paix, pour "éviter que l'émotion ne se transforme en un bain de sang généralisé".

Le soutien à Israël ne peut être "inconditionnel", mais borné par "les limites du droit international", a-t-il estimé, tandis que la cheffe des écologistes Marine Tondelier a plaidé pour une "aide humanitaire d'urgence" et une "désescalade".

A l'extrême droite, le président du Rassemblement national Jordan Bardella a protesté contre le "tapis rouge" déroulé "au Qatar", "un soutien financier du Hamas" selon lui.

Même son de cloche du président des Républicains, Eric Ciotti, qui a demandé à la France "une action déterminée pour la libération des otages" retenus par le mouvement islamiste.

Après cette réunion à huis clos, Emmanuel Macron s'adressera aux Français dans une allocution télévisée à 20H00 (23 heures, heure de La Réunion).

L'heure est à la gravité. Le bilan des morts de l'attaque lancée samedi par le mouvement islamiste palestinien en Israël dépasse les 1.200 morts, tandis que la riposte israélienne dans la bande de Gaza a tué plus de 1.300 personnes, selon les autorités du Hamas.

Au moins 12 Français sont morts en Israël et 17 sont portés disparus, dont plusieurs enfants "probablement enlevés" par le Hamas, d'après un dernier bilan officiel.

- 100 actes "antisémites" -

Le président Macron devait "faire un point de la situation" et "recueillir l'avis des chefs de parti" dans un cadre "constructif", dit un conseiller.

Surtout, souligne-t-il, le chef de l'Etat veut favoriser "l'unité de la Nation" au moment où l'exécutif prend au sérieux le risque de tensions en France.

Le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, a annoncé ce jeudi avoir recensé "plus d'une centaine d'actes antisémites" depuis samedi touchant la communauté juive la plus importante d'Europe, avec quelque 500.000 personnes.

Ses services ont fait état de 41 interpellations, tandis que Pharos, la plateforme de signalement de la haine en ligne, a reçu plus de 2.000 signalements.

Mais le ministre a assuré que "pour les services de renseignement, il n'y a pas dans les quartiers, dans la rue" de signe d'importation du conflit en France.

Les préfets de police et des départements ont tout de même reçu dans la journée un télégramme dans lequel il est ordonné d'interdire les manifestations pro-palestiniennes sur tout le territoire. 

Lire aussi - Gérald Darmanin ordonne l'interdiction des manifestations pro-palestiniennes

La France, par la voix d'Emmanuel Macron, a fermement condamné les "attaques terroristes perpétrées par le Hamas" et affirmé son "plein soutien" à Israël, ainsi que son "attachement" à son "droit à se défendre".

Mercredi, le porte-parole du gouvernement, Olivier Véran, a en outre appelé à "éviter la situation d'escalade" et "protéger les civils". La France souhaite "une résolution politique du conflit" pour "la recherche d'une paix durable", a-t-il dit.

AFP

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