Après des mois de polémiques

JO-2024: Macron a décidé de renoncer au déplacement des bouquinistes des quais de Seine

  • Publié le 13 février 2024 à 22:44
  • Actualisé le 14 février 2024 à 06:06

Coup de théâtre ! Après des mois de polémiques, Emmanuel Macron a finalement décidé de renoncer au déplacement des bouquinistes des quais de Seine à Paris à cause de la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques, pour le plus grand bonheur des intéressés.

"Constatant qu'aucune solution consensuelle et rassurante n'a pu être identifiée avec ces acteurs", le chef de l'Etat "a demandé au ministre de l'Intérieur et au préfet de police de Paris que l'ensemble des bouquinistes soient préservés, et qu'aucun d'entre eux ne soit contraint d'être déplacé", a fait savoir l'Elysée.

Selon son entourage, le chef de l'Etat leur manifeste ainsi "son attention considérant qu'il s'agit d'un patrimoine vivant de la capitale".

"On est tous très heureux et on remercie le président, qui a compris que nous étions l'âme de Paris", s'est réjoui le président de l'Association culturelle des bouquinistes de Paris, Jérôme Callais, joint par l'AFP.

Emmanuel Macron "a demandé à ce que le dispositif de sécurité soit adapté en conséquence, les espaces concernés sur les quais hauts n'étant dès lors plus susceptibles d'accueillir du public pendant la cérémonie", selon l'Elysée.

Cette décision à venir avait déjà été prise en compte dans la jauge de la cérémonie d'ouverture, revue à la baisse fin janvier à environ 300.000 spectateurs, a assuré une source proche du dossier.

Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin "reviendra sur l'ensemble du dispositif de sécurisation de la cérémonie d'ouverture à la fin mars, une fois achevé l'ensemble des concertations avec les élus locaux et parties prenantes", a précisé cette même source.

- "Sept mois de cauchemar" -

Fin juillet 2023, les bouquinistes avaient été informés que pour des raisons de sécurité, plusieurs centaines de boîtes de livres installées sur les quais devraient être temporairement déplacées quelques jours avant la cérémonie d'ouverture des JO, le 26 juillet sur la Seine.

Cette mesure a causé des semaines de bataille entre autorités, notamment la préfecture de police et la mairie, et bouquinistes, qui plaidaient sans relâche pour que leurs boîtes restent en place.

Près de 130 bouquinistes, sur les quelque 180 adhérents de l'Association culturelle des bouquinistes de Paris, ont décidé en janvier d'intenter une "action en justice au tribunal administratif" pour contester le démontage.

Ils entendaient demander le "non-enlèvement" des boîtes ou, "en dernier recours", une indemnisation et un "traitement digne et respectueux" de leurs petites librairies à ciel ouvert, inscrites au patrimoine culturel immatériel français, première étape d'une éventuelle reconnaissance au patrimoine mondial de l'Unesco.

Face à leur fronde, la préfecture de police avait fait un pas vers les bouquinistes en acceptant "de sacrifier certaines zones qui ne seront donc pas ouvertes au public".

Avec cette proposition, 428 boîtes au lieu de 604 devaient être démontées, "soit moins de la moitié (47%)" des 932 arrimées aux quais de la Seine, selon la préfecture.

Malgré cette concession, la situation était dans l'impasse: "nous étions sur notre position et la préfecture sur la sienne", a expliqué mardi M. Callais, précisant que l'action en justice n'était plus d'actualité.

"On va tous dormir normalement après sept mois de cauchemar", s'est-il réjoui.

AFP

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1 Commentaires
lagir
lagir
5 mois

une decision heureuse enfin bravo