Economie

La France veut accélérer son désendettement et maîtriser sa dépense

  • Publié le 20 avril 2023 à 12:21
  • Actualisé le 20 avril 2023 à 12:28

Le gouvernement a indiqué jeudi vouloir accélérer le désendettement de la France et la réduction du déficit public à horizon 2027, grâce à une dépense publique moindre et une croissance économique plus dynamique.

"Nous voulons accélérer le désendettement de la France", a déclaré le ministre de l'Economie et des Finances, Bruno Le Maire, en présentant la nouvelle feuille de route des finances publiques pour les prochaines années. "Il en va de la crédibilité européenne de la France", a-t-il prévenu lors d'une conférence de presse.

Le déficit public devrait passer résolument sous la barre des 3% du produit intérieur brut (PIB) fixée par les règles budgétaires de l'Union européenne: 2,7% en 2027 contre une prévision de 2,9% jusqu'ici.

Après avoir atteint 4,7% en 2022, il devrait légèrement remonter cette année (4,9%) avant de commencer à refluer progressivement à partir de 2024.

Le désendettement va également subir un coup d'accélérateur, avec une dette représentant 108,3% du PIB (contre 111,6% fin 2022), un ratio de plusieurs points moins élevé qu'envisagé précédemment.

Quant à l'inflation qui attaque les ménages au portefeuille et que la Banque centrale européenne tente de contrer à coup de relèvements de taux d'intérêt, elle devrait commencer à ralentir dès mi-2023, malgré une prévision relevée à 4,9% (contre 4,2% précédemment) pour cette année. Elle avait atteint 5,2% en 2022.

Ces perspectives sont contenues dans le programme de stabilité (PSTAB) qui sera présenté en Conseil des ministres la semaine prochaine et qui est transmis chaque année par les Etats membres de l'UE à la Commission européenne, habituellement au printemps.

Finis les chèques d'aide exceptionnels et autres dépenses de soutien à tout-va, chiffrés à des centaines de milliards depuis le Covid: comme gage de sérieux budgétaire, le gouvernement met en avant sa volonté d'engager un "refroidissement" de la dépense publique, qui devrait progresser moins vite que l'inflation.

"Nous venons de demander un effort à nos compatriotes avec la réforme des retraites", a souligné Bruno Le Maire. "Il est juste que les acteurs publics (...) soient aussi mis à contribution", a-t-il ajouté.

Parallèlement, le gouvernement table sur une activité économique progressivement plus dynamique. Après un ralentissement de la croissance du PIB à 1% cette année, il s'attend à ce qu'elle rebondisse à 1,6% en 2024 puis 1,8% en 2027.

 AFP

guest
0 Commentaires