Europe

La justice britannique maintient le mandat d'arrĂȘt contre Assange

  • PubliĂ© le 6 fĂ©vrier 2018 Ă  19:08
  • ActualisĂ© le 6 fĂ©vrier 2018 Ă  19:13
Le fondateur de Wikileaks  Julian Assange au balcon de l'ambassade d'Equateur Ă  Londres, le 19 mai 2017

La justice britannique a maintenu mardi le mandat d'arrĂȘt visant le fondateur de WikiLeaks Julian Assange, rĂ©fugiĂ© Ă  l'ambassade d'Equateur de Londres depuis prĂšs de six ans.


"Je ne suis pas convaincue que le mandat doive ĂȘtre levĂ©", a dĂ©clarĂ© Ă  l'audience la juge du tribunal londonien de Westminster, Emma Arbuthnot. Dans sa dĂ©cision, la magistrate a indiquĂ© qu'elle allait dĂ©sormais examiner si le maintien de ce mandat d'arrĂȘt Ă©tait dans l'intĂ©rĂȘt public, une question soulevĂ©e par la dĂ©fense.

Les avocats de l'Australien de 46 ans avaient plaidĂ© que ce mandat d'arrĂȘt avait "perdu son objectif et sa fonction" aprĂšs le classement en mai 2017 d'accusations de viols par la SuĂšde oĂč il Ă©tait recherchĂ©. Ce sont ces accusations, qu'il niait, qui avaient poussĂ© Assange Ă  demander l'asile Ă  l'ambassade d'Equateur en juin 2012.

Sa dĂ©fense avait aussi invoquĂ© les problĂšmes de santĂ© de Julian Assange, qui selon elle n'a pas accĂšs aux soins mĂ©dicaux, et souffrirait de problĂšmes aux dents, Ă  l'Ă©paule et de dĂ©pression. Dans l'espoir de trouver une solution au casse-tĂȘte judiciaro-diplomatique, Quito lui a accordĂ© en dĂ©cembre la nationalitĂ© Ă©quatorienne, demandant Ă  Londres de lui reconnaĂźtre un statut diplomatique, ce qui lui aurait permis de quitter l'ambassade sans ĂȘtre arrĂȘtĂ© par la police britannique.

Mais le Royaume-Uni a refusĂ© de lui accorder ce statut. Le parquet britannique a toujours maintenu que le mandat d'arrĂȘt britannique Ă©tait valide car Julian Assange n'a pas respectĂ© les conditions de la libertĂ© sous caution qui lui avait Ă©tĂ© octroyĂ©es.

Julian Assange craint, s'il sort de l'ambassade, d'ĂȘtre extradĂ© et jugĂ© aux Etats-Unis pour la publication par WikiLeaks de secrets militaires et de documents diplomatiques amĂ©ricains en 2010. La sortie de ces documents lui avait valu un statut de paria aux Etats-Unis, alors que ses dĂ©fenseurs cĂ©lĂ©braient en lui le champion d'un mouvement mondial pour la transparence et la dĂ©mocratie.

AFP

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