La reconnaissance d’un Etat palestinien est "un devoir moral" et "une exigence politique", dit Macron

  • PubliĂ© le 30 mai 2025 Ă  10:23
  • ActualisĂ© le 30 mai 2025 Ă  10:26
 Le président français Emmanuel Macron lors d'un point-presse avec le Premier ministre singapourien Lawrence Wong à Singapour, le 30 mai 2025. © Ludovic Marin, AFP

Le prĂ©sident français Emmanuel Macron a dĂ©clarĂ© vendredi que la reconnaissance d’un État palestinien n’était "pas simplement un devoir moral, mais une exigence politique", tout en Ă©numĂ©rant plusieurs conditions pour franchir le pas, avant une confĂ©rence Ă  l’ONU sur le sujet Ă  laquelle il participera le 18 juin.

Lors d'une conférence de presse à Singapour, il a aussi affirmé que les Européens devaient "durcir la position collective" contre Israël, "s'il n'y a pas une réponse qui est à la hauteur de la situation humanitaire qui est apportée dans les prochaines heures et les prochains jours" dans la bande de Gaza.

- "Nous devons durcir notre position" -

Dans ce cas, l'Union europĂ©enne devra "appliquer" ses "rĂšgles", "c'est-Ă -dire mettre un terme Ă  des processus qui supposent le respect des droits de l'Homme, ce qui n'est pas le cas aujourd'hui, et appliquer des sanctions", a-t-il estimĂ©, en rĂ©fĂ©rence Ă  l'accord d'association entre les Vingt-Sept et IsraĂ«l, qui va ĂȘtre rĂ©examinĂ©.

"Et donc oui, nous devons durcir notre position parce que c'est aujourd'hui une nécessité, mais j'ai encore l'espoir que le gouvernement d'Israël infléchira la sienne et que nous aurons enfin une réponse humanitaire", a-t-il ajouté.

La France coprĂ©side avec l'Arabie saoudite du 17 au 20 juin Ă  l'ONU, Ă  New York, une confĂ©rence internationale sur la solution dite Ă  deux États, israĂ©lien et palestinien.

Sans dire clairement s'il reconnaĂźtrait un État palestinien Ă  cette occasion, Emmanuel Macron a estimĂ© vendredi que "la crĂ©ation d'un État palestinien" sous conditions n'Ă©tait "pas simplement un devoir moral, mais une exigence politique".

Il en a Ă©numĂ©rĂ© les conditions: "libĂ©ration des otages" dĂ©tenus par le Hamas, "dĂ©militarisation" du mouvement islamiste palestinien, sa "non-participation" Ă  la gouvernance de cet État, une "rĂ©forme de l'AutoritĂ© palestinienne", la reconnaissance, par le futur État, d'IsraĂ«l et de "son droit Ă  vivre en sĂ©curitĂ©", et la "crĂ©ation d'une architecture de sĂ©curitĂ© dans toute la rĂ©gion".

"C'est ce que nous essaierons de consacrer par un moment important le 18 juin ensemble, et j'y serai", a-t-il dit au sujet de la conférence à l'ONU.

AFP

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