Le Dipavali - fête indienne des lumières - intègre le patrimoine culturel immatériel de l'Unesco

  • Publié le 10 décembre 2025 à 15:03
  • Actualisé le 10 décembre 2025 à 15:10
Saint-Pierre : le traditionnel défilé de chars du Dipavali a battu son plein

La fête indienne des lumières, Diwali ou Dipavali, a rejoint mercredi la liste du patrimoine culturel immatériel de l'Unesco, une annonce saluée par New Delhi, qui y voit la reconnaissance de "l'âme de (sa) civilisation". Elle est célébrée par des millions de personnes à travers le monde, notamment à La Réunion. (Photo www.imazpress.com)

Diwali, aussi connue sous le nom de Dipavali, est une des fêtes les plus importantes de l'hindouisme, mais aussi du sikhisme et du jaïnisme. Elle est célébrée par des millions de personnes à travers le monde, notamment à La Réunion et symbolise le triomphe du bien sur le mal et a lieu pendant cinq jours autour de la nouvelle lune en octobre ou novembre.

Kolam, diyas, encens ou encore pâtisseries indiennes… le Dipavali apparait comme un véritable festival de lumières, sons, couleurs et même d'odeurs. Chaque année, les traditions indiennes sont mises à l'honneur. Des festivités qui sont célébrées par l'ensemble de la population réunionnaise et pas uniquement les malbars de l'île depuis les années 1990.

Le moment le plus attendu reste le traditionnel défilé du Dipavali. Avec ou sans chars décorés, différentes associations de danses et de tambours vont offrir un spectacle visuel et sonore rappelant la mythologie autour de ce festival des lumières.

L'Unesco a annoncé son inscription au patrimoine culturel immatériel mercredi sur les réseaux sociaux.

- Une double mythologie autour d'une seule fête -

Daniel Minienpoullé, vice-président de la fédération tamoule à La Réunion nous avait expliqué l'origine de ces deux mythologies : "la première vient du Nord de l'Inde avec le retour du couple princier Rama et Sita. Dans le Nord du royaume, le roi décida de mettre un de ses fils comme successeur contre l'avis de la reine".

C'est alors que "la femme de chambre de la reine lui a suggéré une idée 'souviens-toi que ton mari avais promis d'accepter un de tes désirs'". La reine demanda alors à ce que son fils Rama et son épouse soient exilés dans la forêt.

"Selon la mythologie, il est dit que la princesse fut enlevée dans la forêt puis transférée à l'actuel Sri Lanka", ajoute le vice-président de la fédération tamoule.

"Grâce à l'aide d'un singe – prénommé Hanuman - qui rameuta ses congénères, la princesse fut libérée." Pour son retour au Nord de l'Inde – soit 3.000 kilomètres – "une rangée de lumière avait été mise sur sa route par les citoyens, contents d'avoir retrouvé leur future reine" relate Daniel Minienpoullé.

Dans le Sud de l'Inde, l'histoire est un peu différente. "On évoque l'incarnation du dieu Vishnou qui va combattre le démon qui trouble la planète terre. Après ce combat, en guise de réjouissance, toutes les femmes ont allumé des lumières, symbole d'une sortie de la période obscure vers une période plus éclairée", raconte le vice-président de la fédération tamoule.

- Une reconnaissance saluée par le Premier ministre indien - 

Le Premier ministre indien Narendra Modi a salué la reconnaissance de cette fête "fortement liée à notre culture et notre philosophie", qui constitue "l'âme de notre civilisation", selon un communiqué partagé sur les réseaux sociaux.

Cette inscription au patrimoine culturel immatériel "contribuera à renforcer encore davantage la popularité de cette fête à travers le monde", a-t-il ajouté.

Le Comité intergouvernemental de l'Unesco pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel est réuni à New Delhi de mardi à jeudi et examine des dizaines de candidatures provenant de 78 pays. L'objectif est de "mettre en avant la diversité des traditions et (d'encourager) les pays et les communautés à prendre des mesures pour les sauvegarder et les pérenniser", explique sur son site internet l'Unesco.

www.imazpress.com avec AFP/[email protected]

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