Ligue des champions : le PSG aux portes de la gloire

  • PubliĂ© le 31 mai 2025 Ă  00:16
  • ActualisĂ© le 31 mai 2025 Ă  05:35
Les joueurs du Paris Saint-Germain s'entraßnent vendredi à Munich devant le trophée de la Ligue des champions.

Le PSG espÚre vivre la plus grande soirée de son histoire en remportant enfin la Ligue des champions contre l'Inter Milan samedi à Munich (21h00), 32 ans aprÚs le sacre de Marseille, unique vainqueur français de la compétition à ce jour.

L'effervescence est immense dans la capitale, prĂȘte Ă  cĂ©lĂ©brer ses hĂ©ros lors d'une parade dimanche sur les Champs-ElysĂ©es, en cas de victoire. La Tour Eiffel s'illuminera Ă  chaque but parisien et le Parc des Princes sera rempli de supporters devant d'immenses Ă©crans.

Chez les amateurs de sport, jusqu'aux travées de Roland-Garros garnies de maillots du PSG, la finale est sur toutes les lÚvres.

Un dispositif "massif" de "5.400" policiers et gendarmes sera par ailleurs déployé à Paris et dans son agglomération pour prévenir toutes violences.

Dans un communiqué, le collectif Ultras Paris (CUP) a appelé les supporters à célébrer "sans débordements": "que l'issue soit une explosion de joie ou une leçon à tirer, restez fiers et exemplaires".

Passé par tant de frustrantes éliminations depuis une décennie, le PSG avait annoncé vouloir changer et il est en passe de réussir.

Son équipe jeune et sans stars, depuis le départ l'été dernier de Kylian Mbappé, a dépassé toutes les attentes.

A commencer par celles du prĂ©sident du club Nasser Al-KhelaĂŻfi. Lui qui avait clamĂ© son obsession de gagner la Ligue des champions dĂšs son arrivĂ©e Ă  la tĂȘte du PSG en 2011 a changĂ© de discours il y a deux ans, conscient qu'un changement de paradigme devait d'abord avoir lieu. Et qu'il faudrait du temps.

- Le PSG au complet -

Mais aprÚs une saison en montagnes russes, le PSG a franchi une à une les étapes pour se hisser jusqu'en finale, la deuxiÚme de son histoire aprÚs celle de 2020, perdue 1-0 contre le Bayern Munich sans supporters, en temps de pandémie.

Le public s'est peu à peu pris d'affection pour cet effectif constitué de joueurs expérimentés (Ousmane Dembélé en lice pour le Ballon d'Or, Marquinhos, Fabian Ruiz, Achraf Hakimi) encadrant des jeunes talents qui ont trÚs vite grandi (Désiré Doué, Bradley Barcola, Joao Neves, Willian Pacho).

Tous sont présents et aptes pour le grand soir.

L'attente est d'autant plus fiévreuse que l'équipe emmenée par Luis Enrique est donnée légÚrement favorite par les observateurs, les bookmakers et les statisticiens.

Le style de jeu du PSG, fait de possession de balle et de pressing haut, est plus flamboyant que celui de l'Inter Milan, tout en verticalité.

AprÚs un début de saison chaotique et la menace d'une élimination en phase de ligue, l'équipe cornaquée par Luis Enrique a impressionné. Elle a éliminé le cador Liverpool (0-1, 1-0, 4-1 aux tirs au but), avant de contenir Aston Villa (3-1, 2-3) et de faire preuve de maturité pour passer l'obstacle Arsenal (1-0, 2-1).

"Il y a beaucoup de fiertĂ© d'ĂȘtre en finale. On a Ă©normĂ©ment travaillĂ©, ça n'a pas Ă©tĂ© facile en dĂ©but de saison", a rappelĂ© Ousmane DembĂ©lĂ© vendredi.

Le match samedi à l'Allianz Arena s'annonce trÚs intense puisque l'Inter Milan non plus n'a pas l'habitude de subir. Et une statistique inouïe plaide pour un match plein de suspense: l'équipe italienne n'a été menée que durant 16 minutes et 38 secondes sur la totalité de la C1, un véritable tour de force.

- "Mouchoir de poche" -

"Nous avons des champions du monde et d'Europe, nous savons comment préparer une finale, nous savons aussi que le match demain va se jouer dans un mouchoir de poche, on espÚre l'emporter", a déclaré vendredi devant la presse Simone Inzaghi, l'entraßneur de l'Inter.

"AprĂšs la saison que nous venons de vivre, nous mĂ©ritons de remporter cette finale", a appuyĂ© NicolĂČ Barella.

De son cĂŽtĂ©, Luis Enrique a promis il y a quelques jours: "C'est l'une des meilleures finales de Ligue des champions de ces derniĂšres annĂ©es, mais nous serons Ă  la hauteur de l'Inter". Il a prĂ©venu: "Ça n'arrive pas souvent, dans la carriĂšre d'un joueur ou d'un entraĂźneur, de jouer ce genre de match. Il faut savoir gĂ©rer la forte pression".

C'est justement l'une des réussites de l'Espagnol jusque-là: avoir su préparer ses hommes pour les grands rendez-vous, sans les jambes tremblantes qui ont souvent été fatales au club, au cours des "remontadas" subies en 2017, 2019 et 2022.

Le capitaine Marquinhos est le seul joueur restant de l'effectif à avoir vécu tous ces traumatismes, auquel l'intéressé ajoute le rendez-vous manqué de 2020: "J'ai déjà perdu une finale, je sais comme cela fait mal", raconte le Brésilien. Cette fois, "je ne veux pas laisser passer cette opportunité", a dit "Marqui" vendredi.

Une finale perdue, cet Inter Milan en a aussi connu une il y a deux ans contre Manchester City (1-0). "Comme nous, le PSG a perdu une finale récemment", a rappelé Simone Inzaghi. Cette fois, l'une des deux équipes repartira avec la Coupe aux grandes oreilles.

AFP

guest
0 Commentaires