Les forces en présence

Mondial de rugby: les favoris gèrent la première phase

  • Publié le 24 septembre 2019 à 10:19
  • Actualisé le 24 septembre 2019 à 11:10

Chacun à son rythme... L'Irlande, qui rêve (au moins) d'accéder pour la première fois aux demi-finales, a entamé la Coupe du monde pied au plancher, alors que les autres favoris (Blacks, Angleterre, Boks, Galles...) ont programmé une montée en puissance graduelle

La longueur du tournoi (six semaines) et la programmation des oppositions ont incité les favoris à adopter des approches différentes, en vue des quarts de finale (19-20 octobre).

- L'Irlande à fond -

Un pack qui cabosse, des lignes arrières au diapason... Le XV du Trèfle a signé, face à l'Ecosse (27-3), la prestation la plus aboutie depuis le début du mondial. Sans la moindre considération sur la longueur de la compétition.

D'abord, la victoire leur a permis d'assurer, sauf grosse surprise, la première place de la poule A. Surtout, les Irlandais avaient besoin de se rassurer après une déroute en Angleterre (57-15) le 24 août. Ils devraient disputer leur deuxième match face au Japon, samedi, sur le même tempo. Puis, ils disposeront de trois semaines pour gérer les têtes et les corps (notamment le demi d'ouverture Sexton et ses adducteurs), jusqu'au quart de finale, vraisemblablement face aux Springboks, le 20 octobre.

"Si nous passons sans encombre le Japon, nous aurons les Samoa et la Russie et, si tout se passe bien, nous pourrons ménager certains joueurs", résume le sélectionneur Joe Schmidt.

- Les All Blacks "aiguisent" leur jeu -

Se ménager en vue de la suite ou tout faire pour battre les Springboks ? Les All Blacks ont tranché la question, et mis tous les ingrédients pour battre leur vieil ennemi (23-13). Les Néo-Zélandais disposent désormais d'un mois, parsemé de trois oppositions mineures (Canada, Namibie, Italie) pour parfaire leurs automatismes. "Nous avons trois opportunités supplémentaires d'aiguiser notre jeu et de l'amener au niveau auquel nous voulons qu'il soit", a expliqué l'entraîneur-adjoint Ian Foster, promettant cependant qu'il "n'y aura aucun relâchement."

Cette période de préparation active permettra notamment de réintégrer et d'offrir du temps de jeu au deuxième ligne Brodie Retallick, absent des terrains depuis fin juillet (épaule). Une fois l'effectif au complet et le jeu "aiguisé", il sera temps de se lancer à la conquête d'un 3e titre consécutif.

- Boks, Anglais et Gallois intermittents -

Un bon départ, puis une (petite) panne de courant: Boks, Anglais et Gallois ont suivi le même chemin lors de leur entrée en scène. Et chacun a trouvé des pistes de travail.

Pour les Springboks, auteurs d'un bon début de match face aux All Blacks, avant de s'incliner, ce sera la discipline, en raison du nombre de pénalités concédées (9 contre 4 aux Blacks). Cette défaite n'a pas effacé le sourire du sélectionneur Rassie Erasmus qui a fixé un rendez-vous à ses joueurs le 4 octobre. Avant même les quarts de finale: "Sur notre parcours, nous avons un match contre l'Italie (4 octobre). Je sais que nous avons le Canada (8 octobre) et la Namibie (samedi) mais au cours des deux dernières années nous avons eu des matches délicats face à l'Italie".

Anglais et Gallois se satisfont eux de leurs victoires "à mi-temps" respectivement face aux Tonga (35-3) et à la Namibie (43-14), avec une entame de match convaincante suivie d'un relâchement. "Une Coupe du monde, ce n'est pas un 100 m, a résumé le sélectionneur de l'Angleterre Eddie Jones. Il faut être prudent et s'inscrire dans une logique de progression. Et on en est là". Les deux grosses échéances (Argentine 5 octobre, France 12 octobre) semblent bien placées pour valider les progrès physiques et techniques sur la route des quarts.

Même réflexion côté gallois: "il reste beaucoup de travail à faire", a lancé le capitaine Alun Wyn Jones. Mais, pour le XV du Poireau, vainqueur de la Géorgie (43-14) le temps presse un peu plus. Le grand rendez-vous de la première phase est fixé dimanche, face à l'Australie. Le vainqueur devrait éviter l'Angleterre en quarts de finale...

AFP

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