Heurts et pillages

Mort de Nahel : 45.000 policiers et gendarmes mobilisĂ©s ce samedi soir

  • PubliĂ© le 1 juillet 2023 Ă  12:07
  • ActualisĂ© le 1 juillet 2023 Ă  23:16
Heurts entre groupes de jeunes et CRS, le 30 juin 2023 Ă  Marseille

Près d'un millier de personnes ont été interpellées en France dans la nuit de vendredi à samedi, quatrième épisode d'une "intensité moindre" selon les autorités, de la vague de violences urbaines et de pillages causée par la mort mardi de Nahel, 17 ans, tué par un policier. Les obsèques du jeune Nahel, tué par un policier lors d'un contrôle routier, ont elle débuté samedi à Nanterre, quelques heures après une quatrième nuit consécutive de violences urbaines et de pillages dans toute la France au cours de laquelle plus de 1.300 personnes ont été interpellées.

  • C'est la fin de ce live, merci de l'avoir suivi.

  • Le Maire demande aux assureurs de baisser les franchises et d'indemniser rapidement

    Le ministre de l'Economie Bruno Le Maire a demandé samedi aux assureurs de prolonger les délais de déclaration, de réduire les franchises et d'indemniser rapidement les professionnels victimes des émeutes, envers qui les banques devraient faire preuve de plus de compréhension.

    "Nous avons demandé aux assureurs de faire preuve de la plus grande simplicité dans le traitement des procédures" et de "réduire au maximum les franchises", a déclaré M. Le Maire devant des journalistes après avoir reçu des représentants des commerçants, hôtelier-restaurateurs, assureurs et banquiers à Bercy.

    Pour le ministre, "les indemnisations doivent arriver le plus vite possible", "dans des délais qui doivent se chiffrer en jours et pas en semaines" pour les commerçants et entrepreneurs concernés par des dégradations et pillages commis lors des violences qui ont éclaté dans de nombreuses villes de France après la mort du jeune Nahel, tué mardi par un policier lors d'un contrôle routier.

    Il a invité les professionnels "touchés par des actes de vandalisme" à déclarer "le plus vite possible" les sinistres à leur assurance. "Un appel suffit, ou un mail, ou un SMS!"

    "Nous avons prévu d'étendre si nécessaire d'étendre les délais de déclaration", a-t-il ajouté.

    "Il faut que les délais de déclaration soient allongés, mais les assureurs doivent aussi adapter les reconnaissances de sinistres", a remarqué Philippe Coy, président de la Confédération des buralistes. "Je ne pense pas que les experts seront assez nombreux dans des délais courts, il faudrait que chaque sociétaire puisse photographier les dégâts pour pouvoir réparer sans attendre une expertise, car il va être urgent de parer aux réparations", a-t-il dit à l'AFP.

    Bruno Le Maire a également demandé aux banques "la plus grande compréhension en termes de traitement des échéances" des professionnels concernés.

  • Le pillage de magasins devant la justice

    "On va péta (taper) à Châtelet", "on attend juste que ça pète": plusieurs jeunes ont été condamnés samedi à Bobigny et Paris pour avoir profité des émeutes en réponse à la mort de Nahel pour piller magasins de marque ou grandes surfaces.

    Dans le centre de Paris, dans la nuit de jeudi à vendredi, plusieurs enseignes ont été dégradées. L'imposant magasin Nike des Halles a été saccagé en 25 minutes par trente à cinquante personnes, relate le président du tribunal correctionnel.

    Le préjudice n'a pas encore été fixé, mais 200 paires de chaussures sont manquantes, selon un premier comptage.

    Lydia, tout juste 18 ans, cheveux foncés retenus dans une queue de cheval désordonnée, a été interpellée cachée dans un local proche du magasin, des produits Nike dans les mains et un bas de survêtement enfilé autour de la tête.

    Voler, "c'était pas le projet", affirme-t-elle, mais plusieurs vidéos éloquentes ont été retrouvées dans son téléphone.

    A 16h36, "on va péta à Châtelet les magasins branchés" avec la mention "23h00". "On attend les gens (...) on attend juste que ça pète" à 22h39. Puis, une fois dans le magasin avec sa copine mineure: "on a péta, regardez tous les vêtements, si on se fait choper ce sera ma faute".

    Lydia se dit "sincèrement désolée". Elle assure avoir compris "la gravité des faits" et s'affole quand le président lui annonce que Nike va certainement demander réparation pour le "préjudice monstrueux".

    Déscolarisée depuis deux ans, elle a perdu son père l'an dernier. "C'est une gentille fille", dit sa mère, regardant avec tendresse sa fille pleurant dans le box.

    Retrouvez l'article ici.

     

  • Olivier Faure "en profond désaccord" avec Mélenchon

    Le Premier secrétaire du PS Olivier Faure s'est dit samedi "en profond désaccord" avec Jean-Luc Mélenchon sur son positionnement vis-à-vis des violences urbaines, lors d'une réunion des socialistes à Lyon.

    Invité aux journées d'été du courant minoritaire du PS "Debout les socialistes", farouchement opposé à l'alliance de gauche Nupes et à LFI, le dirigeant socialiste a défendu l'alliance avec LFI, tout en reconnaissant avoir de profondes divergences sur les émeutes qui secouent le pays depuis la mort du jeune Nahel, tué mardi par un policier.

    "Nous avons raison d'appeler au calme et au retour à la paix civile", a-t-il affirmé à la centaine de militants présents, alors que les Insoumis sont accusés de ne pas condamner suffisamment fermement les violences.

    Il a été interpellé notamment par l'ex-député Patrick Menucci, qui a estimé que le PS ne pouvait pas poursuivre l'alliance Nupes: "On a le sentiment que LFI a raté le coup de la révolution avec les gilets jaunes, avec les retraites, et qu'ils se disent +on va faire la convergence des luttes avec les quartiers+", a-t-il déploré.

    "Est-ce qu'on doit parler à tout le monde? Oui, tout le temps, même dans les moments de profonds désaccords, et le moment actuel est un moment de profond désaccord", a répondu Olivier Faure.

    Pour lui, si le point de départ des émeutes est "une colère qu'il faut entendre et à laquelle il faut donner une réponse", "on ne peut pas donner le sentiment d'encourager et d'accepter la violence".

    Il s'est dit "pour qu'on ramène la paix civile tout de suite, pour pouvoir répondre ensuite, rapidement, à la question des liens distendus" entre une partie de la population et une partie de la police.

    Mais Olivier Faure "ne pense pas qu'on ait franchi la barrière républicaine" avec LFI, a-t-il précisé ensuite à la presse.

    "Je suis à la fois vraiment favorable à une démarche unitaire au sein de la Nupes, mais ça ne m'oblige pas à être aligné", a-t-il ajouté, déplorant d'être sans cesse obligé de se définir par rapport au tribun insoumis.

  • Premiers heurts ce soir à Marseille

    La tension monte à monter en ce début de soirée sur la Canebière, peut-on voir sur des vidéos publiées sur Twitter, alors que la cité phocéenne a déjà été le lieu de violences extrêmes dans la nuit de vendredi à samedi. Les forces de l'ordre s'attendent à des incidents en cette cinquième nuit depuis la mort de Nahel.

  • Gérald Darmanin annonce le déploiement de 45.000 policiers et gendarmes samedi soir

    En visite au commissariat de Dreux (Eure-et-Loir), le ministre de l’intérieur a déclaré lors d’un point de presse samedi en début de soirée que le nombre de forces de l’ordre déployées en France samedi soir serait le même que vendredi, à savoir 45 000 policiers et gendarmes sur l’ensemble du territoire.

    Les effectifs sont toutefois renforcés à Marseille et à Lyon avec cinq unités de forces mobiles supplémentaires dans chaque ville, a-t-il confirmé, conformément aux demandes des édiles concernés et à la montée des tensions enregistrée dans la nuit de vendredi à samedi.

  • 30% des interpellés sont mineurs, décompte le garde des Sceaux

    En déplacement à Créteil, Éric Dupont-Moretti a donné davantage de détails sur l'identité des émeutiers interpellés hier. Il assure que 30% des interpellés sont des mineurs.

  • Lyon et Grenoble sidérées après une nuit de vandalisme et de pillage

    Après la "sidération", l'action: de nombreux commerçants de Lyon et Grenoble se sont employés samedi à réparer ou protéger leur devanture, au milieu des chalands venus profiter des soldes d'été, après une nuit émaillée de violences et de pillages, dans l'attente de renforts pour la soirée.

    Un grand effort de nettoyage avait été fait dès le début de la matinée dans les artères les plus touchées par les flambées émeutières qui ont émaillé la nuit à Lyon, Grenoble et plusieurs autres villes de la région. Mais restaient encore ici et là, des traces visibles, bris de verre, morceaux de cintres en plastique, résidus fondus de poubelles brûlées.

    Selon une source policière, Lyon a été avec Marseille l'agglomération la plus touchée du pays la nuit dernière, dans l'épisode des violences urbaines suscitées par la mort du jeune Nahel, abattu par un policier à Nanterre, en région parisienne.

    A Grenoble, de nombreux commerçants ont fait installer à la hâte des panneaux de bois sur leurs vitrines, brisées ou non, pour se protéger des casseurs. Des boutiques sont restées fermées, rideau de fer baissé, mercredi en période de soldes d'été.

    Lire ici.

  • Macron contraint de reporter sa visite d'Etat en Allemagne à cause des émeutes

    Emmanuel Macron a dû reporter sa visite d'Etat en Allemagne en raison des émeutes en France, un coup symbolique au moment d'ouvrir un "nouveau chapitre" franco-allemand et après avoir déjà annulé au printemps la venue du roi Charles III à Paris pour cause d'agitation sociale.

    La décision a été annoncée samedi par les deux proches alliés après un entretien téléphonique entre le président français et son homologue Frank-Walter Steinmeier, à la veille du début de cette visite qui devait durer jusqu'à mardi.

    Emmanuel Macron "a demandé le report", a annoncé la présidence allemande dans son communiqué. "Compte tenu de la situation intérieure, le président de la République a indiqué qu'il souhaitait pouvoir rester en France ces prochains jours", a confirmé l'Elysée à l'AFP.

    Aucune nouvelle date n'a été fixée à ce stade, a précisé l'entourage du chef de l'Etat français.

    Lire l'article ici.

     

  • La CRS 8 quitte Mayotte en urgence

    Déployée à Mayotte dans le cadre de l'opération Wuambushu, la CRS 8 quitte le département en urgence suite aux émeutes urbaines qui secouent l'hexagone ces derniers jours, notent nos confrères de Mayotte La 1ère.

  • À Marseille, manifestations interdites et transports suspendus

    Toute manifestation est de nouveau interdite à Marseille à compter de 14 heures samedi après-midi et jusqu’à dimanche 7 heures, selon un arrêté pris samedi par la préfète de police des Bouches-du-Rhône, Frédérique Camilleri.

    Métros, tramways et bus s’arrêteront par ailleurs à 18 heures et des renforts pour les forces de l’ordre sont mobilisés, les autorités craignant de nouvelles manifestations de colère et des débordements violents, après une nuit marquée par des heurts et des pillages ayant conduit à l’interpellation de 95 personnes.

    Outre un renfort massif de CRS, des blindés et deux hélicoptères de la gendarmerie seront engagés. Ces derniers, avec un avion de la police, survoleront la ville toute la nuit pour aider à repérer les incidents.

  • Couvre-feu cette nuit à Saint-Étienne pour les mineurs après 19h

    Dans un communiqué, le maire de Saint-Étienne Gaël Perdriau a annoncé l'instauration d'un couvre-feu cette nuit pour les mineurs qui ne sont pas accompagnés d'un adulte.

    "Après une rencontre, avec monsieur le préfet de la Loire, Alexandre Rochatte, et compte tenu des risques de nouvelles actions délictueuses, j'ai pris la décision d'interrompre le service de transports en commun à 14h, déclare le maire. De même, après avoir rencontré de nombreux commerçants, il leur a été fortement recommandé de fermer leurs établissements cet après-midi. Enfin, j'ai signé un arrêté instituant un couvre-feu pour les mineurs non accompagnés qui s'étendra de ce soir 19h à demain dimanche 6h".

  • Le maire de Lyon demandes des renforts, la CRS 8 envoyée sur place samedi soir

    Le maire écologiste de Lyon Grégory Doucet a demandé samedi l'envoi immédiat de renforts de police après les émeutes "sans précédent" marquées par des heures de pillage, face à des forces de l'ordre parfois "débordées et en nombre insuffisant". Le ministère de l'Intérieur a annoncé que la CRS 8 serait envoyée samedi soir

    La ville "a été en proie à des émeutes avec une intensité, des dégradations et des violences sans précédent", a dit Grégory Doucet au cours d'un point-presse à la mairie après une réunion de crise.

  • Les obsèques de Nahel ont débuté à Nanterre

    Les obsèques de Nahel M., 17 ans, ont débuté au funérarium de Nanterre. En fin de matinée, la foule s'est pressée pour la levée du corps du jeune homme, dans un climat très tendu, ont constaté des journalistes de l'AFP.

    De nombreuses personnes se sont rassemblées devant le bâtiment pour cette cérémonie voulue la plus intime possible par la famille, loin des caméras. "Paix à son âme, que justice soit faite. Je suis venue soutenir la maman, elle n'avait que lui, la pauvre", a déclaré à l'AFP une Nantérienne, qui n'a pas souhaité donner son nom, en sortant du funérarium.

  • Le ministre du Logement, Olivier Klein, à Persan où la mairie a été incendiée

    Le ministre délégué chargé de la Ville et du Logement s'est rendu ce samedi matin dans le Val-d'Oise, où la mairie de Persan-Beaumont et le poste de police municipale ont été en partie détruits par les flammes cette nuit.

  • 1.311 interpellations dans la nuit

    Les autorités viennent de mettre à jour leur bilan de la nuit : 1.311 interpellations ont eu lieu, 752 en zone police et 153 en zone gendarmerie, ainsi que 406 dans la zone de la préfecture de police de Paris.

  • Les violences sont le "résultat prévisible d'années de mépris social", estime Alexis Corbière

    Reprenant les dernières informations de la nuit sur des pillages dans le centre-ville de Montreuil, le député LFI Alexis Corbière a pointé sur Twitter la responsabilité de l'État. "Triste résultat prévisible d'années de mépris social, d'affaiblissement des services publics, de refus de débattre d'une refonte de la Police, etc", a-t-il énuméré, invitant à mettre les "moyens "exceptionnels" à débloquer" sur "le logement, l'éducation" ou encore "culture, santé, transports".

  • Heurts et pillages, Marseille reçoit des renforts policiers

    Pillages, jets de projectiles contre des véhicules de police, tirs de lacrymogènes: quelques jours après la mort du jeune Nahel lors d'un contrôle policier, Marseille a connu une nuit très tendue entre vendredi et samedi, le ministre de l'Intérieur décidant d'envoyer des renforts.

    Au total, le bilan est lourd: 95 interpellations, 31 blessés du côté des forces de l'ordre pour la plupart légers, de très nombreux feux de poubelles, trois véhicules incendiés et beaucoup de boutiques pillées, selon la préfecture de police des Bouches-du-Rhône.

    Des groupes de jeunes, souvent masqués et "très mobiles" ont dévalisé plusieurs enseignes dans le centre, mais aussi dans certains quartiers populaires du nord de la ville. Un important incendie, "lié aux émeutes", selon une source policière, a aussi éclaté dans un supermarché.

    Quelques armes de chasse ont également été dérobées dans une armurerie mais sans munition, selon la préfecture de police.

    Après une nuit précédente marquée par des heurts, les appels au calme s'étaient pourtant multipliés à Marseille. La préfecture de police avait interdit la manifestation prévue en mémoire de Nahel, 17 ans, tué par le tir d'un policier lors d'un contrôle en début de semaine à Nanterre. Les transports en commun ont été arrêtés en début de soirée.

    Dès le début de soirée, des groupes de jeunes se sont rassemblés dans le centre-ville, notamment sur la Canebière, célèbre artère conduisant au Vieux-Port.

    Lire l'article ici.

  • Sept policiers blessés par un fusil à Vaulx-en-Velin

    À Lyon, où 27 policiers ont été blessés dans la nuit de vendredi à samedi, sept d'entre eux ont été touchés par un tir d'un fusil à pompe, a appris Le Figaro d'une source policière. L'un d'eux, blessé à l'œil et à la joue, va devoir subir prochainement une opération chirurgicale. "Ce qui les a sauvés c'est qu'ils étaient un peu loin , à une vingtaine de mètres du tireur", rapporte cette même source.

    Quatre ont été blessés aux jambes et présentent plusieurs hématomes.

  • Les obsèques du jeune Nahel prévues samedi

    Les obsèques de Nahel, décédé mardi lors d'un refus d'obtempérer, sont prévues samedi, a indiqué vendredi Patrick Jarry, le maire de Nanterre, dont le jeune homme était originaire.

    Selon un faire-part relayé sur les réseaux sociaux, les obsèques auront lieu à Nanterre et se concluront par une inhumation en début d'après-midi. Dans un communiqué, les avocats de la famille de Nahel ont invité les journalistes à ne pas être présents aux funérailles afin d'éviter toute "ingérence médiatique".

  • 994 interpellations lors de la quatrième nuit de violences

    Quelque 994 personnes ont été interpellées dans la nuit de vendredi à samedi, indique le ministère de l'Intérieur - contre 667 la nuit précédente.

    Selon un bilan encore provisoire, il y a eu également "79 policiers et gendarmes blessés", 1.350 véhicules ont été brûlés, 234 bâtiments incendiés ou dégradés et 2.560 incendies comptabilisés sur la voie publique.

  • Une nuit d'une "intensité bien moindre" en Île-de-France

    Le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin, qui est apparu cette nuit aux côtés des forces de l’ordre à Mantes-la-Jolie (Yvelines), a évoqué des violences d'une "intensité bien moindre" que les précédentes. L'Île-de-France a notamment été relativement épargnée. "C'est la République qui va gagner", a déclaré l'hôte de Beauvau aux policiers et gendarmes en les encourageant.

  • Quatrième nuit de violences d'une "intensité moindre"

    Des scènes de pillage de commerces et d'affrontements entre manifestants cagoulés et forces de l'ordre ont également enfiévré la soirée dans certains coins de Grenoble, Saint-Etienne et Lyon alors que dans la région ouest, des points de tension comme à Angers ou Tours et sa région il ne restait en milieu de nuit que quelques groupes très mobiles face aux forces de l’ordre.

    Des émeutiers ont fait exploser un engin explosif sur un bureau de poste à Lyon.

    Un magasin Castorama a été pillé à Bondy.

    Lire l'article ici.

  • Plusieurs interpellations à Nanterre

    Des dizaines de fourgons de policiers étaient ainsi positionnés non loin de l'entrée du quartier du Vieux pont à Nanterre, épicentre des violences urbaines et rythmé vendredi encore par des tirs de mortiers d'artifice.

  • Bonjour à tous

    Merci de nous retrouver pour ce live. De nouvelles émeutes en France ont eu lieu partout en France comme à La Réunion ce vendredi. Jets de projectiles contre des véhicules de police, tirs de lacrymogènes, pillages... La quatrième nuit d'émeutes après la mort de Nahel a mobilisé 45.000 policiers et gendarmes.

Ă€ propos

Le jeune homme doit être inhumé samedi en début d'après-midi à Nanterre dans l'intimité familiale.

Saisi par une vidéo amateur venue contredire le récit initial livré par les policiers, le tir à bout portant d'un motard de la police et la mort de l'adolescent de 17 ans ont continué à embraser de nombreuses villes du pays, malgré les "moyens exceptionnels" déployés par les forces de l'ordre.

Au moins 994 personnes ont été interpellées dans la nuit, selon un premier bilan du ministère de l'Intérieur, dont 406 à Paris et dans sa banlieue, a précisé une source policière.

Quelque 1.350 véhicules ont été incendiés, 234 bâtiments ont été incendiés ou dégradés et 2.560 feux comptabilisés sur la voie publique, selon la place Beauvau, des chiffres en net retrait par rapport à ceux de la nuit précédente.

En déplacement dans la nuit à Mantes-la-Jolie (Yvelines), Gérald Darmanin a fait état de violences d'une "intensité moindre".

Son ministère a par ailleurs recensé dans la nuit 31 attaques de commissariats, 16 attaques de postes de police municipale et 11 de casernes de gendarmerie, et fait état de 79 policiers et gendarmes blessés.

Selon une source policière, Lyon et Marseille ont été les deux agglomérations les plus touchées lors de cette quatrième nuit consécutive de violences.

- Incendies et pillages -

A Vaulx-en-Velin, dans la banlieue de Lyon, un émeutier a tiré au fusil à grenailles en direction de trois policiers qui ont été blessés, a précisé cette source.

Dès vendredi soir, Marseille a été à nouveau le théâtre de heurts et de scènes de pillages, du centre-ville puis plus au nord dans ces quartiers populaires longtemps laissés pour compte que le président Emmanuel Macron a visités en début de semaine. Quelques armes de chasse ont également été dérobées dans une armurerie mais sans munition, selon la préfecture de police.

Des scènes de pillage de commerces et d'affrontements entre manifestants cagoulés et forces de l'ordre ont également agité la soirée dans certains quartiers de Grenoble, Saint-Etienne et Lyon.

La région parisienne n'a pas été épargnée par les flammes, notamment Colombes (Hauts-de-Seine), enveloppée d'une forte odeur de brûlé, a constaté un journaliste de l'AFP sur place.

A Saint-Denis, un centre administratif a été touché par un incendie, et dans le Val-d'Oise, la mairie de Persan-Beaumont et le poste de police municipale ont été en partie détruits par les flammes.

La nuit a été plus calme à Bordeaux mais à Evreux (Eure), un hypermarché a été pillé et un poste de police visé par des engins incendiaires, selon la préfecture. Dans le Gard, les pompiers sont intervenus dans la nuit sur 32 feux de voie publique dont un visant la brigade de gendarmerie de Quissac.

Afin de tenter d'enrayer la spirale des émeutes, Gérald Darmanin avait annoncé vendredi, à l'issue d'un deuxième comité interministériel de crise en deux jours, la mobilisation "exceptionnelle" de 45.000 policiers et gendarmes et le déploiement renforcé d'unités d'élite comme le RAID ou le GIGN.

Les joueurs de l'équipe de France de football ont envoyé dans la soirée un "appel à l'apaisement, à la prise de conscience et à la responsabilisation". "Le temps de la violence doit cesser pour laisser place à celui du deuil, du dialogue et de la reconstruction", ont exhorté les Bleus.

- Concerts annulés, couvre-feux -

Le ministre de l'Intérieur avait également demandé aux préfets l'arrêt des bus et tramways dans toute la France après 21h00. Et de nombreuses communes avaient instauré un couvre-feu, validé par le tribunal à Clamart (Hauts-de-Seine).

Des manifestations "contre le racisme, les crimes et les violences policières" ont également été interdites vendredi soir à Paris, Marseille, Lyon, Bordeaux ou Toulouse. Mais plusieurs centaines de personnes ont malgré tout défilé, notamment à Montpellier munis de pancartes "Dissolvons la police, combien de Nahel n'ont pas été filmés?", ont constaté deux journalistes de l’AFP.

Le gouvernement a aussi décidé l'annulation d'événements "de grande ampleur", notamment les concerts de Mylène Farmer au stade de France vendredi et samedi.

La question de l'état d'urgence est posée et scrutée à l'étranger, d'autant plus que la France accueille à l'automne la Coupe du monde de rugby, puis les Jeux olympiques à Paris à l'été 2024.

Depuis la mort mardi de Nahel mardi, les violences et la colère de nombreux jeunes habitants des quartiers populaires ont rappelé les émeutes qui avaient secoué la France en 2005 après la mort de deux adolescents poursuivis par la police.

L'étincelle a été cette fois le drame survenu mardi à proximité de la station de RER Nanterre-Préfecture, non loin du centre des affaires de La Défense, lors d'un contrôle de police sur la voiture conduite par Nahel, un mineur connu pour des refus d'obtempérer.

Le policier de 38 ans auteur du coup de feu mortel a été mis en examen pour homicide volontaire et placé en détention provisoire jeudi après-midi.

AFP

 

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