Après la publication du rapport annuel

"On assume de ne pas faire de l'austérité brutale", répond Attal à la Cour des comptes

  • Publié le 13 mars 2023 à 15:50

Trois jours après la publication du rapport annuel de la Cour des comptes, très critique de la lenteur du gouvernement à redresser les finances publiques, Gabriel Attal a "assumé" lundi de "ne pas faire de l'austérité brutale".

"C'est le rôle de la Cour des Comptes de nous alerter et de nous pousser à aller toujours plus loin dans le rétablissement des finances publiques", a fait valoir le ministre des Comptes publics sur France Inter.

Alors que le déficit devrait atteindre 5% du PIB en 2022 et la dette plus de 110%, "on assume qu'il faut rétablir nos finances publiques et on assume de ne pas le faire de manière brutale", a-t-il poursuivi. "On a vu ce que ça donnait" après la crise économique et financière de la fin des années 2000: "plus de chômage, plus d'impôts et plus de dette".

"Le déficit était de 9% en 2020, en 2021 on l'a ramené à 6,5%. On va le ramener sous les 3% en 2027, on a tenu tous les objectifs qu'on s'était fixés", s'est défendu Gabriel Attal face aux critiques de la Cour des comptes qui juge "peu ambitieuse" la trajectoire d'assainissement des comptes publics.

"Notre objectif est de stabiliser la dette publique en 2026, et de commencer à la rembourser en 2027". On assume de ne pas faire de l'austérité brutale", a-t-il conclu, tout en reconnaissant qu'il fallait "mieux cibler" les dispositifs de soutien à l'économie et aux ménages, comme recommandé par la Cour.

Interrogé sur l'opportunité d'une hausse d'impôts pour les contribuables les plus aisés, Gabriel Attal a martelé que la France n'était "un paradis fiscal pour personne".

"Sur l'imposition du capital, des plus fortunés, on n'a absolument rien à envier à nos voisins, on les taxe plus qu'eux", a-t-il assuré. "On a le deuxième taux de prélèvements obligatoires des 38 pays de l'OCDE, on est au taquet en termes d'impôts", a-t-il insisté.

Invité de Franceinfo, le ministre des Finances Bruno Le Maire a pour sa part promis "plusieurs milliards d'euros d'économies de dépenses publiques" dans le projet de budget pour 2024, qui doit être présenté en septembre.

"Nous avons aujourd'hui 57% de dépenses publiques dans notre richesse nationale, je souhaite ramener ce chiffre à 54% d'ici 2027, pour nous rapprocher de la moyenne européenne qui est de 52%", a-t-il détaillé.

AFP

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4 Commentaires
Laurent
Laurent
1 an

En 2027, tu ne seras pas là espèce d'idiot

RosaLux
RosaLux
1 an

Et pendant ce temps-la l’un des des hommes les plus riches du monde est français...

HULK
HULK
1 an

Comme tous les autres qui l'ont précédé, il s'assoit sur le rapport de cour des comptes. Comme dirait le poète : "il l'a effleuré d'un derrière distrait".

Missouk
Missouk
1 an

En fait, ça fait des mois qu'ils n'assument rien, nous mentent en permanence et emmènent tout doucement notre pays vers une économie et un fonctionnement dignes du tiers-monde