Profondément endeuillée et en colère, la communauté kurde se rassemble ce samedi 24 décembre à Paris au lendemain de la fusillade survenue rue d’Enghien, dans le 10e arrondissement, au cours de laquelle trois Kurdes sont morts et trois autres ont été blessés, dont l’un se trouve toujours en urgence absolue. Des tensions en marge de la manifestation ont éclaté vers 13 h.
Déjà vendredi, l’émotion avait fait place à la colère dans le quartier commerçant animé et prisé de la communauté kurde où est survenue la fusillade. De violents incidents avaient éclaté avec les forces de l’ordre.
Un peu plus tôt dans la matinée samedi, des représentants de la communauté kurde avaient été reçus par le préfet de police de Paris, Laurent Nunez.
« Nul doute pour nous que ce sont des assassinats politiques. Le fait que nos associations soient prises pour cible relève d’un caractère terroriste et politique », a affirmé à l’issue de la rencontre Agit Polat, porte-parole du Conseil démocratique kurde en France (CDKF).
Il a par ailleurs regretté un « manque sur le plan sécuritaire » sur les lieux des tirs, dont la sécurité est « sous la responsabilité des autorités françaises ».
AFP
