Un homme est mort mi-décembre à Paris après avoir été percuté par un motard de la Brav-M, (Brigades de répression de l’action violente motorisées), une unité de police controversée. Une enquête a été ouverte pour "déterminer les circonstances" de ce décès, a indiqué dimanche le parquet de Paris, confirmant une information de Mediapart (Photo d'illustration AFP)
L’enquête fait suite "un accident mortel impliquant une moto de la Brav-M et un piéton qui traversait, rue de Flandre", détaille le parquet.
Les investigtions ont été confiées à l’Inspection générale de la police nationale (IGPN) et au Service de traitement judiciaire des accidents (STJA).
D’après Mediapart, le piéton, grièvement blessé, est mort jeudi à l’hôpital. Le parquet de Paris a confirmé le décès mais n’était pas en mesure de confirmer la date.
Selon les premiers éléments d'enquête, le motard de la Brav-M, une unité régulièrement critiquée pour sa gestion violente du maintien de l’ordre, "essayait d’éviter un véhicule tiers" lorsqu’il a "renversé" la victime, a-t-on indiqué à la Préfecture de police.
Le parquet de Paris, cité par Médiapart, précise que l'accident a eu lieu "vers 16 heures" et que le piéton, né en 1939, traversait "au feu vert pour les piétons" tandis que les deux motos de la BRAV-M franchissaient un feu rouge.
Une autre source policière a assuré que la victime était "un homme âgé qui était très alcoolisé, ce qui explique sans doute l’accident".
D’après Mediapart, les policiers mis en cause ont indiqué que "le motard n’a pu éviter ce passant, +une bouteille à la main, semblant ivre +, sinon il aurait +emplafonné une camionnette garée en double file +".
Les policiers ont indiqué que leur vitesse "n’aurait pas été excessive", selon le site d’investigation en ligne.
Les Brav-M (Brigades de répression de l’action violente motorisées) ont été créées au printemps 2019 après les violences survenues lors des manifestations des gilets jaunes.
Ciblées par plusieurs enquêtes judiciaires pour des violences sur des manifestants, leur dissolution a fait l’objet de plusieurs demandes émises par des députés de la France insoumise (LFI) ou par des pétitions citoyennes.
www.imazpress.com avec l'AFP
