France

Plusieurs centaines de manifestants pour la défense des cheminots

  • PubliĂ© le 3 avril 2018 Ă  18:42
  • ActualisĂ© le 3 avril 2018 Ă  19:36
Des cheminots de Saint-Lazare manifestent Ă  Paris, mardi 3 avril 2018

Plusieurs centaines de personnes ont défilé mardi à Paris mais aussi dans plusieurs villes en soutien aux cheminots, au premier jour d'une grÚve au long cours contre la réforme de la SNCF, ont constaté des journalistes de l'AFP.


A Paris, les manifestants, en majorité des cheminots de SUD-Rail et de FO, mais aussi des étudiants, des agents hospitaliers, des enseignants et des salariés d'Air France, sont partis de la gare de l'Est en direction de la gare Saint-Lazare, sur fond de fumigÚnes, pétards et sirÚnes. "Cheminots en colÚre, on va pas se laisser faire", scandait SUD-Rail au micro. Parmi les slogans: "A ceux qui veulent privatiser le rail, la rue répond: résistance" ou "cheminots, usagers, solidarité". Une banderole de FO cheminots proclamait: "Non à la casse sociale! Non à la casse du ferroviaire! Résister, revendiquer, gagner!"

Jean-Luc MĂ©lenchon a rejoint la manifestation au sein d'une dĂ©lĂ©gation de la France insoumise, dont les dĂ©putĂ©s Alexis CorbiĂšre, DaniĂšle Obono ou Éric Coquerel, avant d'ĂȘtre poussĂ© dehors par des manifestants, a constatĂ© un photographe de l'AFP. "C'est le commencement d'un bras de fer social comme le pays en a peu connu", a-t-il dĂ©clarĂ©, estimant qu'"on entre dans une Ă©preuve dans la durĂ©e" et qu'Emmanuel Macron est "l'unique responsable de tout ce chaos".

Des incidents ont Ă©clatĂ© sur le parcours, ont constatĂ© des journalistes de l'AFP: vitres d'une agence bancaire et d'une supĂ©rette brisĂ©es, poubelles renversĂ©es et incendiĂ©es, de mĂȘme qu'un vĂ©lo, jets de canettes auxquels les forces de l'ordre ont rĂ©pondu par des gaz lacrymogĂšnes. La solidaritĂ© entre cheminots et Ă©tudiants s'est manifestĂ©e aussi Ă  Lille oĂč 300 personnes se sont rassemblĂ©es, Ă  Tours (500), Ă  Bordeaux (environ 200) et Toulouse (1.500).

"Gares et facultĂ©s, dĂ©fendons le service public", pouvait-on lire sur une banderole Ă  Bordeaux, tandis qu'Ă  Lille, les manifestants scandaient: "C'est tout le monde qui dĂ©teste Guillaume Pepy", "Étudiants, cheminots, c'est tous ensemble qu'on va gagner!".

Le premier jour de mobilisation contre la réforme de la SNCF s'est traduit mardi par la présence d'un TGV sur huit en moyenne, et un train régional sur cinq, beaucoup d'usagers ayant dû se rabattre sur des solutions alternatives comme le bus ou le covoiturage.

Les quatre syndicats représentatifs à la SNCF (CGT, Unsa, SUD, CFDT) s'opposent à une réforme qui "vise à détruire le service public". Le taux de grévistes était de 33,9% en milieu de matinée et atteignait un cheminot sur deux (48%) parmi les agents indispensables à la circulation des trains.

AFP

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