Pour sa rentrée politique, Mélenchon appelle à la grêve générale le 10 septembre

  • Publié le 23 août 2025 à 06:27
  • Actualisé le 23 août 2025 à 08:39
Le leader de La France insoumise Jean-Luc Mélenchon

Pour sa première prise de parole politique aux universités d'été de La France insoumise, Jean-Luc Mélenchon a de nouveau salué le mouvement de blocage annoncé pour le 10 septembre, qu'il espère être la traduction citoyenne de la colère du "peuple", appelant même à la "grève générale".

"Il faut que le 10 septembre soit un jour de blocage général, c'est-à-dire, pour ce qui concerne le salariat, que le 10 septembre ce soit la grève générale", a lancé le chef de file des Insoumis devant plusieurs milliers de militants à Chateauneuf-sur-Isère, près de Valence dans la Drôme.

"Ce n'est pas à moi d'en décider, bien sûr", a-t-il rappelé.

"Il nous faut la grève générale le 10 septembre parce que le 23 septembre, nous déposerons la motion de censure pour faire tomber le gouvernement de M.Bayrou", a-t-il insisté, alors que les Insoumis espèrent faire chuter le Premier ministre à l'Assemblée nationale, pour pousser in fine le président Emmanuel Macron à la démission.

"Personne ne sait comment tout ça s'est engagé, mais des milliers de gens s'y sont rallié d'entrée de jeu", a salué le triple candidat à la présidentielle.

"Ce que tout le monde sait, c'est que d'entrée de jeu, il s'est créé des assemblées citoyennes et qu'il va s'en créer encore d'autres", a-t-il ajouté à propos du 10 septembre, un mouvement aux contours jusqu'ici peu définis et qui réclame notamment plus de justice fiscale et un rejet du plan Bayrou pour le budget 2026 de la France.

Mais Jean-Luc Mélenchon a tenu à écarter toute accusation en "récupération" politique, ses troupes ayant été les plus promptes à appeler au soutien de ces appels au blocage et à la grève.

"Notre stratégie est d'aider et de servir le mouvement", a-t-il promis.

L'ancien sénateur socialiste, qui doit prendre la parole dans plusieurs médias samedi, n'a pas directement répondu dans ce discours aux appels à l'union à gauche en vue de la présidentielle de 2027.

- Quid de l'union? -

La veille, aux universités d'été des Ecologistes, la patronne du parti Marine Tondelier s'est une nouvelle fois livrée à un plaidoyer l'union de toutes les forces de gauche, son cheval de bataille.

"Arrêtons avec les attaques personnelles et les guerres picrocholines, et la +commedia dell'arte+, et les +gnagnagna, si tu me mets un dissident là, je t'en mets un là (...) On n'a pas le temps", a-t-elle martelé.

A gauche, le Parti socialiste d'Olivier Faure, les Ecologistes et les anciens Insoumis (Clémentine Autain, François Ruffin) sont de fervents défenseurs de l'union face à la menace de l'extrême droite.

Mais les deux présidentiables que sont Raphaël Glucksmann et Jean-Luc Mélenchon s'y refusent, mettant en avance les divergences programmatiques à gauche. Le second s'est déjà dit favorable à l'union, mais derrière LFI et autour de son programme de rupture.

Présente à Strasbourg jeudi, la députée insoumise Alfa Dufour a fait état de "divergences stratégiques" entre son parti et les autres formations qui, l'an dernier, avaient constitué le Nouveau Front populaire (NFP).

- A chaque parti sa rentrée -

Les universités d'été de LFI seront également rythmées par un débat samedi sur la commission d'enquête "Betharram" sur les violences en milieu scolaire, auquel le député insoumis Paul Vannier a invité la députée macroniste Violette Spillebout.

Les deux étaient co-rapporteurs de cette commission d'enquête.

Le grand raout de rentrée du mouvement de gauche radicale se clôturera dimanche matin par un meeting de la cheffe des députés LFI Mathilde Panot et du coordinateur du mouvement Manuel Bompard.

La France insoumise a refusé l'accès à ses universités d'été au journaliste du Monde, Olivier Pérou, co-auteur du livre enquête sur LFI "La Meute".

Lors de sa prise de parole, Jean-Luc Mélenchon a dans un premier temps salué les journalistes présents sur place. "Nous ne sommes pas chagrins quand ils disent du mal de nous (…) souvent nous avons l'impression que ça nous aide plus que ça nous dessert", a-t-il lancé.

"Vous serez bientôt remplacés par une intelligence artificielle, parce que vous ne disposez pas de plus de 200 mots pour penser la réalité", a-t-il néanmoins ajouté.

De son côté, le PCF organise ce weekend ses universités d'été à Montpellier avec un discours de Fabien Roussel attendu samedi.

La semaine prochaine ce seront les socialistes et les "unitaires" (ex-LFI) qui feront leur rentrée.

AFP
 

 

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11 Commentaires
Missouk
Missouk
2 mois

La grève ne sert plus à rien. Il faut trouver d'autres formes d'actions. Papy est dépassé

Honte
Honte
2 mois

Ce type et son pseudo parti extrême à gauche est dangereux. Qu'attend le gouvernement pour l'interdire ? Le pacte républicain ???

Zozumé
Zozumé
2 mois

Dommage que la journée lé repris par des politique véreux, comme ce mal cochon.

le kiré totocheur de la pointe du diable, lé + cat
le kiré totocheur de la pointe du diable, lé + cat
2 mois

Si ce n'est que ça

Cette chose mélenchon, un crapaud en politique qui ne s'intéresse au porte feuille des concitoyens.

Son inquiétude des électeurs se foutent de sa tronche au baba au rhum.


Un inutile de plus en politique tellement cette chose est insoumis de la coullionisme

Man974
Man974
2 mois

1) Les "fervents défenseurs de l'union", Tondelier en tête, ont refusé plusieurs fois de s'allier avec LFI. Et ils l'ont dit clairement :
Fabien Roussel (PCF) : "Pas d’alliance à la Présidentielle 2022."
Marine Tondelier (EELV) : "Pas de liste commune aux Européennes 2024."
François Ruffin et Clémentine Autain : "Nous ne siègerons pas dans le groupe LFI, si nous sommes élus aux Législatives 2024."
Olivier Faure (PS) : "Pas d’alliance avec LFI aux Municipales 2026."
Par contre, ils ont été bien contents que LFI, Mélenchon en tête, leur propose de s'allier pour les Législatives 2022 (NUPES) et les Législatives 2024 (NFP).

2) Pour les Municipales 2026, LFI a proposé de s'allier autour d'UN (pas de "son") programme de rupture. Pour éviter que le PS, ou d'autres, ne censure pas (encore) le gouvernement de Macron.

3) "Le grand raout de rentrée du mouvement de gauche radicale", c'est simplement les universités d'été (appelées "les AMFIS") du 1er mouvement de gauche en France.

4) Jean-Luc Mélenchon n'est pas tendre avec les médias des milliardaires, Le Monde et Libé en tête, qui crachent sur lui et LFI à longueur d'articles mensongers. Et il a bien raison !

Pierrot 974
Pierrot 974
2 mois

Merci. On voit très vite la qualité de votre argumentation, face au vent terrible qui souffle entre les oreilles de certains !
Bon WE, Camarade.

Toto
Toto
2 mois

La politicaille est à fond !

Albert
Albert
2 mois

Après avoir interdit d’accréditation à un journaliste du monde , libération ne couvre plus les universités d’été de lfi ce parti politique prend la route du RN

Pierrot 974
Pierrot 974
2 mois

Invitez-vous à votre table ceux qui ne cessent de vous insulter, diffamer et calomnier ?
Arrêtez de regarder BFM et C-news, regardez autour de vous et essayez de penser par vous-mêmes. Vous découvrirez qui n'est pas une girouette. Et si vous êtes humaniste, vous découvrirez aussi qui défend qui, et tout cela recadrera beaucoup de choses dans votre esprit, je vous assure.
Bien cordialement, et belle journée à vous.