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PSG-OM: Marseille en quête d'exploit, Paris veut conserver sa suprématie

  • Publié le 27 octobre 2019 à 23:56
  • Actualisé le 28 octobre 2019 à 05:46

L'OM réussira-t-il enfin à briser sa série noire ? Le PSG, fort de ses stars planétaires et de sa superpuissance financière, n'a plus perdu contre son rival olympien depuis 2011, rendant le "clasico" français presque prévisible, avant le nouvel épisode dimanche (21h00) au Parc des Princes.

"C'est un match avec une grande histoire en France. C'est absolument nécessaire qu'on la respecte, notamment pour nos supporters car c'est important pour eux", a prévenu samedi l'entraîneur du PSG Thomas Tuchel, qui n'entend pas sous-estimer la portée symbolique de ce match. Au contraire de son homologue marseillais André Villas Boas.

La semaine dernière, l'entraîneur olympien a en effet confié que ce PSG-OM "ne compte pas trop" à ses yeux tant les deux équipes ne boxent plus dans la même catégorie depuis le début de l'ère qatarie, choquant une partie de ses supporters.

Aveu d'impuissance ou formule de com' pour décharger ses joueurs de la pression ? Au vu de la série noire sur les dix dernières années -- Marseille a connu 13 défaites en 20 matches de L1, pour seulement 3 nuls et 4 victoires, toutes remportées avant 2012 --, difficile de le contredire. "Quand tu joues un +clasico+, d'habitude, Porto-Benfica ou Barça-Real, parfois l'un gagne, parfois l'autre. Mais en Ligue 1 ce +clasico+-là, c'est de l'histoire. En dix ans, il y a eu un milliard d'euros d'investissement de différence. Maintenant la différence entre les équipes est abyssale", a déclaré "AVB" vendredi en conférence de presse.

- Mbappé, enfin titulaire -

"Mais on ne va pas à Paris pour participer à la fête du PSG. Tu y vas avec tes armes, tu défends, tu mouilles le maillot. Il y a des équipes avec moins de budget que nous qui viennent au Vélodrome, qui rêvent, et parfois gagnent. On va rêver aussi, et on va essayer de gagner", a-t-il ajouté. Au vu de la forme affichée par le PSG depuis le début de saison, rien n'incite en effet à l'optimisme. Certes Reims a réussi à créer l'exploit en s'imposant 2-0 au Parc fin septembre, mais les hommes de Thomas Tuchel ont surtout surclassé le Real Madrid (3-0) dans la même enceinte.

Avec Kylian Mbappé, titularisé d'entrée de jeu après son triplé fracassant en Ligue des champions contre Club Bruges (5-0) mardi, et la forme éclatante du duo argentin Mauro Icardi - Angel Di Maria, son nouveau trident offensif "DIM" a de quoi faire peur. "Contrôler Kylian, c'est difficile", a admis Villas Boas, vendredi. "Je pense que tout le monde est d'accord pour dire que Kylian progresse pour être le successeur naturel de Cristiano (Ronaldo) et (Lionel) Messi".

Seule l'infirmerie parisienne peut donner une chance d'espérer aux Marseillais : toujours privé de Neymar, Thilo Kehrer, et Idrissa Gueye, toujours blessés, le PSG a perdu Thomas Meunier, mardi à Bruges. Ander Herrera, un temps incertain, et Colin Dagba, de retour de blessure, ont été alignés en leur absence.

- Première pour Benedetto, Payet de retour -

Face à cette armada, les Marseillais tenteront en tout cas d'éviter une "manita" (5-0), précisément le score infligé dans l'après-midi par l'équipe féminine du PSG aux Marseillaises, dans le "clasico" de D1 dames organisé le même jour, clin d'oeil du calendrier. Pour réussir l'exploit, l'OM pourra plutôt compter sur son maître à jouer Dimitri Payet, titularisé pour son retour d'une longue suspension, et sur son buteur Dario Benedetto.

Habitué aux ambiances surchauffées des "Superclasico" argentins, l'ex-attaquant de Boca Juniors est prié de briller pour son premier PSG-OM. Auteur de 5 des 12 buts marseillais cette saison, "Super Dario" est très attendu. "Il est dangereux, c'est un vrai attaquant. Il joue avec beaucoup de confiance, toujours pour l'équipe. Il est très complet, c'est très difficile de défendre sur lui car on sent qu'il veut toujours marquer ou faire une passe décisive. On va être très attentif", a prévenu Thomas Tuchel.

Pour repousser les assauts de la "DIM", Villas Boas a préféré misé sur Hiroki Sakai pour occuper le couloir gauche de la défense plutôt que Jordan Amavi, en souffrance avec ses performances.

Surtout qu'en face, Mbappé et Di Maria n'ont qu'une idée en tête: prolonger la série d'invincibilité contre le grand rival olympien, incapable de l'emporter depuis novembre 2011. Une éternité.

AFP

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