Un retour au calme

Rassemblement anti-A69: entre 400 et 1.500 opposants encore sur le campement tarnais

  • Publié le 9 juin 2024 à 16:36
  • Actualisé le 9 juin 2024 à 17:11

Entre 400 (préfecture) et 1.500 opposants (organisateurs) à la future autoroute A69 Castres-Toulouse étaient encore dimanche à la mi-journée sur le campement installé sur un terrain privé à proximité du chantier, à Puylaurens (Tarn), les participants repliant leurs tentes, selon des journalistes de l'AFP.

Vers 13h00, la préfecture du Tarn évoquait "400 personnes sur site", un "démontage en cours" dans une "ambiance calme", tandis qu'un porte-parole du collectif co-organisateur "La voie est libre" affirmait: "On est encore entre 1.000 et 1.500 même si pas mal de gens commencent à quitter le campement".

Sur place, sous la pluie, les militants replient leurs tentes et les véhicules quittent le parking, ont constaté des journalistes de l'AFP tandis que résonnent depuis le campement le chant "A bas l'Etat policier" ou le cri "No macadam". Un hélicoptère de la gendarmerie continue à surveiller la zone.

Le rassemblement baptisé "Roue libre" a débuté vendredi soir, malgré son interdiction, et a été marqué par une forte mobilisation de 6.000 à 7.000 personnes samedi selon les organisateurs (1.600 selon la préfecture), émaillée d'affrontements avec les forces de l'ordre entre 14h00 et 19h00.

Le préfet du Tarn, Michel Vilbois, a indiqué dimanche matin sur franceinfo qu'il y avait eu "quatre blessés parmi les forces de l'ordre, trois blessés parmi les manifestants".

Par ailleurs, trois véhicules de gendarmerie et un de sapeurs-pompiers ont été endommagés, avec "notamment un véhicule de gendarmerie atteint par un cocktail molotov", a-t-il dit.

"La violence des personnes et les conditions du terrain ne nous ont pas permis de faire des interpellations", a précisé M. Vilbois, estimant que l'objectif des forces de l'ordre au cours de ce week-end avait "été atteint", puisqu'il "s'agissait absolument d'éviter toute dégradation sur les entreprises (...) ou encore au chantier de l'A69".

Le collectif "La voie est libre" a évoqué de son côté "une vingtaine de blessés dont trois graves avec des plaies ouvertes importantes", reprochant aux forces de l'ordre d'avoir empêché deux équipes d'ambulanciers des organisateurs de circuler.

La mobilisation du week-end est "une vraie victoire pour nous, on est content qu'il y ait eu autant de monde malgré l'interdiction, le gros dispositif des forces de l'ordre ainsi qu'un discours autoritaire destiné à saboter la mobilisation".

AFP

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