[EN DIRECT] Mobilisation en Métropole

Retraite : des milliers de personnes descendent dans les rues pour dire "non" à la réforme, tensions en cours à Paris

  • Publié le 7 mars 2023 à 20:03
  • Actualisé le 7 mars 2023 à 20:52

Manifestations "historiques", grèves reconductibles, mais aussi ronds-points occupés ou spectacles annulés: les syndicats vont essayer de mettre la France "à l'arrêt" mardi, jouant leur va-tout face au gouvernement, à quelques jours d'une probable adoption de la réforme au Sénat. Une grève féministe pour

  • Les salariés d'EDF mobilisés

    La CGT a revendiqué mardi après-midi avoir la main sur 21.000 mégawatts (MW) de production électrique chez EDF, où près de la moitié des salariés étaient en grève.

    Les grévistes étaient responsables d'une baisse de production de quelque 13.000 MW sur les centrales thermiques et nucléaires, un niveau "historique" selon le syndicat, équivalent à une douzaine de réacteurs, et bloquaient 8.000 MW de puissance disponible sur les barrages.

    Des grévistes ont procédé à des coupures sauvages à Annonay (Ardèche), fief du ministre du travail Olivier Dussopt, ainsi qu'autour de Boulogne-sur-Mer et à Périgueux, contraignant le tribunal judiciaire à interrompre ses audiences. Enedis a annoncé qu'il allait porter plainte.

  • 700.000 manifestants à Paris, selon la CGT

    https://twitter.com/afpfr/status/1633136421534851074

  • La CGT annonce 700.000 manifestants à Paris

    La CGT annonce 700.000 manifestants à Paris. En comparaison, le syndicat avait recensé 500.000 manifestants lors de la mobilisation du 31 janvier dernier.

  • La CGT coupe délibérément l'électricité du fief d'Olivier Dussopt, selon RMC

    Selon  RMC, la CGT a "visé délibérément ce mardi la ville d'Annonay, fief du ministre du Travail Olivier Dussopt, avec de sérieuses coupures d'électricité touchant plusieurs quartiers de la ville"

    "Enedis confirme que des coupures ont touché la ville et condamne fermement tout acte illégal sur le réseau public de distribution d'électricité, qui ne reflète en aucun cas ses valeurs de service public" ajoute le média.

  • 24,4% des 2,5 millions d'agents de la fonction publique d'Etat en grève

    La mobilisation des fonctionnaires contre la réforme des retraites connaît un net regain, avec 24,4% des 2,5 millions d'agents de la fonction publique d'Etat en grève à la mi-journée, selon le gouvernement, contre moins de 5% lors de la grève du 16 février
  • Des affrontements surviennent dans plusieurs villes

    https://twitter.com/AnonymeCitoyen/status/1633137843756212226

    https://twitter.com/Mediavenir/status/1633134158330605568

    https://twitter.com/realmarcel1/status/1633122120442970113

     

  • Le cortège parisien s'élance

    De très nombreuses personnes ont répondu à l'appel des syndicats

    https://twitter.com/LibreQg/status/1633101034812764164

  • La mobilisation est au rendez-vous

    https://twitter.com/realmarcel1/status/1633070621042114560

    https://twitter.com/AnonymeCitoyen/status/1633065805582675971

     

  • Des employés de l'aéroport Roissy-Charles de Gaulle manifestent

    https://twitter.com/afpfr/status/1633066474276376578

  • Pas préoccupé par les manifestations en France, Emmanuel Macron s'amuse en boîte de nuit à Kinshasa

    Emmanuel Macron ne semble pas spécialement préoccupé par la grogne sociale qui monte en France. Alors qu’il était en tournée en Afrique, il a été filmé en boîte de nuit, bière à la main, 72 heures avant le début des manifestations. Les grévistes seront probablement ravi de le voir s’amuser à Kinshasa (République démocratique du Congo) tandis qu’eux luttent pour les droits des travailleurs

    Lire notre billet ici
  • Emmanuel Macron doit sortir "par le haut", via "une dissolution ou un référendum", a déclaré Jean-Luc Mélenchon à Marseille

    https://twitter.com/BFMTV/status/1633039115510767618

  • Un blocage délogé par les forces de l'ordre dans un entrepôt de la RATP

    https://twitter.com/afpfr/status/1633037762780692480

  • Les manifestants se rassemblent dans de nombreuses villes

    https://twitter.com/zairker/status/1633044508152569856

    https://twitter.com/CouturierCathy/status/1633043639013179394

    https://twitter.com/zairker/status/1633040325013909506

    https://twitter.com/afpfr/status/1633067804072001536

  • Plus de 550 rassemblements prévus en Métropole

    https://twitter.com/Mediavenir/status/1633008329403277313

  • Les terminaux méthaniers à l'arrêt

    Trois des quatre terminaux méthaniers qui permettent d'importer du gaz naturel liquéfié (GNL) en France, ont été mis à l'arrêt pour "sept jours", a indiqué la CGT Elengy, qui proteste contre le projet de réforme des retraites du gouvernement
  • Les expéditions bloquées dans toutes les raffineries, selon la CGT

     Les expéditions de carburants sont bloquées à la sortie de « toutes les raffineries » ce mardi matin, afin de protester contre le projet de réforme des retraites du gouvernement, a affirmé à l’AFP la CGT-Chimie.

    « La grève est partie partout, (...) avec des proportions de grévistes très variables en fonction des sites, mais avec des expéditions bloquées en sortie de toutes les raffineries ce matin », a déclaré Eric Sellini, élu national de la CGT-Chimie. Selon lui, les raffineries de TotalEnergies, Esso-ExxonMobil et Petroineos sont affectées par ce mouvement social.

    https://twitter.com/cgtexxonmobil/status/1633000554283581448

  • Les actions ont commencé dès hier soir en Métropole

    Le port de Gennevilliers, qui est le premier port fluvial français, est bloqué depuis cette nuit.

    https://twitter.com/cgt_idf/status/1632887671340032002

    A Rennes, des étudiants ont bloqué la route de Lorient.

    https://twitter.com/EwenBazin/status/1632890522170716160

    https://twitter.com/AnonymeCitoyen/status/1632998348754935808

  • Bonjour à tous, bienvenue dans ce direct

    Nous suivons l'évolution de la grève en Métropole. Retrouvez notre direct pour La Réunion ici

À propos

Une France à l'arrêt, "c'est évidemment mauvais pour nos concitoyens", et "les premiers pénalisés, quand on a des grèves, ce sont les Français les plus modestes", a critiqué lundi soir la Première ministre Elisabeth Borne, défendant sur France 5 une réforme qui assurera la pérennité d'"un des piliers de notre modèle social".

Le secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger, a prédit lundi une "journée de mobilisation extrêmement puissante" et appelé le président de la République à ne pas "rester sourd". "On peut faire plus fort que le 31 janvier qui était déjà la plus grosse journée de mobilisation depuis le début des années 1990", a-t-il affirmé.

Les syndicats avaient alors rassemblé 1,27 million de manifestants, selon les autorités, plus de 2,5 millions selon les syndicats. Les renseignements prévoient selon une source policière entre 1,1 et 1,4 million de participants mardi, dont 60 à 90.000 à Paris. La CGT prévoit au total 265 rassemblements.

La manifestation parisienne s'ébranlera à 14H00 de Sèvres-Babylone, en direction de la place d'Italie.

Solidaires espère un "tsunami social" qui amène le gouvernement à reculer sur la mesure emblématique de la réforme, le report de l'âge légal de départ à la retraite de 62 à 64 ans.

Sondage après sondage, les Français restent très majoritairement opposés à cette mesure, même s'ils pensent qu'elle sera mise en œuvre in fine. "Beaucoup parlent de leur mobilisation autour de moi et je commençais à sentir que je préférais être de ceux qui avaient essayé de faire quelque chose plutôt que de m'en vouloir d'être restée les bras croisés", a témoigné lundi Shirley Vallade, 23 ans, assistante dans la distribution.

- "Semaine noire" -

Cette sixième journée depuis le lancement de la contestation marquera le lancement ou la poursuite de grèves reconductibles dans plusieurs secteurs, des transports aux raffineries en passant par l'énergie, le commerce ou les déchets.

La SNCF et la RATP prévoient un trafic très perturbé mardi mais aussi mercredi. Dans les airs, la Direction générale de l'aviation civile (DGAC) a demandé aux compagnies de réduire de 20 à 30% leurs programmes de vols le mardi et le mercredi.

Les routiers ont rejoint le mouvement, certains syndicats comme Force Ouvrière-UNCP appelant à se mobiliser dès dimanche soir.

Dans l'éducation, le Snuipp-FSU, premier syndicat du primaire, prévoit "plus de 60%" d'enseignants grévistes dans le premier degré et "plusieurs milliers d'écoles" fermées mardi. Une vingtaine de blocages sont prévus dans les universités, selon Eléonore Schmitt, porte-parole de L'Alternative.

Le secrétaire général de la CGT Energie, Sébastien Ménesplier, a prévu une "semaine noire" dans le secteur, avec des baisses de production principalement dans le nucléaire.

Trois des quatre terminaux méthaniers qui permettent d'importer du gaz naturel liquéfié (GNL) en France, ont été mis à l'arrêt pour "sept jours", a indiqué lundi soir la CGT Elengy.

Les syndicats s'attendent en outre à des initiatives plus inhabituelles: rideaux de magasins fermés, péages ouverts, ronds-points occupés - ces derniers modes d'action rappelant ceux des Gilets jaunes en 2018-2019 -, ou spectacles annulés, comme à Lille au Théâtre du Nord.

La semaine sera émaillée d'autres mobilisations, en parallèle des débats au Sénat, qui s'achèveront quoi qu'il arrive vendredi: "grèves féministes" le 8 mars, Journée internationale des droits des femmes, avec "166 points de mobilisation enregistrés contre 60-70 les autres années", selon Solidaires; mobilisation de la jeunesse jeudi; grève nationale pour le climat vendredi, une problématique que certains syndicats lient à celle des retraites.

- "Validation démocratique" -

"Demain ça va être réussi, ça va être salé", prévoit une source au sein de Renaissance. Une source gouvernementale dit s'attendre "à une mobilisation similaire à la première journée d'action", celle du 19 janvier, qui avait réuni 1,12 million de personnes selon l'Intérieur.

Le gouvernement compte sur l'adoption au Sénat de la réforme d'ici dimanche, et envisage "un vote le 16 février" dans les deux chambres.

"Si la réforme est adoptée, il est peu probable que la mobilisation se maintienne à ce niveau", dit cette source, qui escompte un désengagement des syndicats réformistes.

Interrogé lundi soir sur RTL, Laurent Escure (Unsa) a prévenu que la mobilisation ne s'achèverait pas nécessairement avec le vote du projet de loi. "Une loi adoptée, elle peut être abrogée", a-t-il pointé.

L'intersyndicale se retrouvera mardi soir au siège de Force ouvrière, occasion d'annoncer un "autre temps fort", selon M. Escure.

"Je pense que c'est important, le Parlement, et que quand les lois sont votées c'est une validation démocratique importante", a répondu Mme Borne.

© AFP
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1 Commentaires
Missouk
Missouk
1 an

BORNE, VERAN et DUSSOPT qui essaient de culpabiliser les grèvistes. Une habitude... Pendant ce temps, MACRON danse à KINSHAHA en boîte de nuit! Manifestement, ils se moquent royalement de ce qui se passe !