Ce mardi 4 avril 2023, Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur s'est s’expliqué devant l'Assemblée nationale sur l’emploi de la force par les policiers et gendarmes lors des affrontements de Sainte-Soline et lors des manifestations contre la réforme des retraites. En marge de ces points, il a été interpellé sur son absence lors de la séance de l'Assemblée consacré au terrorisme d'extrême droite. "Plutôt que de crier, de s'exciter, il suffit de travailler" a essayé, sans succès, de botter en touche le ministre. Pour rappel, lors de ce débat sur l'ultra droite, Gérald Darmanin s'était fait représenté par Jean-François, ministre délégué des outre-mer. Ce dernier avait alors notamment déclaré "virer des militaires qui ont exprimé une opinion n’est pas la position du gouvernement" (Photo photo RB imazpress)
Attaques d’élus ou d’étudiants par l’extrême droite, menaces, appel aux meurtres… La menace est réelle. Pourtant, le terrorisme d’extrême-droite ne semble pas intéresser grandement le ministre de l’Intérieur, trop préoccupé par les conflits politiques, les militants et élus de la France insoumise dont il dénonce le « terrorisme intellectuel ».
Nous l’écrivions ce mardi sur notre site, Gérald Darmanin a fui le débat avec les élus, préférant envoyer au casse-pipe son ministre délégué, notre ministre des Outre-mer, Jean-François Carenco.
Une absence remarquée qui n’a pas tardée de faire réagir les parlementaires. Gérald Darmanin ne pouvant fuir bien loin, il a été interpellé sur son absence lors de la session de question au gouvernement à l’Assemblée nationale.
Accusé par le député insoumis David Guiraud de se désintéresser du sujet, le ministre de l’Intérieur a répondu, « plutôt que de crier, de s’exciter, il suffit de travailler ». Travailler, c’est bien, mais cela n’empêche pas le débat Monsieur le ministre.
Maintien de l’ordre : "Pensez-vous vraiment, Monsieur @GDarmanin, qu'être militaire et arborer des signes nazis par exemple, ce n'est que témoigner une opinion ?", lance @GuiraudInd.#DirectAN #QAG pic.twitter.com/0lmO7V0APR
— LCP (@LCP) April 4, 2023
Pour rappel dans ce débat le ministre des Outre-mer avait fait une révélation pour le moins - ou pas du tout - surprenante. Jean-François Carenco, interrogé par les élus sur la surveillance des militants d’extrême-droite, a confirmé la présence de policiers et de militaires au sein de ces groupuscules.
Il y a quelques mois @Mediapart révélait que plusieurs militaires posaient avec des signes nazis et se revendiquaient ouvertement de cette idéologie. Dans le même cas l’Allemagne a pris des mesures radicales contre les militaires concernés. En France cela tarde à venir, pourquoi? pic.twitter.com/eX92i4kzMG
— Thomas Portes (@Portes_Thomas) April 3, 2023
Mais selon lui, qui est bien connu pour toujours sortir des phrases auxquelles on ne s’attend pas, a répondu : « virer des militaires qui ont exprimé une opinion n’est pas la position du gouvernement ».
La réponse du Ministre est surréaliste. « Virer des militaires qui ont exprimé une opinion n’est pas la position du gouvernement ». Pour rappel se revendiquer du nazisme ce n’est pas une opinion c’est un délit. pic.twitter.com/T2qMD93inB
— Thomas Portes (@Portes_Thomas) April 3, 2023
Mais Messieurs les ministres, puisque selon Jean-François Carenco, ses dires avaient été étudiés avec Gérald Darmanin, rappelez-vous que faire l'apologie de l'ultra-droite n’est pas une opinion, c’est un délit. Et même le ministère des Armée est d'accord pour dire que la présence de militaires de l'ultra-droite dans ses rangs est un problème.
ma.m/www.imazpress.com/redac@ipreunion.com
Quand on est fonctionnaire d'Etat, Mr le ministre, exprimer publiquement ce type de position est une faute, un délit! Ces fonctionnaires devraient donc être poursuivis. Pourquoi ne le sont-ils pas ? Parce que vous approuvez ?????