États-Unis

Trump lance des sanctions contre la CPI

  • PubliĂ© le 7 fĂ©vrier 2025 Ă  09:08
  • ActualisĂ© le 7 fĂ©vrier 2025 Ă  09:14
Donald Trump au Washington Hilton à Washington DC, le 6 février 2025

Le président américain Donald Trump a signé jeudi un décret prévoyant des sanctions contre la Cour pénale internationale, accusée d'avoir "engagé des actions illégales et sans fondement contre l'Amérique et notre proche allié Israël".

Le texte, diffusĂ© par la Maison Blanche, interdit l'entrĂ©e aux Etats-Unis aux dirigeants, employĂ©s et agents de la CPI ainsi qu'aux plus proches membres de leurs familles et Ă  quiconque considĂ©rĂ© comme ayant apportĂ© son aide aux travaux d'enquĂȘte de la CPI.

Le dĂ©cret prĂ©voit aussi de geler tous les avoirs dĂ©tenus aux Etats-Unis par ces mĂȘmes personnes.

Les noms des individus visés n'ont pas été rendus publics dans l'immédiat. De précédentes sanctions prises par le précédent gouvernement Trump en 2020 avaient visé Fatou Bensouda, alors procureure de la Cour.

Selon le texte diffusĂ© par la Maison Blanche, la CPI a "engagĂ© des actions illĂ©gales et sans fondement contre l'AmĂ©rique et notre proche alliĂ© IsraĂ«l", des rĂ©fĂ©rences aux enquĂȘtes de la CPI sur des crimes de guerre prĂ©sumĂ©s de soldats amĂ©ricains en Afghanistan et de militaires israĂ©liens dans la bande de Gaza.

- "Regrets" des Pays-Bas -

Les Pays-Bas, qui abritent la Cour pénale internationale, ont fait part de leurs "regrets" aprÚs l'annonce du décret.

"Le travail de la Cour est essentiel pour le combat contre l'impunité", a soutenu le ministre néerlandais des Affaires étrangÚres Caspar Veldkamp sur le réseau social X.

Les rĂ©publicains amĂ©ricains et de nombreux dĂ©mocrates s'Ă©taient indignĂ©s de l'Ă©mission d'un mandat d'arrĂȘt de la CPI contre le Premier ministre israĂ©lien Benjamin Netanyahu, reçu mardi par le prĂ©sident amĂ©ricain, ainsi que contre l'ancien ministre de la DĂ©fense israĂ©lien Yoav Gallant.

Ses juges ont estimé qu'il y avait des "motifs raisonnables" de soupçonner les deux hommes de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité pour la guerre à Gaza, qui a suivi l'attaque sans précédent du Hamas sur le sol israélien.

Benjamin Netanyahu avait qualifiĂ© la dĂ©cision d'antisĂ©mite, tandis que l'ancien prĂ©sident amĂ©ricain, le dĂ©mocrate Joe Biden, avait qualifiĂ© de "scandaleux" les mandats d'arrĂȘt contre les IsraĂ©liens.

Ni les Etats-Unis ni Israël ne sont membres de la CPI, une juridiction permanente chargée de poursuivre et juger des individus accusés de génocide, de crime contre l'humanité et de crime de guerre.

Fondée en 2002, la Cour établie à La Haye compte aujourd'hui 124 Etats membres et n'a prononcé depuis sa création qu'une poignée de condamnations.

La décision de Donald Trump est annoncée peu aprÚs qu'il a provoqué une commotion internationale en déclarant que les Etats-Unis allaient prendre possession de la bande de Gaza et en assurer le développement économique et immobilier, tandis que les Palestiniens qui y résident seraient déplacés, dans des conditions qu'il n'a pas précisées, vers un ou plusieurs pays voisins.

AFP

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4 Commentaires
mougabé
mougabé
10 mois

Le camp de la raison pci penchent du coté de la fosse qu' ils ont creusés.

Paul Junot
Paul Junot
10 mois

Merci de lire attentivement au courrier des lecteurs et de signer et de faire signer la pétition svp: https://imazpress.com/courrier-des-lecteurs/justice-et-paix-le-prix-nobel-de-la-paix-2025-au-procureur-khan

HULK
HULK
10 mois

La CPI n'a rien fait pour condamner ceux qui ont massacré par dizaines de milliers les chrétiens d'orient. Alors cette indignation sélective me fait vomir. Rien à faire d'eux et de leurs positions politiques.

T j m
T j m
10 mois

je croyais qu'il avait déjà reçu sa Trump E ben non apparemment il cherche toujours