[EN DIRECT] Guerre en Ukraine

Des "crimes de guerre ont été commis", selon l'Onu, 436 corps exhumés à Izioum

  • Publié le 23 septembre 2022 à 16:15
  • Actualisé le 23 septembre 2022 à 16:21
Le front ou la prison: en Russie, des manifestants arrêtés doivent choisir

Les territoires d'Ukraine sous contrôle russe et Moscou ont affirmé jeudi que les votes d'annexion par la Russie prévus à partir de vendredi auraient bien lieu malgré le tollé international qu'ils suscitent.

  • A Izioum, 436 corps ont été exhumés, dont trente portaient des signes visibles de torture, selon des responsables ukrainiens

    Des responsables ukrainiens ont déclaré que 436 corps avaient été exhumés d’un lieu de sépulture de masse dans la ville d’Izioum, dans l’est du pays, dont trente portaient des signes visibles de torture, a rapporté l’agence Associated Press (AP). Le chef de la région administrative de Kharkiv, Oleh Synehoubov, et le chef de la police de la région, Volodymyr Tymochko, ont déclaré vendredi aux journalistes à Izioum que trois autres tombes avaient été localisées dans des zones reprises par les forces ukrainiennes lors d’une contre-offensive ce mois-ci.

  • Les forces russes ont expulsé de force entre 900.000 et 1,6 million d’Ukrainiens, selon l’ONU

    L’ambassadrice américaine auprès du Conseil des droits de l’homme de l’ONU, Michele Taylor, estime que les forces russes ont expulsé de force entre 900 000 et 1,6 million d’Ukrainiens, a rapporté Reuters.

  • Avec la guerre, un village agricole fait la queue pour de la nourriture

    Les terres ukrainiennes sont réputées parmi les plus fertiles au monde, mais après sept mois de guerre, les habitants du village agricole de Lebiajé, proche du front, doivent compter sur l'aide humanitaire pour se nourrir.

    Les troupes russes qui ont franchi la frontière le 24 février n'ont pas atteint la paisible communauté rurale, mais celle-ci a essuyé les bombardements russes, jusqu'à la contre-offensive ukrainienne fulgurante de septembre et la reprise de l'essentiel de la région de Kharkiv, dans le nord-est de l'Ukraine.

    "Ça a été terrible, terrible. Je ne peux même pas le décrire", confie Galyna Mykhaïlivna, 75 ans, recroquevillée en attendant qu'on lui distribue des rations alimentaires devant un centre culturel du village avec un trou béant crée par un obus sur la façade.

    "C'est tragique, ils ont détruit tout le village. C'était si beau avant, maintenant c'est en ruine", ajoute-t-elle, exagérant dans sa détresse car la plupart des maisons restent debout, même si des traces de la guerre sont visibles partout.

    Pendant que les habitants se rassemblent, un système de lance-roquettes multiple ukrainien monté sur un camion gronde dans les ruelles étroites du village, au son de tirs d'artillerie retentissant de temps à autre à distance.

    Lire la suite du reportage ici.

     

  • L'armée russe dit avoir recruté 10.000 réservistes sur les 300.000 souhaités

    Selon France 24, près de 10.000 personnes se sont portées volontaires pour être mobilisées pour l'offensive en Ukraine ces dernières 24 heures, après l'annonce de Vladimir Poutine, a affirmé jeudi 22 septembre l'état-major russe.

  • La Russie exemptera les travailleurs de certaines industries de haute technologie et d’organisations du secteur financier et de l’information

    Le ministère russe de la défense a approuvé, dans un communiqué publié vendredi, la décision « de ne pas recruter pour le service militaire dans le cadre de la mobilisation partielle de spécialistes de certaines industries de haute technologie et de plusieurs organisations du secteur financier ».

    Le ministère poursuit en énumérant les secteurs, notamment les opérateurs de télécommunications russes, les organisations le domaine de l’information et de la communication, et « les organisations qui assurent la stabilité du système national de paiement et de l’infrastructure des marchés financiers, la gestion de la liquidité bancaire, la circulation des espèces ».

  • Des « crimes de guerre ont été commis » en Ukraine, selon les enquêteurs de l’ONU

    « Sur la base des preuves recueillies par la commission, celle-ci a conclu que des crimes de guerre avaient été commis en Ukraine » depuis l’invasion par la Russie, en février, a affirmé, vendredi, le président de la commission, Erik Mose, lors d’un premier compte rendu oral qui énumère les bombardements russes de zones civiles, les nombreuses exécutions, la torture, les mauvais traitements et les violences sexuelles. « Il s’agit notamment d’attaques aveugles, de tortures et de violences sexuelles », a précisé Erik Mose.

  • Ukraine: Zelensky exhorte les Russes à se dresser contre la mobilisation

    Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a exhorté jeudi les Russes à se dresser contre la mobilisation annoncée par le Kremlin confronté au refus de combattre en Ukraine d'une partie de sa population qui fuit le pays.

    Sous le feu des critiques internationales, la Russie s'est aussi retrouvée au banc des accusés au Conseil de sécurité, sommée de rendre des comptes pour son invasion de l'Ukraine, au lendemain de son annonce de mobilisation immédiate de 300.000 réservistes, assortie de menaces de recours à l'arme nucléaire proférées par Vladimir Poutine.

    "55.000 soldats russes ont été tués dans cette guerre en six mois (...) Vous en voulez davantage? Non? Alors protestez! Luttez! Fuyez! Ou rendez-vous" à l'armée ukrainienne, a-t-il lancé en russe dans son adresse vidéo traditionnelle. "Ce sont vos options pour survivre".

    "Vous êtes déjà complices de tous les crimes (de l'armée russe), des meurtres et de tortures dont les Ukrainiens sont victimes. Parce que vous vous êtes tus. Parce que vous vous taisez toujours", a accusé M. Zelensky.

    Et d’affirmer que les autorités russes s'apprêtent à mobiliser "jusqu'à un million d'hommes".

  • Vladimir Poutine se dit « satisfait » après un échange de prisonniers

    Le président russe, Vladimir Poutine, et le prince héritier d’Arabie saoudite, Mohammed Ben Salman, ont exprimé leur « satisfaction » après un échange de prisonniers avec l’Ukraine impliquant des combattants étrangers, avec la médiation de Riyad. Kiev avait annoncé mercredi avoir récupéré 215 combattants ukrainiens et étrangers lors d’un échange avec Moscou, qui, de son côté, a récupéré 55 prisonniers russes, dont l’ex-député Viktor Medvedtchouk, un proche de M. Poutine, accusé de haute trahison en Ukraine.

    Peu avant, Riyad avait annoncé le transfert en Arabie saoudite de cinq Britanniques, deux Américains, un Marocain, un Suédois et un Croate dans le cadre de cet échange. Les cinq Britanniques libérés sont rentrés jeudi au Royaume-Uni.

  • Début de « référendums » d’annexion par la Russie dans des zones contrôlées par des prorusses

    Des « référendums » d’annexion par la Russie ont débuté vendredi dans des régions d’Ukraine contrôlées en partie par Moscou, ont rapporté les agences de presse russes. Ces votes, qui ont commencé à 7 heures (heure locale), doivent se tenir jusqu’au 27 septembre dans les régions sous contrôle russe de Donetsk et Louhansk, dans l’est du pays, et de Kherson et Zaporijia, dans le Sud, en pleine agression militaire de Moscou contre l’Ukraine.

    Ces votes, qui ont débuté à 05H00 GMT, doivent se tenir jusqu'au 27 septembre dans les régions séparatistes prorusses de Donetsk et Lougansk (est), et dans des zones sous occupation russe dans les régions de Kherson et Zaporijjia (sud), en pleine invasion de l'Ukraine par Moscou.

    Ces scrutins, annoncés en début de semaine et organisés à la hâte, ont été vivement dénoncés par le gouvernement ukrainien et ses soutiens occidentaux, qui accusent Moscou de faire main basse sur des pans entiers de territoire, à l'image de la péninsule de Crimée (sud) en 2014.

    Si le résultat de ces référendums ne fait aucun doute, ils annoncent en tout cas une escalade du conflit, Moscou allant jusqu'à agiter la menace de frappes nucléaires pour défendre ce qu'elle considère comme étant "son" territoire.

    "La tenue de ce référendum est une étape historique (...) Nous rentrons à la maison !", a déclaré le dirigeant de la région séparatiste prorusse de Donetsk, Denis Pouchiline, dans une vidéo publiée vendredi matin sur Telegram.

    Lire la suite du reportage ici.
  • Bonjour La Réunion

    Bonjour et merci de nous suivre pour ce nouveau live dédié à la guerre en Ukraine.

À propos

La Russie, par la voix de son ministre des Affaires étrangères Sergueï Lavrov, devrait défendre au Conseil de sécurité de l'ONU son projet d'annexion et son invasion de l'Ukraine, au lendemain de l'annonce de la mobilisation de 300.000 soldats supplémentaires et des menaces de recours à l'arme nucléaire proférées par Vladimir Poutine.

De vendredi à mardi, quatre régions du sud et de l'est de l'Ukraine sous contrôle total ou partiel de Moscou voteront dans des scrutins organisés dans l'urgence pour être annexés par la Russie, des "simulacres" de référendums dénoncés en Occident. Même la Chine, proche de Moscou, a émis des critiques, appelant au respect de l'intégrité territoriale des Etats.

Les autorités prorusses installées dans ces territoires et Moscou ont néanmoins promis que la procédure irait de l'avant.

"Le vote commence demain et rien ne pourra l'empêcher", a souligné à la télévision russe le chef de l'administration d'occupation de la région de Kherson, dans le sud de l'Ukraine, Vladimir Saldo.

L'instance électorale des séparatistes prorusses de Donetsk, dans l'est, a elle indiqué que "par souci de sécurité" le scrutin serait organisé quasiment en porte-à-porte, "devant les habitations" durant quatre jours, les bureaux de vote n'ouvrant "que le dernier jour", soit le 27 septembre.

L'ex-président russe et numéro deux du Conseil de sécurité du pays, Dmitri Medvedev, a lui affirmé sur Telegram que les régions séparatistes de Lougansk et Donetsk (est), qui forment le bassin du Donbass, ainsi que Kherson et Zaporijjia (sud), "intègreront la Russie".

- Missiles hypersoniques -

Il a ajouté que son pays est prêt à une frappe nucléaire sur l'Occident si nécessaire: les missiles "hypersoniques russes sont capables d'atteindre leurs buts en Europe et aux Etats-Unis bien plus vite" que les armes occidentales.

Dans une adresse à la nation, le président russe s'était dit mercredi prêt à utiliser "tous les moyens" dans son arsenal face à l'Occident qu'il a accusé de vouloir "détruire" la Russie. "Ce n'est pas du bluff", a-t-il assuré.

La doctrine militaire russe prévoit la possibilité de recourir à des frappes nucléaires si des territoires considérés comme russes par Moscou sont attaqués, ce qui pourrait être le cas avec les zones annexées.

Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a lui estimé que du fait de l'aide militaire occidentale à l'Ukraine, la Russie est "de facto confrontée au bloc de l'Otan".

Moscou reste donc sans surprise sourd aux critiques, à commencer par celles de l'Américain Joe Biden qui, à la tribune de l'Assemblée générale des Nations Unies, a martelé mercredi que la guerre de Poutine "anéantit le droit de l'Ukraine à exister".

Après lui, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a appelé le monde à "châtier" la Russie.

Le Français Emmanuel Macron a lui appelé à résister au "chantage" de Vladimir Poutine: "Notre devoir c'est de tenir notre ligne".

Sur le terrain, les missiles continuaient de pleuvoir, alors que M. Poutine semble avoir accéléré son projet d'annexion et annoncé la mobilisation de 300.000 réservistes après avoir essuyé en septembre de cinglants revers face à une contre-offensive dans les régions de Kharkiv (nord-est), dans le Donbass (est) et à Kherson (sud).

Entre autres frappes, la ville de Zaporijjia (sud), sous contrôle ukrainien, a été touchée par neuf missiles, selon les autorités locales, qui ont atteint notamment un hôtel, faisant au moins un mort.

Les séparatistes prorusses de Donetsk ont eux accusé Kiev d'avoir tiré sur un marché, faisant six morts, des médias locaux diffusant des images d'un bus calciné et d'un cadavre ensanglanté sur la route.

Par ailleurs, la Russie a confirmé un très important échange de prisonniers avec l'Ukraine, et l'arrivée en Russie des 55 militaires russes concernés.

- "Je ne veux pas mourir" -

La veille, le président Zelensky avait célébré la libération de 215 Ukrainiens, dont des chefs de la défense de l'aciérie d'Azovstal de Marioupol (sud-est), symbole de la résistance ukrainienne, et que Moscou qualifie de "néonazis".

Le chef séparatiste de la région de Donetsk, Denis Pouchiline, a lui confirmé la libération d'un richissime politicien ukrainien proche de Vladimir Poutine, Viktor Medvedtchouk.

Cet ancien député avait été arrêté mi-avril en Ukraine, soupçonné de trahison en faveur de Moscou.

Alors que l'annonce de la mobilisation des 300.000 réservistes a déclenché une ruée sur les billets d'avion pour quitter le pays selon de nombreux médias, le Kremlin a démenti l'ampleur du phénomène.

"Les informations sur une agitation dans les aéroports sont grandement exagérées", a balayé Dmitri Peskov.

Aux arrivées de l'aéroport de Erevan en Arménie, des Russes admettent avoir fui la mobilisation. Dmitri, 45 ans et un petit sac seulement à la main, dit avoir laissé femme et enfants au pays.

"Je ne veux pas mourir dans cette guerre insensée. C'est une guerre fratricide", a-t-il confié, préservant son anonymat.

A travers la Russie, l'annonce de la mobilisation a déclenché des manifestations improvisées et au moins 1.332 personnes ont été arrêtées mercredi.

© AFP

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1 Commentaires
MôvéLang
MôvéLang
3 ans

Quand l'Agence Française de Propagande. parle d'annexion, il faut comprendre, référendum d'autodétermination, ensuite seulement, il y aura rattachement si les territoires votent pour l'indépendance.

Ce qui s'est passé en Kanaky, quand ils ont demandé l'indépendance, la France leur a dit d'attendre 30 ans, le temps d'importer un maximum d'envahisseurs pour organiser le vote
Avant de parler d'annexion, regardez un peu chez vous avant

'' Les étrangers reviendront tôt ou tard sur le marché russe, mais leurs places doivent être occupées par des fabricants russes, a déclaré Poutine.''

- En plus de se geler le cul cet hiver, beaucoup d'entreprises vont se casser la gueule pour un petit morpion de nazi mis en place par les yankees.