Nigéria - 261 jours de captivité pour Francis Collomp

G.Marbois: "la souffrance de ma soeur ne se chiffre pas"

  • Publié le 6 septembre 2013 à 05:38

Ce vendredi 6 septembre 2013, il y a 261 jours que Francis Collomp, ingénieur français résidant au Port, a été enlevé au Nigéria. 261 jours de "souffrance" et "d'attente" pour son épouse Anne-Marie Collomp, selon Gilda Marbois, belle-soeur de l'otage. Alors que sa soeur a été privée de la retraite complémentaire de son mari depuis avril dernier, faute de "preuve de vie", cette dernière affirme que "tout est rentré dans l'ordre" depuis quelques jours. "Les sommes dues ont été remboursées", affirme-t-elle, avant de confier que la "souffrance de sa soeur ne se chiffre pas". Pour rappel, un pique-nique en soutien à l'otage français sera organisé le dimanche 15 septembre prochain au jardin de l'État à Saint-Denis.

Les jours se suivent et l’angoisse demeure toujours pour la belle-famille réunionnaise et l’épouse de Francis Collomp. Démoralisée, cette dernière est sans nouvelles de lui depuis le 19 décembre dernier.

Une angoisse à laquelle se sont ajoutés des problèmes financiers. Faute de preuve de vie, la caisse de retraite de Francis Collomp, basée en métropole, avait décidé de stopper depuis avril le versement de sa pension, privant l’épouse de l’otage, qui ne travaille pas, de ressources. "Aujourd’hui, cela est en train d’être régularisé. La caisse de retraites a appelé ma sœur pour s’excuser. Les sommes dues depuis avril lui ont été versées", indique Gilda Marbois.

Mais, selon la belle-sœur de l’ingénieur français, les "difficultés sont toujours là". Le groupe Vergnet, qui avait fait appel au retraité, ayant également cessé de verser ses honoraires, Gilda Marbois a pris l’initiative de monter un dossier au profit de sa sœur auprès du fonds de garantie des victimes d’actes de terrorisme et d’autres infractions. "Nous avons fourni tous les documents mais n’avons aucune réponse pour le moment", précise-t-elle, avant d’ajouter : "la souffrance et le désarroi de ma sœur ne se chiffrent pas".

Par ailleurs, n’ayant aucune indication sur l’endroit où se trouve Francis Collomp, ni le moyen de savoir s’il va bien, Gilda Marbois souligne qu’Anne-Marie Collomp se pose beaucoup de questions. "Elle est sans cesse à la recherche d’informations, surtout sur internet. C’est devenu une obsession. Mais comment lui dire de ne pas penser à ça ?", confie-t-elle.  "Anne-Marie est pratiquement tous les jours en pleurs. Elle n’a pas demandé à vivre cela. Je le dis et je le répète, c’est une femme meurtrie. Et cette situation est aussi très difficile à supporter pour nous, sa famille", poursuit-elle.

Aussi, pour montrer à l’épouse de Francis Collomp "qu’elle n’est pas seule" et pour réclamer la libération de l’ingénieur français, ses proches organise le dimanche 15 septembre prochain à partir de 10 heures un "pique-nique de partage" au jardin de l’État à Saint-Denis. Il s’agira, selon Gilda Marbois, de sensibiliser la population sur leur "combat".

À noter que la dernière preuve de vie de Francis Collomp remonte au 17 avril dernier, date d'une vidéo que Laurent Fabius, ministre des Affaires étrangères, a montré le 23 mai à Paris à Anne-Marie Collomp, Gilda Marbois et Jean-Paul Bréda, belle soeur et beau-frère de l'otage. L'ingénieur français y apparaissait très affaibli.

Pour rappel, Francis Collomp a été enlevé le mercredi 19 décembre 2012 dans le nord du Nigéria. Le rapt a été revendiqué par le groupe islamiste Ansaru, qui a justifié l'enlèvement par "la position du gouvernement français et des Français contre l'islam et les musulmans".

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5 Commentaires
Viorel
Viorel
11 ans

@Isabelle : bien évidemment que la situation de cette femme est difficile et qu'elle doit souffrir le martyre. Il n'empêche que depuis le début de cette histoire, des questions peuvent être légitimement posées en particulier l'omniprésence de la belle-soeur et ses revendications alors que la famille de l'otage reste elle très discrète. Le journaliste aurait pu simplement se renseigner avant d'écrire un article truffé d'erreurs comme le nom de l'entreprise pour laquelle M. Collomp travaillait en free-lance. Compatir béatement n'amène pas plus au débat que s'interroger sur des motivations. Alors ne prenez pas vos grands airs et ne jugez pas.

Isabelle Séry
Isabelle Séry
11 ans

@ Viorel, c'est quoi votre problème ? On se fiche de savoir si le groupe Vernier existe ou pas. Cette "histoire" comme vos dites de manière méprisante affecte profondément la vie d'une femme, de toute une famille. S'il n'y a que la belle sœur qui parle c'est que l'épouse est trop en souffrance, trop angoissée pour le faire elle-même, c'est pourtant simple à comprendre surtout pour quelqu'un comme vous qui veut se poser en personne intelligente avec ses entrées au Quai d'Orsay "s'occupe bien évidemment de cette affaire". Je ne vous souhaite qu'une seule chose Viorel : ne jamais subir ce que cette famille subit aujourd'hui. En attendant éviter d'écrire n'importe quoi et de mépriser ceux qui souffre sans voir le courage de signer de votre nom votre attaque...

Viorel
Viorel
11 ans

Déjà le groupe "Vernier" n'existe pas. De plus l'histoire de l'absence de ressources est un peu perturbante. On ne sent pas un gros travail de recherche de la part de l'auteur de l'article.
Ensuite le quai d'Orsay s'occupe bien évidemment de cette affaire.
Enfin, pourquoi a-t-on uniquement droit aux déclarations de la belle-soeur depuis le début de cette histoire ?

daaazibao
daaazibao
11 ans

Bravo à la caisse de retraite et au groupe Vernier!!! Belle preuve d'humanité.... Ce qu'ils ont fait est peut être pire que l'enlèvement lui même....

RIPOSTE
RIPOSTE
11 ans

On n' a pas assez de mots mais de la colère de voir cette femme , Mme Anne-Marie Collomp désemparée face à un système totalement obscure où ces gouvernants s'occupent que des p'tits affaires personnels sans que l'humain ne soit pris en compte : " démerde a ou "