[PHOTOS RÉTRO D'IMAZ PRESS] : Thierry Chambry s'impose en moins de 24 heures

Grand Raid 2007 : "La course la plus facile"

  • PubliĂ© le 8 octobre 2018 Ă  02:58
  • ActualisĂ© le 8 octobre 2018 Ă  06:23
grand raid 2007

Thierry Chambry remportait le Grand Raid 2007 en 23 heures et 33 minutes au bout de 150 kilomÚtres d'efforts sur un parcours comportant un dénivelé de 9 000 mÚtres. L'accompagnateur en montagne accepte d'évoquer cette belle victoire. La grande traversée se déroulera cette année du 19 au 22 octobre 2017. Nous republions l'interview du sportif participe à notre rétrospective de la Diagonale des Fous, couverte en images par Imaz Press Réunion depuis 2000. Pour rappel le Grand raid aura lieu du jeudi 18 octobre au dimanche 21 octobre 2018

 

Il y a dix ans, 2212 coureurs s’élançaient du Cap MĂ©chant Ă  Saint-Philippe. 1316 compĂ©titeurs franchissaient la ligne d’arrivĂ©e au stade de La Redoute Ă  Saint-Denis. Soit 40 % d’abandons. Thierry Chambry Ă©tait le seul raideur Ă  terminer dĂšs le vendredi soir 19 octobre 2007. Il devançait Christophe Jacquerot, co-vainqueur en 2006, et Antoine Guillon. Le duo finissait Ă  la deuxiĂšme place.

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Marcelle Puy emportait cette quinziĂšme Ă©dition dans la catĂ©gorie des fĂ©minines. Thierry Chambry, lui, se rappelle bien de cette Ă©dition Ă  jamais gravĂ©e dans son esprit. ContactĂ© ce lundi 9 octobre, il acceptait de se replonger dans ses souvenirs alors qu'il encadrait une randonnĂ©e entre Mafate et Cilaos. Le quadragĂ©naire pensait s’aligner Ă  la Diagonale des Fous cette annĂ©e mais ses contraintes au niveau professionnel en dĂ©cidaient autrement. Peut-ĂȘtre l’annĂ©e prochaine... Il garde un souvenir impĂ©rissable de sa Diagonale victorieuse.

"Bizarrement, c’était la course la plus facile que j’avais faite, oĂč j'ai le moins souffert. Tout se passait comme dans un film, comme j’en rĂȘvais. C’était une communion avec le public. Avec le stade de La Redoute qui t’accueilles Ă  l’arrivĂ©e, c’était magique mais on se laisse aspirer. On n'en profite pas vraiment", commente l'amoureux de La RĂ©union qu'il dĂ©couvre en 1999. L'homme commençait Ă  courir en 2000 aprĂšs avoir arrĂȘtĂ© le tabac. Lors de son sacre, il cherchait Ă  amĂ©liorer son chrono de 2005 et 2006 oĂč il terminait Ă  la dixiĂšme et Ă  la quatriĂšme places.

- Quelques frayeurs -

Le guide de montagne depuis maintenant six ans prenait conscience de ses possibilitĂ©s en pointant en tĂȘte Ă  La Nouvelle et s’imposait malgrĂ© quelques frayeurs. "J’avais peur de me prendre une hypoglycĂ©mie Ă  la montĂ©e de Dos d’Âne oĂč j'ai eu un coup de moins bien. J'ai commencĂ© Ă  ralentir avec la pression des journalistes qui commençaient Ă  me suivre. J’avais 1h45 d’avance mais ce n’était pas gagnĂ©. La moindre erreur et c’était vite perdu. Il ne fallait pas commettre d’erreurs", ajoute-t-il.

Le soutien du public lui revient en mĂ©moire. Pour son plus grand bonheur. "Tu croises des gens hystĂ©riques qui ne te connaissent pas mais qui t’encouragent. Qui veulent que tu gagnes pour La RĂ©union. C'est magique." Ses proches se souviennent de lui complĂštement plongĂ© dans sa bulle, totalement tournĂ© vers la gagne. Selon Thierry Chambry, les annĂ©es 2006 Ă  2008 marquaient un moment charniĂšre dans l’histoire de la Diagonale avec la professionnalisation des coureurs et la fin de l’amateurisme.

"Un athlĂšte qui s’entraĂźnait bien pouvait faire un top 10 mais maintenant il faut ĂȘtre bien prĂ©parĂ© pour y arriver. J’ai de grands souvenirs dans la descente du sentier Scout oĂč je voulais prendre mes distances en arrivant avant la nuit Ă  Deux-Bras. C’est lĂ  que j’ai fait le trou", lance-t-il. Tous les jours, des fans lui parlent encore de son triomphe au Grand Raid. Sa derniĂšre participation en 2012 lui laisse un goĂ»t amer avec une fracture ouverte de la rotule au Piton Textor.

Cette mĂ©saventure n’efface en rien son amour pour la compĂ©tition. "C’est une expĂ©rience de vie un Grand Raid. C’est quelque chose en plus dans notre vie. Pour me prĂ©parer, tous les week-ends, je m’entraĂźnais en montagne entre 6 heures et 12 heures et quelques heures par jour en semaine. Je sais l’investissement que cela demandait", lĂąche-t-il en guise de mot de la fin. Thierry Chambry souhaite vraiment voir un RĂ©unionnais s’imposer. Il confie toujours y croire. Plus aucun coureur local ne montait sur la plus haute marche du podium depuis Pascal Parny en 2008.

ts/www.ipreunion.com

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