Commission de l'Océan Indien

Table ronde sur le risque requin

  • PubliĂ© le 16 dĂ©cembre 2011 Ă  16:00
Lundi 24 Octobre 2011

Marquage de requin sur la cĂŽte ouest (photo pool/Emmanuel Grondin)

Face à la recrudescence des attaques de requins signalées dans la région Océan Indien, prÚs d'une quinzaine d'acteurs concernés dans la gestion du risque requin, scientifiques, autorités administratives et membres de la société civile, s'est réuni, ce vendredi 16 décembre 2011 à Saint-Denis, à l'initiative de la COI (commission de l'Océan Indien). L'objectif était de travailler et de définir les modalités d'une étude régionale sur la gestion du risque requin.

Ce vendredi, ils étaient une quinzaine d'acteurs concernés à échanger sur la problématique des requins dans la zone Océan Indien, à partager leur expérience sur la gestion du risque puis définir une étude régionale.

Selon Éric Clua, vĂ©tĂ©rinaire spĂ©cialisĂ© dans les requins et docteur en biologie marine en Nouvelle CalĂ©donie, il faut vĂ©ritablement "changer les mentalitĂ©s". "Il y a un vrai problĂšme de perception de la nature. Les gens croient que la mer est un zoo. Quand on part Ă  la plage, il y a aussi des risques", explique-t-il.

Le scientifique avance également que "la peur de se faire dévorer par un squale est trÚs présente". "Une peur entretenue par les films", précise-t-il.

Concernant la recrudescence des attaques, le vĂ©tĂ©rinaire met en cause une frĂ©quentation en bord de mer qui a augmentĂ© depuis deux dĂ©cennies, car dit-il en substance, "Ă  partir du moment oĂč il y a plus de gens dans l'eau, il y a plus de probabilitĂ© d'attaques".

En tant que "scientifique", Éric Clua se prononce pour le "feeding" mais "maĂźtrisĂ©". Une "solution", selon lui, pour la gestion du risque requin.

À noter qu'un atelier rĂ©gional pourrait ĂȘtre organisĂ© dĂ©but 2012 sur la thĂ©matique requins. Selon la COI, l'atelier "ne porterait pas uniquement sur les connaissances scientifiques mais aussi sur l'information et la prĂ©vention du risque requin, les gestions opĂ©rationnelles des alertes requins et les aspects socio-Ă©conomiques de cette problĂ©matique". Il permettrait "d'impliquer les acteurs Ă©tatiques et scientifiques de la rĂ©gion, en incluant des participants amĂ©ricains, sud-africains, et australiens qui ont une grande expĂ©rience dans ce domaine".

En 2011, deux nageurs ont été attaqués mortellement aux Seychelles et quatre attaques ont été recensées à La Réunion, dont deux mortelles.

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