Le vendredi 28 février 2025, Garance a sinistré La Réunion en général et le secteur agricole. Les rafales de vent dépassant parfois les 200 km/h ont dévasté les champs et les plantations. Les fruits et légumes font partie des produits les plus sinistrés. Imaz Press est en direct du le marché forain du Port pour faire le point sur les prix et les disponibilités des marchandises. Suivez-nous (Photo d'illustration www.imazpress.com)
Sur le marché ce mercredi matin, les tomates frôlent déjà les six euros du kilo sur certains étals.
Notre journaliste est en direct. Regardez.
Pour l'heure sur le marché forain du Port, le prix des bananes reste encore accessible à 1 euro. Toutefois, ces fruits viennent encore des récoltes précédant le cyclone.
Un autre bazardier déclare, "d'habitude il y a plus que cela mais là on vend ce qu'il reste car il n'y a plus rien." Sur son exploitations à Sainte-Rose, "on a perdu beaucoup de bananes, légumes, citrons, coco et il faudra attendre l'année prochaine pour replanter".
Erwan, exploitant à Salazie, un jeune agriculteur le dit, "il n'y a plus rien". Pour les prochaines semaines, "il faut attendre que la production reprenne". Ses tomates sont à 4 euros le kilo.
Frédéric "est dans le dur". "On a eu beaucoup d'eau au Tampon", dit-il. Sur le marché, les tomates à trois euros le kilo et autres légumes vendus ont été récoltés ce mardi. "Sur notre exploitation on a encore un petit peu mais pour les bringelles, il n'y a plus rien par exemple".
- Les prix vont continuer d'augmenter -
Après chaque cyclone, chaque grosse pluie, les légumes se font rares sur les étals. Dans les prochaines semaines, ils le seront encore plus et pour ceux que la population pourra trouver, leur prix sera plus élevé.
"Il ne faut pas se le cacher. On a plus de production et le peu que l'on a on va essayer de le vendre comme on peut", a déclaré sur la Réunion La 1ère radio le président de la Chambre d'agriculture Olivier Fontaine.
"Il faut sauver les meubles", dit-il.
- L'agriculture réunionnaise ravagée par Garance -
"Nous avons eu la sécheresse, Belal, et là c'est le chaos et nous on ne sait plus comment réagir", lance le président de la Chambre verte. "Toute l'agriculture est à perte", se désole Olivier Fontaine. "Les bananiers sont à terre, les vergers sont ravagés, tout comme les outils de production", dit-il.
Désormais, les agriculteurs attendent de la venue de Manuel Valls à La Réunion, "des moyens pour se relever. On a besoin de mesures d'urgences car nous n'avons plus de trésorerie".
D'autant que "si nous n'avons pas de production, l'importation fera ce qu'elle veut", alarme le président de la Chambre verte.
Il y a un peu plus d'un an, le 15 janvier 2024, le cyclone Belal avait déjà lourdement frappé le secteur agricole, occasionnant 33 millions d'euros de dégâts selon les chiffres de la chambre d'agriculture.
Lire aussi - Agriculture : la chambre d'agriculture demande la procédure de calamité agricole
Lire aussi - "C'est le chaos" : l'agriculture réunionnaise sinistrée par le cyclone Garance
www.imazpress.com/redac@ipreunion.com