Madagascar

Cap sur Diégo Suarez

  • Publié le 26 avril 2009 à 00:00

"Regardez, ici tout est brut. La nature et les gens sont authentiques". Debout sur les marches du Grand Hôtel, Daniel Lozes a vue sur l'ensemble de la rue Colbert en plein centre de Diégo Suarez (Antsiranana en malgache, ce qui signifie littéralement "là où il y a du sel" )

Il est directeur général du Grand Hôtel. Affichant 3 étoiles mais en méritant facilement 4 tant le luxe et le raffinement sont partout apparents, l'établissement a ouvert ses portes le 7 mars 2005. Il est doté de 62 chambres, dont 4 suites, d'une piscine, d'un restaurant, d'un snack et d'une pâtisserie.
L'idée d'implanter un établissement de luxe à Diégo a germé dans la tête des promoteurs, en l'occurrence le groupe déjà propriétaire de l'hôtel Colbert à Antananarivo, il y a 4 ans de cela. "À l'époque cela apparaissait comme un pari fou. Personne ou presque ne se serait risqué à parier sur notre réussite" se souvient Daniel Lozes.

Pour tous les goûts

Aujourd'hui, l'hôtel emploie 130 salariés, dont 5 Français et en à peine 3 mois d'exercice, les 30% de taux de remplissage. Ce n'est sans doute pas fini. Car l'implantation de cet établissement haut de gamme entre dans le cadre plus large d'une politique en faveur du développement du tourisme à Diégo. La ville et sa région ont le potentiel requis pour cela. Les paysages sont magnifiques, jamais monotones et ils ont l'avantage de pouvoir satisfaire le plus grand nombreux. Les amoureux de l'eau et des longues étendues sableuses trouveront leur compte, notamment, dans la visite des trois baies (Sakalava, Pigeons et Dunes) et de la mer d'Émeraudes. Les amateurs de randonnées se souviendront sans doute longtemps des marches vers le Cap d'Ambre ou encore la Montagne aux Français. Les forts en géologie ne manqueront pas la visite de la réserve spéciale de l'Ankârana dont les tsingy, véritables curiosités géologiques, sont inscrits au patrimoine mondial de l'UNESCO.

Saphirs

Les plus élégantes trouveront leur bonheur dans toutes les bijouteries de la ville. La région est en effet productrice de saphirs et autres pierres semi précieuses. Les joyaux sont vendus brut ou déjà montés en bijoux. Quant aux adeptes de tourisme "roots", ils seront charmés par la vie quotidienne, les contacts, toujours très conviviaux avec les habitants et par la découverte du riche passé historique de la ville. Enfin pour les partisans purs et durs du farniente "actif", le centre de balnéothérapie qui ouvrira ses portes dans quelques semaines au Grand Hôtel.

Diversité

C'est cette diversité qui fait dire à Nicolas Charlet, directeur d'Air Madagascar à La Réunion, "ici, il y en a vraiment pour tous les goûts. Ce qu'il y a de magique c'est que selon les périodes et les saisons, l'on peut pratiquer des activités totalement différentes". Un atout maître en matière de développement touristique. La compagnie nationale malgache ne s'y est pas trompée. Depuis avril 2005, elle a doublé ses rotations entre La Réunion et Diégo. En Boeing 737 de 130 places, elle dessert la destination Réunion - Diégo - Nosy-be et retour, le mardi et le samedi. "Le seul vol quotidien que nous avions jusqu'en avril était régulièrement plein. C'est pour répondre à une demande particulièrement forte que nous avons doublé la capacité en sièges" note Nicolas Charlet.

Fortes attaches avec La Réunion

La décision a été d'autant aisé à prendre qu'il existe des attaches très forte entre La Réunion et Diégo. Bon nombre de Réunionnais ont en effet longtemps vécu dans cette région de Madagascar (des tombes aux noms bien créoles, Payet notamment, sont encore dans le cimetière de la ville) et ils y ont gardé de la famille ou des amis. D'ailleurs tout le monde ou presque dans la Région connaît La Réunion au moins de nom.
De plus, "des infrastructures hôtelières de qualité se sont implantées dans Diégo et sa région. Le standing d'accueil ainsi que le niveau des prestations sont aux normes internationales. Cela se sait de plus en plus à La Réunion et devrait contribuer encore à populariser la destination" dit encore Nicolas Charlet. À noter que la rotation permet de proposer aux voyageurs des combinés Diégo - Nosy-be, autre haut lieu touristique malgache.

Pointe de mystère

Ajoutons aussi la pointe de mystère. "Souvent lorsqu'ils arrivent, les gens ne savent pas exactement ce qu'ils vont découvrir. C'est en discutant avec eux et en cernant leurs attentes que nous définissons à la carte un programme de visite. Ils sont toujours enchantés" souligne Peter Grégor. Responsable de l'agence de voyage Évasion Sans Frontières qui est installée à Diégo depuis trois mois, il a l'habitude de proposer des produits répondant le plus possible à la demande du client. Cela va de la balade autour des baies à la visite aux dantesques mines de saphirs, car selon l'expression de Peter Grégor, "il suffit de demander, ensuite tout est toujours possible". C'est aussi cela la magie de la Grande Île.

* Air Madagascar effectue deux rotations Réunion - Diégo - Nosy-Be par semaine. Les billets aller retour sont vendus à partir de 425 euros
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