La ferveur religieuse était palpable ce jeudi 1er février 2007 à Saint-André. Pour purifier leurs âmes, 600 pénitents et plus de 3 000 fidèles ont offert leur douleur et leurs prière au dieu Mourouga. Images de sacrifice et de piété
Les pénitents ont commencé à se rassembler à l'aube sur les berges de la rivière du Mât. Après le bain purificateur, ils se sont transpercés le corps et le visages de longues pointes acérées souvent alourdies de citrons.Ajoutant le poids de lourdes charges à la piqûre des aiguilles, les pèlerins soutenus par leurs proches ont défilé en procession jusqu'au temple du Petit Bazar. Ils ont souffert en silence, au seul son des prières et des musiques sacrées.
Leur douleur est une offrande à Mourouga et selon la tradition religieuse, elle ne peut se manifester par des cris ou des larmes ni même par des murmures. D'ailleurs certains fidèles, les plus jeunes et les femmes surtout, se sont bâillonnés pour qu'aucune plainte n'échappe à leurs lèvres.
La délivrance est venue en fin de matinée, lorsque après avoir prié au temple, les pénitents ont enfin déposé leurs charges et enlevés leurs aiguilles.
Une fois encore ils venaient de rendre grâce à Mourouga.
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