Le mercredi 3 décembre dernier, une lettre anonyme était diffusée via les fax de la Semader, promoteur et bailleur de logement social à La Réunion. Un courrier émanant visiblement de certains salariés et mettant violemment en cause la direction en parlant de "dénigrement", de "népotisme", mais aussi de "licenciements abusifs", "d'emplois fictifs" ou encore de "présence d'amiante" sur certaines opérations. Autant de "mensonges" selon le directeur général Joël Personné, qualifiant ce courrier de "torchon" qu'il entend bien porter devant la justice.
Un fax anonyme et délateur, la méthode est peu orthodoxe et peut être sujette à caution. Mais "nous n’avons pas d’autre choix de nous exprimer (sic), sous peine d’être vulgairement viré de votre société ou se voir fermer toutes les portes d’évolution de carrière ou de promotion", arguent les auteurs du courrier s’adressant au directeur de la Semader Joël Personné. La réponse de ce dernier ne s’est pas faite attendre, répliquant dès le lendemain, jeudi 4 décembre, par un mail adressé à l’ensemble des salariés et indiquant que cette lettre ne lui inspire "que mépris et dégoût pour leurs auteurs qui à défaut de courage, de sens de responsabilité et d’orthographe..., ne montrent que leur volonté de se dissocier de l’intérêt collectif et de fragiliser la société".
Des deux côtés, le ton est donné, révélant semble-t-il un profond malaise existant entre la direction et certains salariés. "Je ne vais pas m’attarder sur un document qui n’a aucune valeur, qui ne représente l’avis que de peu de personnes et qui génère autour de moi beaucoup de réactions de colère", coupe Joël Personné lorsqu'il est joint au téléphone ce lundi 15 décembre 2015 par Imaz Press Réunion.
C’est que le courrier anonyme n’y va pas de main morte pour porter de sérieuses accusations. "Nous déplorons toujours les méthodes pratiquées au sein de votre entreprise par vous et par vos lieutenants", y est-il écrit. "Au lieu de privilégier le dialogue et l’échange, vous avez avec vos lieutenants choisi : le dénigrement, l’acharnement, la pression, le népotisme...", ajoutent encore les auteurs. Ils évoquent également des "embauches de copinage" avant de dresser une longue liste de dénonciations mentionnant entre autres : "la non-reconduction de certains contrats de travail sans aucun motif sérieux", "la pression sur certains employés", des "licenciements abusifs", des "emplois fictifs", de la "présence d’amiante sur des opérations" ou encore un "manque de sécurité notamment dans les bureaux du siège".
Autant de propos que Joël Personné qualifie de "diffamatoires et insultants", tout en ne voulant pas donner trop d’importance à cette affaire. "Il n'est pas dans mon intention d'apporter de réponse au contenu dégradant de la lettre anonyme diffusée hier sur les fax de la Semader", mentionnait-il dans son e-mail de réponse adressé à tous les salariés. "Je préfère constater qu'au-delà de quelques individus qui se cantonnent à des postures négatives et agressives, tous ceux qui ont fait le choix de s'investir au quotidien dans les missions de l'entreprise sont fiers du chemin parcouru et conscients des enjeux qui nous attendent", avait-il ajouté.
Ce fax anonyme n’est visiblement pas le premier du genre à la Semader, puisque les auteurs indiquent que "notre précédent courrier est resté en interne, le but était que vous entendiez la souffrance et la détresse de vos salariés". Et d’ajouter que "malheureusement les faits se sont aggravés" et que "nous ne manquerons pas cette fois-ci d’en informer tous les locataires, les administrateurs, la CNL (confédération nationale du logement, ndlr) et la presse".
"Comment prendre en compte ces expressions injurieuses lancées sans un début de commencement de preuve et sans savoir qui les prononcent ? Je n’ai jamais vu ça...", répond de son côté Joël Personné, estimant qu’un tel document "anonyme et diffamatoire a forcément un objectif", mais qu’il a au contraire "renforcé la cohésion au sein de l’entreprise".
"J'entends et suis très attentif aux remarques qui me sont remontées par les instances représentatives du personnel, par conviction personnelle et conformément aux règles en vigueur", assure ainsi le directeur général de la Semader, qui a donc décidé que cette lettre soit "portée à la connaissance de la justice afin que celle-ci décide des suites qui devront être données à cette affaire".
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Lé toujours kom ça. .de l ext nou koné pas sate i arrive dans l entreprise....dommage ke la peur i fé ke i dénonce des choses dans l anonymat...mé di pas moins lé rose la bas dedans...dénoncer même. ..
Pour publier un tel article, il faut que vous ayez vraiment rien a dire cote information ! Les sujets ne manquent pourtant pas a la Reunion ! Ca fait peur !