Alors que se déroule jusqu'à ce vendredi 27 septembre à Paris le salon Top Resa, destiné aux professionnels du tourisme et des voyages, La Réunion tente de se sortir de son problème requins et de retrouver un certain dynamisme touristique à travers le concept des îles Vanille. Oui mais voilà, ce concept est encore totalement inconnu chez la plupart des agences de voyages métropolitaines, chez lesquelles on entend en revanche tout et n'importe quoi sur la question des squales, certaines qualifiant même la réserve marine de "bac à requins"... À noter que dans le même temps, l'Insee annonce que la fréquentation touristique a baissé de 10% au premier trimestre 2013
"Les îles quoi ? Vanille ? Je n’en ai jamais entendu parler, vous avez dû voir ça sur internet..." Le nouveau concept de promotion touristique des îles de l’océan Indien n’a visiblement pas encore franchi les portes de l’agence Thomas Cook de Dijon. Ni des cinq autres agences de voyage métropolitaines contactées par Imaz Press ce mardi 24 septembre 2013, jour de lancement du salon Top Resa à Paris, grand rendez-vous des professionnels du tourisme et des voyages.
Imaginé en 2010 pour réunir les offices de tourisme de La Réunion, de l’île Maurice, de Madagascar, des Comores et de Mayotte – rejoints depuis peu par celui des Maldives -, le concept des îles Vanilles, cher au président de Région Didier Robert, est l’un des grands arguments de marketing pour dynamiser le tourisme dans la région, et à La Réunion en particulier. Mais il reste apparemment pas mal de travail à fournir pour le diffuser et le faire connaître. "Il y a bien des voyagistes qui proposent des circuits vanille, sur plusieurs destinations, mais les îles Vanille, non je ne connais pas", confie-t-on encore à l’agence Fram de Bordeaux.
Lors de ce salon Top Resa, qui s’achèvera ce vendredi 27 septembre, l’île de La Réunion Tourisme (IRT) – dont le directeur Pascal Viroleau a annoncé son départ pour prendre la tête... des îles Vanille – devra ainsi redoubler d’efforts pour faire passer son message et atteindre, à l’horizon 2017, le cap ambitieux des 600 000 visiteurs par an. Une ambition encore malmenée par une étude de l'Insee publiée ce mercredi et notant que les chiffres de la fréquentations touristique sont en baisse dans tous les secteurs au premier trimestre de cette année.
Si les îles Vanille sont méconnues, le problème requin, lui, ne l’est pas. Mais chez les professionnels du tourisme métropolitains, on peut entendre tout et son contraire à son sujet. Si La Réunion n’a jamais été réputée pour ses plages, la baignade et les activités nautiques en ont encore pris un coup ces dernières années, la faute à un gros déficit d’information.
La réserve marine, un "bac à requins" pour l’agence Fram
"Il n’y a pas si longtemps, toutes les plages étaient fermées, et je ne sais pas s’il y en a certaines d’ouvertes actuellement", affirme-t-on à l’agence Fram de Bordeaux, où la mention "hors du lagon et des zones surveillées" accolée à l’interdiction est passée à la trappe. "De toute façon, pour la baignade, je vous déconseille La Réunion, où il y a ce qu’on appelle le bac à requins, c’est-à-dire la réserve marine", ajoute-t-on carrément sans pincettes.
Pour beaucoup, le flou règne totalement concernant le problème requins. Difficile dans ces conditions de renseigner correctement les touristes. "Nous n’avons pas beaucoup d’informations à ce sujet", avoue-t-on à l’agence Nouvelles Frontières de Marseille. "Ce que je peux vous dire, c’est qu’à une période il était interdit de se baigner", précise-t-on, là encore en omettant d’indiquer non seulement que cette interdiction est limitée, mais aussi qu’elle a encore cours actuellement...
Le son de cloche peut toutefois varier du tout au tout, d’une agence à l’autre. "Des séjours à La Réunion, on en vend tous les jours ! Si on se baigne là où c’est autorisé, il n’y a aucun souci. C’est comme partout, il faut rester prudent", assure-t-on à l’agence Thomas Cook de Dijon. Et pour leurs collègues bourguignons de Nouvelles Frontières, "les accidents concernent surtout les surfeurs qui dépassent la barrière de corail".
Les agences de voyage métropolitaines ne sont malgré tout pas forcément très promptes à conseiller La Réunion comme destination privilégiée de l’océan Indien. Exemple chez une agence Thomas Cook parisienne où l’on vous parle d’abord de Maurice, des Seychelles ou des Maldives avant de mentionner l’île française. Sans surprise, le seul argument militant en faveur de La Réunion reste sa richesse intérieure : son volcan, ses cirques, ses paysages et ses randonnées.
La grande favorite des agences de voyage demeure encore l’île Maurice, "le meilleur rapport qualité/prix", estime-t-on chez Nouvelles Frontières à Marseille. "La vie à Maurice coûte beaucoup moins cher qu’à La Réunion et les Mauriciens sont largement plus accueillants et plus souriants", assure-t-on à l’agence bordelaise Fram. "Il y a une hôtellerie haut de gamme et un service aux petits soins du client qu’il n’y a pas forcément à La Réunion", confirme la conseillère dijonnaise de Nouvelles Frontières. "Mais l’objectif n’est pas le même", conclut-elle, "on ne vient pas à La Réunion pour rester à l’hôtel..."
www.ipreunion.com

Le lobby surfique se met immédiatement en action...
L'absence d'accompagnement de communication sur les solutions avancées pour réduire le risque dû aux requins à laisser libre une com' centrée sur l'irrationnel identifiant l'ile à la mort et aux requins comme les messages délivrés encore par certains professionnels indiqués dans l'article. Exit les zones de baignades naturellement sans risques et les zones protégées par filets. Exit la plongée connaissant peu de risque, etc.. Le touriste attirée par la baignade et la découverte des fonds uniquement aurait trouvé en ces messages de quoi se rassurer. Mais on ne lui a resasser que l'ile aux requins partout toultan. La faute aux autorités en charge de la com' touristiques (region reunion et irt) pour n'avoir pas immédiatement réagi, La faute aux associations des activités nautiques qui dans leur activismes à protéger leur gagne pain ou plaisir ont choisi cette méthode de com' alarmiste. D'ailleurs fort efficace. Pour eux. Pour l'economie touristique...
Défendre ses activités est une chose, la considérer comme centrale à l'économie touristique en est une autre. Si 3/4 des touristes sont sur la côte c'est que les hôtels y sont.
C'est avec un discours comme celui de Monique que la Réunion s'ensable dans un désert touristique.
La crise est grave et tant que les activités nautiques comme la baignade et le surf n'auront pas reprise, le voyant restera au rouge pour le tourisme.
Comment rassurer les touristes avec cette interdiction.
Dans les derniers chiffres sur une semaine à la réunion 3 a 4nuits /7 sont passées sur la zone St. Gilles hermitage...
gestion alarmiste ???
La crise requin est considérée par les pouvoirs publics depuis 2 mois comme une "grave crise sanitaire", avec cinq morts en l'espace de deux ans...
il aura fallu deux ans pour que les autorités comprennent enfin qu'il y a un "problème requin"
à l'île de la Réunion, et non plus un simple problème de comportement.
Là où certains voient un discours alarmiste, les sociologues y ont vu une démarche citoyenne visant à alerter les autorités sur la persistance d'un danger, et la volonté à travers cette démarche de sauver des vies, et d'induire des mesures concrètes de réduction du risque qui aurait évité ce marasme si elles avaient été considérées à leur juste valeur.
faut tir' mallol dan' zié....
Cela fait des annees que l'IRT propose rien mise a part de depenser de l'argent publique ,je viens de lire le journal de l'ile il y a des commentaires de professionnels qui ne parle pas la meme langue que les reunionnais il ne faut pas oublier que l'economie du tourisme c'est les reunionnaise eux memes qui soit d'ici ou d'ailleurs je trouve votre article coherent et tres constructif car il nous rapporte la realite du monde tourisme et non d'un tourne fesse sur un salon
On voit le désastre crée par la gestion alarmiste des associations des activités surf. Leur activisme sur le réseau et dans leurs réseau à fait proliférer la peur du requin; Une peur non raisonnée, sans prise en compte des réalités de l'ile.
Mais la faute incombe surtourt aux autorités qui les ont laissé faire.
Cependant, les effets sur le tourisme est moindre que lors du chikungunya où quasi chaque jour des reportage passé en prime time sur les téles nationales. Si le requin est dans l'eau le moustique féroce était partout!
L'on voit là l'absence de réactivité de L'irt et l'incapacité de l'équipe régional a concrétiser leur belles paroles.