Aucune décision à l'issue de la réunion entre le recteur et les lycéens

Calendrier scolaire : un coup pour rien

  • PubliĂ© le 4 fĂ©vrier 2014 Ă  12:25
Lycées

La rencontre entre une délégation de 18 membres du Conseil académique de vie lycéenne et le recteur Thierry Therret s'est achevée mardi 4 février 2014, peu après 12 heures. Rien de concret n'en est ressorti quant à une modification du calendrier scolaire. L'unique piste envisagée serait "d'enlever trois jours sur les vacances de mars et trois jours sur les vacances de mai et de les ajouter aux vacances de janvier", selon une représentante des lycéens, ce qui mécontente toujours certains élèves, réclamant une rentrée mi-février et menaçant d'appeler à la mobilisation s'ils n'étaient pas entendus. Une nouvelle réunion est prévue cet après-midi à Saint-Pierre.

Les lycéens attendaient beaucoup de cette entrevue, réclamant une adaptation du calendrier scolaire au calendrier climatique. "Ce qu’on aimerait, c’est qu’on arrive à se faire entendre et qu’une décision soit prise sur la question d’un calendrier climatique adapté, avec une rentrée à la mi-février", indiquait ainsi Clélie Ethève, élève au lycée Jean-Joly de Saint-Louis et membre du CAVL mais aussi du collectif des lycéens du Sud.  "Nous voulons mettre la pression pour être entendus. Si ce n’est pas le cas, on n’exclut pas d’appeler à la mobilisation générale des lycées dès demain au plus tôt", ajoutait-elle.

Mais au sortir de la réunion avec le recteur, peu après 12 heures, c’était toujours le statu quo. "Contrairement à ce qui a pu être dit, aucune décision n’a encore été prise. La semaine ajoutée n’est pas encore fixée, c’est encore en débat, il faut qu’il y ait une cohésion entre toutes les instances. La piste avancée serait d’enlever 3 jours sur les vacances de mars, 3 jours sur les vacances de mai et de les ajouter aux vacances de janvier", a indiqué Sarah Rupert, une des représentantes des lycéens.

"On a demandé à repousser les vacances jusqu’au début du mois de février, mais ce n’est pas possible, il y a des lois, des tenants et des aboutissants, des contraintes pédagogiques, donc pour l’instant il n’y a rien de concret", a-t-elle ajouté, indiquant qu’une future réunion entre les délégués CAVL et les collectivités était envisagée, mais uniquement pour parler des infrastructures.

À noter que des représentants  des lycéens du Sud ont également fait le déplacement jusqu’à Saint-Denis, avec l’objectif de structurer le mouvement entre les différentes régions de l’île et créer un unique "Collectif Réunion des lycéens en lutte". "On commence à rassembler toutes les délégations qui se sont créées ces derniers jours pour qu’on forme une délégation des élèves de La Réunion, pour mieux nous faire entendre", explique Dimitri Abemonti, membre du collectif Sud. Parmi eux, beaucoup se sont montrés mécontents de l’issue de la rencontre de ce matin avec le recteur.

"Le recteur va nous pousser à bout. Comment passer du possible à l’impossible ? En 2002, il y avait des vacances en février. Maintenant, on ne peut plus le mettre car il dit que c’est impossible. Je ne comprends pas pourquoi. Pendant ce temps, il fait chaud, nous n’arrivons pas à nous concentrer. Le recteur n’a qu’à nous donner la clim’ de sa salle", lâche l’un d’entre eux, remonté.

Le secrétaire générale de la CGTR Educ’action, Patrick Corré, est de son côté venu soutenir les lycéens devant le rectorat. "Dire qu’il y a des contraintes et qu’on ne peut pas modifier en profondeur le calendrier, c’est faux. J’en veux pour preuve l’avis même des services du rectorat qui affirme que cela est possible. Possible que les élèves travaillent plus lors de la période fraiche et moins pendant la période chaude", indique-t-il, soutenant que le "recteur cherche à gagner du temps et à brouiller les esprits". "Nous lui lançons un ultime appel pour qu’il entende raison et arrête de promener les lycéens sur des choses qui ne sont pas justes et qu’il réponde enfin à cette revendication d’une extension des vacances pendant la période chaude", ajoute Patrick Corré.

Une seconde rencontre est prévue ce mardi à 14 heures à la sous-préfecture de Saint-Pierre, avec les représentants du collectif des lycéens du Sud, à l’origine de ce mouvement de colère. "Si rien ne se passe, il y aura une mobilisation générale des lycées. Ce ne sera pas que quelques lycées, tous les lycées de La Réunion seront mobilisés", insiste Dimitri Abemonti.

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