L'enquête publique au sujet de l'ouverture de la carrière de Bois Blanc s'est terminée ce lundi 22 juin 2015. A la mairie de Saint-Leu, le commissaire enquêteur Noël Passegue a recueilli les ultimes observations de la population. A cette occasion, les riverains du quartier saint-leusien se sont rassemblés devant la municipalité pour montrer leur désaccord avec le projet de la SCPR (Société de concassage et de préfabrication de La Réunion). Les opposants ont eu un échange quelque peu tendu avec les représentants de la FNTR (Fédération nationale des transports routiers) venus apporter leur soutien à l'installation de l'exploitation.
Après avoir commencé dans une certaine indifférence, l'enquête publique à propos de la carrière de Bois Blanc a connu une fin beaucoup plus animée. Ce lundi, une foule s'est rassemblée devant la mairie de Saint-Leu pour montrer son désaccord avec le projet de la SCPR (Société de concassage et de préfabrication de La Réunion).
Mais les citoyens ont dû également faire face aux transporteurs qui souhaitaient faire part de leur soutien à l'exploitation. "Pour nous, cette carrière développe l'économie, optimise le terrain agricole, créé des emplois et empêche l'importation de blocs", estime Jean-Bernard Caroupaye, à la tête d'une action symbolique devant la municipalité.
Si le président de la FNTR (Fédération nationale des transports routiers) a prévenu qu'il ne voulait surtout pas "créer une guerre", il a toutefois dû faire face à une virulente opposition des riverains à l'entrée et à la sortie de la municipalité de l'ouest. Malgré une certaine tension sur place, aucun incident n'est à signaler.
A noter que le transporteur a également croisé le chemin de Thierry Robert. Les deux hommes ont simplement échangé une poignée de main courtoise, mais silencieuse. Le député-maire de Saint-Leu était également venu faire part de ses observations au commissaire enquêteur.
Ce dernier doit à présent rendre son avis sur l'ouverture d'une carrière près du site de la Ravine du Trou. Son expertise sera suivie d'un arrêté du préfet qui décidera - ou non - de l'installation de l'exploitation par la SCPR. Une décision qui sera fortement suivie par la population, alors que plus de 4 000 personnes avaient manifesté le 7 juin dernier pour montrer son mécontentement.
Suite à cette grande mobilisation, le président de Région Didier Robert s'est engagé auprès du collectif Touch pa nout roche à demander au préfet de suspendre le schéma départemental des carrières qui inclut celle de Bois Blanc. L'homme à la tête de la Pyramide inversée a affirmé sa volonté d'approfondir les études environnementales, et ce, avant la décision du conseil d'Etat de maintenir le schéma départemental des carrières.
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