Des plaintes refusées, un mauvais accueil, un sentiment d'insécurité grandissant... Le commissariat de police du Port est depuis quelque temps pointé du doigt par certains Portois, accusant les "officiers de ne pas faire leur travail". "Ici, c'est la population qui fait la loi. Quand on part déposer une plainte, nous sommes traités comme des merdes", lâche Cécile*, une Portoise. "C'est le règne du laxisme", affirme un autre Portois. Interrogé par Imaz Press Réunion, le commissariat du Port réfute ces accusations de dysfonctionnements, parlant de "rumeurs".
Que se passe-t-il au commissariat du Port ? Alors que plusieurs rivalités anciennes se sont soldées par des coups de feu en pleine rue, certains habitants prétendent que les officiers ne font rien pour assurer le maintien et la sécurité. "On a attaqué ma famille à plusieurs reprises. La police a fait des arrestations mais la justice a toujours relâché les gens", témoignait, d’ailleurs, sous le choc, Gabriella après que son frère ait été blessé au bras en avril dernier.
"Au Port, ce sont les gens qui font la loi", déplore Cécile. En conflit avec des voisins depuis 2009, cette dernière affirme avoir voulu déposer plainte à plusieurs reprises, sans succès. "Il y a eu des coups, des menaces de mort, des ITT (interruptions temporaires de travail). Mais à chaque fois que nous nous rendons au poste de police pour porter plainte, on nous demande de faire des mains courantes. On n’en compte plus leur nombre depuis. En attendant, la situation, elle n’a pas bougé", témoigne-t-elle.
Le dernier épisode en date, selon la jeune femme, remonte au début du mois de décembre "lorsque sa sœur a été menacée de mort". "Depuis, elle ne veut plus aller en cours. Grâce au principal de l’établissement scolaire, nous avons été reçus par un officier, qui nous a ensuite renvoyé vers un collègue. Ce dernier nous a écouté puis dit de nous reposer. Il devait également nous rappeler mais ne l’a jamais fait", indique-t-elle.
Notant "avoir été reçue pratiquement par tous les officiers", la Portoise dit "avoir l’impression d’être traitée comme des merdes" à chaque fois qu’elle se rend au commissariat. "Les victimes passent pour des coupables. Nous nous attendons à recevoir du soutien. Au lieu de cela, nous avons le sentiment que la police ne se déplace que lorsqu’un crime se produit. Ce n’est qu’à ce moment là que le dossier est ouvert. C’est comme si que les policiers ne voulaient pas d’histoire", souligne-t-elle.
Du côté du commissariat du Port, on souligne que "ces dysfonctionnements ne sont que des rumeurs". "Nous avons fait des efforts réels sur l’accueil et la prise de plaintes. Il arrive que certaines ne sont pas recevables. Nous expliquons alors ce qui est possible de faire ou non", précise un officier de police, avant de "devoir tourner court à la discussion". "Les conflits de voisinage font partie des choses que nous essayons de régler. On pacifie au mieux que possible. Mais rien n’est blanc, ni noir. Tout est gris", commente, pour sa part, le commandant Alain Cazanove, chargé de communication de la direction départementale de la sécurité publique (DDSP).
En attendant, Céline souligne qu’elle et sa famille "sont à bout". "Je pense que nous serons obligés de quitter notre maison à contre cœur", regrette-t-elle.
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*prénom d’emprunt

Imaginez, ce 24 décembre, au Port, 3 jeunes assis dans un coffre ouvert de voiture roulant à vive allure, avec à chaque portière arrière un jeune déjanté assis sur la portière et tapant sur le toit, Imaginez des courses de motos, des courses sur la roue arrière , tous les motards sont sans casque et pas un policier à l'horizon. Imaginez cette vision de non droit dans toute la ville, l'absence totale des forces de l'ordre. J'ai vécu cela toute la première partie du Réveillon. Non ces dysfonctionnments ne sont pas des rumeurs.
Hier soir un jeune a emprunté une moto et a transporté une mineure dans son délire. A qui la faute ? Quand l'occasion fait le larron, les souris dansent quand le chat n'est pas là . Un mort, à 20 ans, un 24 décembre et une gamine au pronostic vital engagé.
Tellement dangereux, que les pompiers n'ont pas pu exécuter leur travail correctement. Il a fallu appeler mes forces de l'ordre qui auraient dû être déjà là pour constater le décès du jeune homme et la collision à l'origine des blessures graves de la jeune fille.
Des rumeurs vous dites ? ... Une rumeur n'est pas forcément fausse, il y a toujours un fond de vérité qui assure sa crédibilité. Ici c'est un témoignage, le mien. pas une rumeur.
l' insécurité est partout dans les 24 communes et ne dites pas qu'il y a un manque d'effectif , plus 280 sont en surnombre , planquer dans les bureaux climatisés à se demander que fait la police française sous les cocotiers !