Plusieurs délégations de planteurs venues de toute l'île ont décidé de faire part de leurs inquiétudes sur la convention canne en manifestant ce lundi matin 20 avril 2015 à Saint-Denis. À l'appel de la CGPER (Confédération générale des planteurs et éleveurs de La Réunion), près de 250 personnes se sont retrouvées vers 9h30 devant l'ancienne gare routière et ont commencé à défiler une heure plus tard jusqu'à la préfecture, où ils doivent être reçus par le préfet Dominique Sorain. La circulation a été bloquée pendant quelque temps sur le Barachois.
À un peu plus de deux mois du lancement de la campagne sucrière, les planteurs de La Réunion souhaitent faire entendre leur voix. Leur intention est notamment d’interpeller le préfet quant au manque de réponses du gouvernement sur la négociation de la prochaine convention canne.
"Jusqu’à présent nous n’avons aucune base de discussion pour commencer les négociations concernant la prochain convention canne", souligne Jean-Yves Minatchy président de la CGPER. "Nous sommes à deux mois et demi de l’ouverture de la coupe, rien n’a été fait jusqu’à présent. Nous en amont, au niveau syndical, on a fait tout ce qu’il faut, on a envoyé des courriers à M. Hollande, à Mme Royal pour la recette bagasse, à M. Le Foll pour la convention canne, à M. Valls..."
En juillet 2014, les planteurs avaient bloqué les usines sucrières de Bois Rouge (Saint-André) et du Gol (Saint-Louis), déjà pour demander des réponses concrètes sur cette question. Un mois plus tard, le président de la République François Hollande avait réaffirmé le soutien de l’État à la filière canne en annonçant une aide supplémentaire de 38 millions d’euros.
"On attend que les 38 millions d’euros soient débloqués. Dans ces 38 millions d’euros, il y a à peu près 6 millions d’euros pour les Antilles et 32 millions pour La Réunion", explique Jean-Yves Minatchy. "Ce qui est aussi révoltant dans cette affaire, c’est que l’acheteur Téréos ne dit rien du tout. Il est étonné que le président n’ait pas demandé l’autorisation de Bruxelles pour le versement des 38 millions d’euros. On est à trois mois de la coupe et il constate ça... Là vraiment, il y a un vrai problème", confie-t-il encore.
Les planteurs comptent faire remonter leurs inquiétudes au préfet ce lundi matin, mais espèrent surtout pouvoir rencontrer George Pau-Langevin, de passage à La Réunion ce vendredi 24 avril. "La ministre arrive, il faut qu’on puisse la voir pour qu’elle nous dise ce qu’elle fait depuis son passage à La Réunion il y a près de deux mois", attend le président de la CGPER.
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