Ce lundi 16 septembre 2013, le redressement de l'épave du Costa Concordia va enfin pouvoir démarrer sur l'île toscane du Giglio, en Italie, une opération encore jamais réalisée à ce jour pour un navire de cette taille. Trente-quatre Réunionnais étaient à bord lors du naufrage du paquebot, qui avait causé la mort de 32 personnes le 13 janvier 2012. Le 20 juillet dernier, la première partie du procès avait vu la condamnation de cinq accusés à des peines de prison allant de 18 à 34 mois. Le procès doit reprendre le lundi 23 septembre 2013.
Cela fait maintenant plus d’un an et demi que le Costa Concordia est échoué sur l’île du Giglio. Et c’est un chantier gigantesque qui va démarrer ce lundi pour redresser le paquebot de 290 mètres de long, 35 mètres de large et 57 mètres de haut, pesant pas moins de 114 000 tonnes. Une opération qui n'avait " jamais été réalisée auparavant ", a indiqué le chef de la protection civile Franco Gabrielli, cité par l’AFP.
Le 13 janvier 2012, le navire avait fait naufrage avec 4 229 personnes à son bord, dont 34 Réunionnais, et avait fait 32 morts dont 2 n’ont jamais été retrouvés. Ces corps pourraient d’ailleurs être découverts pendant l’opération de redressement du paquebot.
Pour y parvenir, des milliers de tonnes d’acier et de ciment, des grues et des caissons flottants faits sur mesure seront nécessaires. Un fond artificiel a ainsi été créé avec près de 1200 sacs de ciment pesant plus de 16 000 tonnes, et 6 plateformes soutenues par 21 piliers viendront soutenir l’énorme coque. Au total, pour toutes les opérations de rotation et renflouage, plus de 30 000 tonnes d’acier, soit quatre fois le poids de la tour Eiffel auront été nécessaires.
L’opération – dont le coût a déjà dépassé les 600 millions d’euros – devrait démarrer à l’aube ce lundi et finir théoriquement 7 ou 8 heures plus tard. Mais ce n’est que dans plusieurs mois que le navire sera renfloué et remorqué loin du Giglio.
En attendant, le feuilleton judiciaire doit se poursuivre le lundi 23 septembre prochain avec la reprise du procès, et notamment l’examen des requêtes du principal accusé, l’ex-capitaine Francesco Schettino. Ses avocats souhaitent en effet une vérification des portes étanches, des canots de sauvetage et des générateurs électriques de secours qui ne se sont pas déclenchés, bloquant ainsi le fonctionnement des ascenseurs.
Lors de la première semaine de ce procès de grande envergure, le tribunal de Grosseto, en Toscane, avait prononcé le 20 juillet 2013 la condamnation d’un responsable de Costa Croisières et de quatre membres d’équipage à des peines allant de 18 à 34 mois de prison.
www.ipreunion.com
