Lutte contre le tabagisme

Dire non à la cigarette

  • Publié le 3 février 2004 à 00:00

"Vous pouvez décider de vivre longtemps ou non", c'est le slogan de la deuxième campagne de lutte contre le tabagisme lancée par le conseil général à partir de ce lundi 2 février 2004

Considéré comme un problème de santé public, le tabagisme à La Réunion cause tous les ans la mort de plusieurs personnes victimes de cancers, ceux du poumon et de la gorge en particulier, ou de maladies cardiovasculaires.
Le conseil général a engagé une série d'action pour lutter contre ce fléau. Les taxes sur le tabac ont été fortement augmentées et une campagne de soutien aux fumeurs voulant arrêter la cigarette, a été mise en place en collaboration avec les médecins et les pharmaciens de l'île. Elles ont déjà permis à 3 000 fumeurs d'essayer de se libérer grâce au patch de substitution nicotinique.
Le second volet de cette campagne a été officiellement lancé par le conseil général ce lundi. Il est toujours basé sur l'utilisation du patch qui, appliqué sur le bras ou la cuisse, permet d'atténuer la sensation de manque accompagnant le sevrage.

Gage de motivation

Alors que le patch était entièrement pris en charge lors du premier volet de la campagne, une participation symbolique est maintenant demandée aux volontaires au sevrage. "C'est un gage de la motivation des patients, car il s'agit d'une démarche volontaire", explique le docteur Ferrandiz, addictologue au CHD de Bellepierre.
Le patch coûtera 1.50 euro aux bénéficiaires de la CMU et 6 euros aux autres personnes. La période de prise en charge est de trois mois. Un suivi médical étant recommandé pour toute tentative de sevrage, 200 des 350 médecins généralistes de l'île ont suivi une formation en tabacologie afin d'être en mesure d'évaluer la dépendance du patient et de délivrer une ordonnance spécifique.
Le conseil général espère améliorer les résultats obtenus lors de la première campagne grâce à laquelle 3 000 fumeurs ont été aidés. 20% d'entre eux avaient totalement arrêté de fumer au bout de six mois.

Stéphanie Hoareau
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