S'estimant délaissés par les collectivités, les professionnels des activités en eaux vives de pleine nature ont décidé d'exprimer leur ras-le-bol, exaspérés par le satisfecit des uns et des autres suite à l'inauguration du nouveau stade de Sainte-Suzanne. Ils déplorent un manque d'interlocuteurs, de moyens financiers et de considération pour leurs activités.
Délaissés, oubliés, ignorés, lésés... La coupe est pleine pour les professionnels des activités en eaux vives de La Réunion. "Toute le monde se satisfait de la situation, mais il y en a marre !", explose Agnès Lavaud, chargée de mission du Spyral (syndicat des professionnels des activités de loisirs à La Réunion). Elle ne décolère pas : "Il y a un gros travail fait par l’ONF pour la randonnée, mais pour le reste rien n’est fait ! Les sports nature sont un vrai facteur d’attractivité, un maillon essentiel pour dynamiser les hauts et La Réunion en général. On a une place importante, mais on n’a pas d’interlocuteur, pas de financement, et on se trouve dans un carcan administratif entre la réserve marine et le parc national..."
La goutte d’eau qui a fait déborder la vase, c’est l’inauguration du nouveau stade en eaux vives de Sainte-Suzanne, le 26 juillet dernier. "On est capable de mettre 7 millions d’euros dans un nouveau parc, mais quand on demande un peu d’argent pour déplacer un caillou c’est toute une histoire...", déplore ainsi Agnès Lavaud, supportant mal que "tout le monde se glorifie" des nouvelles installations de Sainte-Suzanne. "A ce moment-là , on arrête le surf et on crée des vagues artificielles ! On n’a qu’à interdire la pratique dans les sites naturels et on met tout entre quatre murs !", peste-t-elle.
Encadrées par deux structures, Oasis Eaux Vives et Run Aventures, les activités en eaux vives nécessitent un entretien et des aménagements constants, comme le rappellent les professionnels. Dans un communiqué, ils évoquent ainsi les problèmes des déchets, de dégradation des sites, mais aussi de sécurité. "Nos activités se pratiquent en rivière et pour se rendre au départ nous devons emprunter des chemins d’accès sur les berges qui nécessitent de l’entretien suite aux intempéries et à l’évolution de la flore. Il nous faut également parfois intervenir dans la rivière pour assurer la sécurité de notre clientèle", indiquent-ils.
"On veut construire des hĂ´tels, mais on n’est pas capable de rĂ©gler ces petits problèmes d’insalubritĂ©", reprend Agnès Lavaud. Elle poursuit : "Le problème, c’est qu’on n’a pas d’outil dĂ©diĂ© Ă cette filière depuis la disparition de la Maison de la montagne. On est en milieu naturel et cela nĂ©cessite des compĂ©tences transversales, mais personne n’assure la coordination. L’IRT (Ile de La RĂ©union Tourisme) Ă©tait censĂ©e rĂ©cupĂ©rer ces compĂ©tences, c’était une bonne nouvelle pour nous, mais il faut des moyens... LĂ c’est la quatrième annĂ©e et on a seulement 200 000 euros de budget. Maintenant on nous dit que le DĂ©partement a dĂ©cidĂ© de reprendre la compĂ©tence des sports nature, mais on entend dire partout qu’ils n’ont pas de moyens...Â
C’est pourquoi la responsable du Spyral et les professionnels du sport nature ont tenu à faire part de leur ras-le-bol. "Personne ne veut rien faire, mais quand on fait le choix de construire un centre aquatique tout bétonné, là il n’y a plus de problème, tout le monde est content !", ironise Agnès Lavaud, même si l’heure n’est pas vraiment aux sourires. "On n’est pas contre le développement, mais il faut nous aider à pérenniser ce qu’on a mis des années à mettre en place. Le milieu naturel, ça se valorise et ça s’entretient", conclut-elle.
www.ipreunion.com

Merci de préciser que les professionnels entretiennent les riviéres.
Ayant travailler en tant que guide sur la rivière des marsouins notamment, savez vous le nombre de batteries de voitures, de bouts de verres, de taules et de pièces moteur j'ai pu enlever ?
Savez vous le nombre de voitures ayant été fracturées ou cassées sur les parking d'activité?
Sans compter du nombres d'heures passées à monter des projets et à demander des autorisations poir déplacer quelques cailloux avec des treuils pour la sécurité des clients?
Il faut une véritable volonté politique pour changer les choses et des budgets en fonction.
Amenager
J'ai travaillé de nombreuses années sur ces magnifiques riviéres.
Désolé de contredire, mais il me semble que c'est une association (casseur letchis) qui entretien le chemin d'accès vers la rivière et non les professionnels des activité d'eau vive !!!
Le nettoyage du site, de quel site parler vous, la rivière des marsouins na jamais été nettoyer par ses structures !!! Quelques branches par ci et la et encore, heureusement que les crues font leur travail !!!
Tout le monde critique le stade en eau vive, comme vous le dite, naviguez entre 4 mur, certes mais une fois que le public aura fait le tour des 4 murs, ne sera t'il pas tenté de venir pratiquer en site naturel ?
Bonjour, l'eau appartient à personne, y a pas de taxe à ce niveau mais les professionnels entretiennent ces rivières. Le gars qui pêche laisse toujours des bouts des lignes un hameçon trainé pour pêcher des anguilles. Exemple 200 bouts de lignes posés dans une nuit 24h après le pêcheur récupère une cinquante à tout casser et le reste se trouve toujours dans la rivière. Il y en a plein d'exemples de ce genre.
vous utilisez la rivière , vous avez un impact , payer vous l office de l eau?. les pecheurs sont les seuls à payer l office de l eau ; trouvez vous cela normal?