A quelques jours du baccalauréat

Fatigue intellectuelle et stress des examens : comment les surmonter

  • PubliĂ© le 14 juin 2015 Ă  09:31
BAC 2013

A quelques jours de la fameuse épreuve de philosophie, de nombreux candidats au baccalauréat 2015 se préparent à plancher sur les sujets. Si certains ont d'ores et déjà terminé leurs révisions, les plus retardataires, eux, continuent à mettre leur cerveau à rude épreuve.

"Je révise pendant au moins 12 heures par jour", déclare Ludovic, élève en terminale ST2S. Il ajoute : "je ne déjeune pas le matin et pendant la journée je manges des bonbons, chips, sodas. Je sais ce n’est pas du tout équilibré." Pour réussir, les médecins sont formels. Les dernières révisions ne doivent ni épuiser le corps ni fatiguer le cerveau.

" Les révisions doivent respecter le rythme physiologique du corps humain. Il est inutile de continuer à travailler après 22h. Il faut bien dormir car cela permet d’optimiser la mémorisation et d’emmagasiner les connaissances. Un jeune doit avoir entre 8 et 9 heures de sommeil", insiste Philippe Janson, médecin généraliste à Sainte-Clotilde.

Un recadrage du rythme des révisions est donc essentiel pour éviter toute fatigue inutile. L’alimentation joue également un rôle dans les préparations aux examens. " Les cocas, sodas et les paninis sont à éviter. Ce n’est pas équilibré. Certaines boissons sucrées donnent même des palpitations ", souligne Philippe Janson. "Il faut avoir un régime équilibré. Dans un menu, il devrait y avoir un apport protéique, un laitage, un légume, un féculent… et surtout privilégier ses repas préférés. Il faut se faire plaisir à la veille du bac", poursuit-il.

"Une fille n’avait pas pu continuer ses épreuves à cause d’un stress intense"

Lors des épreuves longues de 4 heures, le médecin recommande fortement de bien s’hydrater et de prévoir des goûter en cas de fringales. "Si on est en hypoglycémie, nos performances intellectuelles sont réduites, l’idéal est de s’alimenter toute les heures pour être au maximum de sa forme", avertit le professionnel de la santé.

Selon le médecin, le surmenage intellectuel se manifeste par divers symptômes : migraines, nausées, troubles digestifs, vertiges, palpitations, stress et peut donner lieu à des malaises voire des crises de spasmophilie. Cet état de stress rend impossible tout raisonnement. Il est donc impossible de poursuivre une épreuve intellectuelle. Paul Brezian, infirmier du lycée Lislet Geoffroy à Saint-Denis se souvient : "il y a deux ans, une fille n’avait pas pu continuer ses épreuves à cause d’un stress intense. Je pense qu’elle a craqué psychologiquement et physiquement."

Afin d’éviter la fatigue intellectuelle et le stress, certains lycéens n’hésitent pas à consulter les professionnels de santé. Pour un "surmenage moyen", de simples vitamines sont prescrites afin de revitaliser le corps. Les plus anxieux et les plus nerveux, eux, ont droit à des médicaments plus spécifiques. "Un quart des personnes qui nous consulte pour les préparations des examens font usage d’anxiolytiques légers. Ces médicaments les aident à canaliser leur excès de stress", informe le médecin.

Le stress ne serait pas si négatif. Un léger stress accroîtrait même les fonctions cognitives selon le généraliste. Philippe Janson l'assure : "le bon stress stimule le cerveau. Mais il faut arriver à le gérer. Diversifier ses activités, faire du sport et ne pas s’isoler lors des révisons sont différents moyens qui permettent à l’élève de s’aérer l’esprit."

Alyssa Mariapin pour www.ipreunion.com

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