Politique - Conseil des ministres (actualisé à 17h09)

Feu vert pour le mariage homosexuel

  • Publié le 7 novembre 2012 à 05:58

Le gouvernement français a adopté ce mercredi 7 novembre 2012 le projet de loi sur le mariage et l'adoption pour les couples homosexuels. "C'est une étape importante vers l'égalité des droits", a déclaré la ministre déléguée à la famille, Dominique Bertinotti, à la sortie du conseil des ministres. Le projet de loi se retrouvera au Parlement début 2013, malgré une opposition virulente des religieux et de la droite.

Première réforme sociétale du quinquennat de François Hollande, le projet de loi sur le mariage et l’adoption pour les couples homosexuels donnera davantage de droits aux époux de même sexe que le Pacs (pacte civil de solidarité) et leur permettra d'adopter l'enfant de leur conjoint.

Toutefois, il n’aborde pas certaines questions auxquelles sont attachées les associations, notamment le sujet de la procréation médicalement assistée (PMA), celui de l’adoption conjointe pour couples non mariés, ou encore le droit des tiers. Le texte pourrait évoluer lors de son examen au Parlement, qui a été décalé de mi-décembre à janvier pour laisser plus de temps au débat. Bruno Le Roux, chef de file des députés PS, souhaiterait notamment un amendement sur la PMA. Mais concernant ces questions, le Premier ministre a renvoyé "à une loi complémentaire qui pourrait être une loi sur la famille".

Le projet de loi continue à susciter l’indignation des églises et de certains hommes politiques, notamment dans les rangs de la droite.

Au niveau national, des catholiques aux musulmans, en passant par les protestants et les juifs, les personnalités religieuses ont toutes exprimé leur opposition au projet. Samedi dernier, le cardinal André Vingt-Trois, président de la conférence des évêques de France, a même déclaré à Lourdes que "ne pas reconnaître la différence sexuelle serait une supercherie qui ébranlerait un des fondements de notre société". Au niveau local, Mgr Gilbert Aubry, évêque de La Réunion, a maintes fois exprimé son opposition au mariage homosexuel, notamment lors de la messe de la Salette en septembre dernier.

Sur la scène politique, les détracteurs du projet donnent également de la voix. Plus de cent parlementaires d'opposition, l'Entente parlementaire pour la Famille, ont écrit à François Hollande pour demander "l’ajournement" du projet. François Fillon, candidat à la présidence de l'UMP, a aussi demandé au chef de l'Etat d'y renoncer, en promettant que l'opposition le remettrait en cause en cas d'alternance. Le député-maire de Meaux, Jean-François Copé, également candidat à la présidence de l'UMP, a, lui, réclamé des "états généraux de la famille" pour "éviter les risques de dérapages sur un sujet qui génère beaucoup de débats". Il a affirmé qu'il ne célébrerait pas lui-même de mariage homosexuel.

Au niveau local, le député-maire PS de Saint-Joseph, Patrick Lebreton, a déjà déclaré être opposé au mariage homosexuel et a annoncé qu’il ne le célèbrerait pas. Thierry Robert, député-maire de Saint-Leu a pour sa part demandé au président de la République et au gouvernement la mise en place d'un référendum sur la question.

Le projet de loi sur le mariage homosexuel est encore loin de faire l’unanimité…

 

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2 Commentaires
jaures
jaures
11 ans

HONTE A MONSIEUR HOLLANDE.

LeMakiMaské
LeMakiMaské
11 ans

Parler de "MARIAGE" est parfaitement provocateur...Et de la part de François III de France (!), et de la part des Médias !!! Les DROITS fondamentaux de tout individu doivent être préservés, mais pas de cette manière ! N'aurait-il pas été plus consensuel de "parler" d' Union Civile ? IL existe malheureusement une volonté politique de choquer une partie de l'électorat français (la plus conservatrice) au détriment de la cohésion nationale qui devrait être PRIORITAIRE en ces temps de CRISES !