Mobilisation des parents d'élèves ce mercredi à Saint-Pierre

Handicap à l'école : près de 500 enfants en manque de structures

  • Publié le 13 août 2013 à 05:00
Handicapé

Ce mercredi 14 août 2013, une dizaine de parents d'élèves accompagnés d'associations se rendront à la sous-préfecture de Saint-Pierre afin d'y déposer une motion. L'objectif, alerter les pouvoirs publics sur le manque de structures et de personnel encadrant pour accueillir les enfants scolarisés atteints de handicap. Selon Patrick Picardo, président de la FRAPE (fédération réunionnaise des associations de parents d'élèves), entre 400 et 500 enfants ayant besoin de structures spécifiques ne sont pas pris en charge.

Si la rentrée scolaire n’est jamais un moment très heureux pour les élèves, elle l’est encore moins pour les enfants atteints de handicap à La Réunion, où le manque de structures d’accueil se fait cruellement sentir. "A la rentrée, beaucoup d’enfants handicapés passant d’une classe à l’autre vont se retrouver dans une classe ordinaire, alors que le diagnostic médical exige la nécessité de les scolariser dans des structures spécifiques comme les CLIS (classes pour l’inclusion scolaire) ou les ULIS (unités localisées pour l’inclusion scolaire)", explique Patrick Picardo.

Seulement voilà, ces infrastructures font cruellement défaut à La Réunion, où l’on estime qu’entre 400 et 500 enfants ne sont pas pris en charge comme il le faudrait. "Placer des enfants atteints de handicap dans des classes ordinaires a des conséquences. A la fois pour ces enfants, qui ressentent souvent un certain mal-être, mais aussi pour les autres. Suivant les pathologies, cela peut gêner le fonctionnement de la classe et il arrive qu’on demande l’exclusion de ces enfants", souligne le président de la FRAPE.

Face à cette situation, plusieurs parents d’élèves ont donc décidé de se mobiliser à quelques jours de la rentrée scolaire. Ce mercredi 14 août, en fin de matinée, une délégation a prévu de se rendre à la sous-préfecture de Saint-Pierre afin d’y déposer une motion pour alerter les pouvoirs publics. "On parle beaucoup d’accessibilité, mais la vérité est qu’on manque d’infrastructures. On veut faire bouger ça pour que les capacités d’accueil augmentent", poursuit Patrick Picardo.

D’autant plus que s’ajoute la question de l’encadrement de ces élèves. "Aujourd’hui on fonctionne beaucoup avec des gens recruté au niveau du pôle emploi, alors qu’il faudrait de véritables professionnels", souligne le représentant des parents d’élèves.

www.ipreunion.com

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1 Commentaires
Mati
Mati
12 ans

Et ce nombre risque encore d'augmenter si rien est fait pour ouvrir des structures et pérenniser l'emploi de ceux qui accompagnent ces enfants autant dans les CLIS que dans les écoles classiques