Madagascar - Accords de Maputo

Journée décisive pour la transition

  • Publié le 6 octobre 2009 à 14:30

Journée décisive ce mardi 6 octobre 2009 pour Madagascar et pour Andry Rajoelina, président de la haute autorité de transition (HAT) malgache. Le Groupe international de contact (GIC, composé notamment de diplomates africains) est réuni depuis ce mardi matin à Antananarivo. Le GIC doit se prononcer sur la volonté d'Andry Rajoelina d'appliquer les accords de Maputo portant notamment sur l'organisation d'élections présidentielle et législatives d'ici 15 mois. Le président de La HAT s'est dit prêt à cette application à la condition que la communauté internationale lève toutes les sanctions économiques infligées à Madagascar depuis l'éviction de Marc Ravalolomanana de la présidence de la République le 17 mars 2009.

"Quelle position va adopter la communauté internationale face à l'évolution de la situation à Madagascar ? La réponse à cette question devra être connue ce jour, après la réunion du Groupe international de contact (GIC). Une réponse qui conditionnera aussi bien nos relations avec les partenaires techniques que financiers" se demande le quotidien L'Express de Madagascar ce mardi 6 octobre.

"Je ne suis encore au courant de rien. Je viens de New York", a déclaré Jean Ping, président de commission de l'Union africaine, à son arrivée à Ivato hier. Il évite de réagir au discours de Andry Rajoelina, président de la Haute autorité de la transition (HAT), qui maintient le Premier ministre Monja Roindefo et exige la levée de la suspension des aides internationales comme garantie à l'application des accords de Maputo" note encore le quotidien malgache.

Le journal ajoute que sous couvert d'anonymat, un diplomate affirmé : "nous sommes en fin de calendrier, période où les pays partenaires auront à décider sur l'engagement de l'argent de leurs contribuables en 2010. En cas d'absence de décision ou de décision négative vis-à-vis de Madagascar, il n'y aura pas de déblocage de fonds".

L'Express de Madagascar souligne ensuite que "l'Union européenne devrait, par exemple, se prononcer au début du mois de novembre sur son partenariat avec Madagascar après ce qu'elle considère comme un changement inconstitutionnel de pouvoir. Pour l'Union africaine, l'échéance a déjà expiré le 16 septembre. Tout cela devrait entraîner une cascade de sanctions en cas d'appréciation négative de l'évolution de la situation".

Signés par 3 anciens présidents malgaches, Marc Ravalomanana, Didier Ratsiraka et Albert Zafy ainsi que par Andry Rajoelina, des représentants des Nations Unies, de l'Union Africaine, de la SADC et de l'organisation internationale de la francophonie, les accords de Maputo prévoient notamment l'organisation, sous contrôle d'observateurs nationaux et internationaux, d'élections présidentielle et législatives et un referendum sur la constitution dans un délai de quinze mois.

La mise en place d'une autorité de transition neutre - dont le président ne pourra pas se présenter à la présidentielle -, est également notifiée. Enfin, les accords prévoient également le vote d'une loi d'amnistie générale, excluant les violations graves des Droits de l'Homme ainsi que les crimes et délits d'atteinte à la vie et à l'intégrité physique des personnes.

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