Le député LFI Eric Coquerel a été réélu ce samedi 20 juillet 2024 à la tête de la commission des Finances à l’Assemblée nationale. Cette présidence très convoitée, car chargée notamment de la supervision du budget, revient depuis 2007 à un député d’un groupe s’étant déclaré dans l’opposition. Dans cette Assemblée sans majorité absolue, c’était donc le cas de la France insoumise mais aussi de la Droite républicaine (ex-LR) qui a conclu un pacte avec les macronistes permettant jeudi la reconduction de Yaël Braun-Pivet à la présidence de l’Assemblée. Au total, le camp présidentiel a obtenu six des huit présidences de commission. Les socialistes et les insoumis en ont hérité d’une chacun (Photo : AFP)
Vendredi, c'est de nouveau dans une grande confusion que l'Assemblée issue des élections des 30 juin et 7 juillet avait procédé à l'élection de son bureau, marquée par la mise à l'écart du Rassemblement national.
Aucune des six vice-présidences, pas de poste de questeur sur les trois en jeu, pas même un secrétaire sur douze: Marine Le Pen et ses alliés ont été barrés des postes du bureau de l'Assemblée, sa plus haute instance exécutive.
"Ces décisions rendent pour l'avenir les décisions de ce bureau parfaitement illégitimes", a estimé la cheffe de file des députés RN.
Aux premières heures samedi, le Nouveau Front populaire, bloc le plus nombreux de la nouvelle Assemblée, est de son côté parvenu à rafler neuf des 12 postes de secrétaires, s'assurant la majorité au sein de cette instance chargée notamment de décider des sanctions contre les députés.
"Nous obtenons la majorité des postes (au bureau), c'est la démonstration que le NFP est le pôle le plus large à l'Assemblée nationale", s'est félicitée Mathilde Panot (LFI), appelant le président Emmanuel Macron à "nommer un Premier ministre issu du NFP".
L'Insoumise Clémence Guetté a été élue première vice-présidente. Les autres vice-présidences ont été remportées par Nadège Abomangoli (LFI), l'ancienne vice-présidente Horizons Naïma Moutchou, Xavier Breton et la députée Annie Genevard (tous deux de la Droite républicaine), et le ministre de l'Industrie démissionnaire
Roland Lescure (Ensemble pour la République, ex-Renaissance).
Brigitte Klinkert (EPR), Michèle Tabarot (Droite républicaine), Christine Pirès-Beaune (PS) ont chacune hérité d'un poste à la questure, cette fonction très prisée de supervision des services financiers et administratifs de la chambre.
Il y a deux ans, la macronie avait concédé au Rassemblement national deux vice-présidences, dans le souci d'une représentation équitable des groupes, comme le préconise le règlement de l'Assemblée.
Cette fois-ci, rien de tel: le groupe Ensemble pour la République (EPR) présidé par le Premier ministre démissionnaire Gabriel Attal avait décidé lundi de ne mettre aucun bulletin "ni pour le RN, ni pour LFI", et de s'affranchir de cette proportionnalité.
Marine Le Pen a dénoncé des "magouilles" et des "achats de postes" qui "foulent aux pieds la démocratie", privant les "11 millions d'électeurs" du RN de représentants dans les instances de l'Assemblée.
Plus tôt dans la journée les opérations de vote avaient été marquées par un incident sans équivalent de mémoire d'administrateur: l'apparition de dix enveloppes en surnombre dans les urnes, qui a contraint à annuler un scrutin.
Une entrée en piste qui laisse présager des fortes tensions qui traverseront cette 17e législature, et de l'étroitesse du chemin pouvant conduire à la formation d'un gouvernement stable.
Magouilles,magouilles,magouillestoujours des magouilles que tout celà. Un jour çà va leur péter au visage toutes ces bassesses politicardes. À force de démontrer que ce ne sont pas les autres les "méchants " comme ils le prétendent, çà commence à se voir et les français le comprennent bien. La prochaine fois, après la dissolution qui va intervenir dans un an, il y aura au moins 250 députés RN. Voilà ce qu'ils auront gagné tous ces abrutis de politicards . Mais qu'est-ce qu'ils sont bêtes. Il y en a même qui sont allés se coucher parce qu'ils trouvaient qu'il était tard. En fait ils veulent être payés à ne rien foutre.