Depuis une dizaine de jours, des cas groupés de gale font leur apparition dans l'île. Après Saint-Paul, Saint-Denis et les Avirons, ce lundi 30 avril 2007, La Possession avait décidé de fermer quatre écoles pour les désinfecter après le signalement de 8 cas de suspicion de gale. De son côté la DRASS ne recommande pas de désinfection systématique.
La Réunion n'en finira-t-elle jamais avec les hommes en blanc et leur désinfectant ? Après le chikungunya, c'est au tour de la gale d'agiter les esprits et les services municipaux qui ont fermé plusieurs écoles autour de l'île ce lundi 30 avril. Quatre établissements scolaires de la Possession ont gardé portes closes après avoir été désinfectées suite au signalement de plusieurs cas de gale. Les écoles Malraux, Victor Hugo, Henri Lapierre et le collège Raymond Vergès étaient concernés. Elles devraient rouvrir normalement jeudi. L'école maternelle Vauban à Saint-Denis était également fermée après la suspicion de 40 possibles cas de gale. Vendredi dernier, les responsables de la commune des Avirons avaient décidé eux aussi de désinfecter deux écoles, dont une préventivement, après deux suspicions de cas de gale.Du coup, les deux établissements scolaires avaient été fermés samedi matin pour le nettoyage (écoles primaire et maternelle du Centre). La commune a également décidé de désinfecter, de manière préventive deux autres écoles à la Ravine Sèche et au Tévelave. Là aussi, les salles seront nettoyées mercredi et les cours reprendront normalement jeudi. "Après l'épidémie de chikungunya, les parents sont inquiets. Nous avons voulu anticiper pour les rassurer", explique Roland Ample, adjoint délégué aux écoles à la mairie de la Possession. Pendant les prochaines vacances, toutes les écoles de sa commune seront désinfectées.
"Rien d'alarmant"
Une frénésie de désinfection qui n'est pas forcément approuvée par les services l'Etat, avec, en premier lieu, la DRASS. "Les écoles n'ont pas été fermées à cause de la gale mais suite aux traitements effectués dans la nuit. Il s'agissait de prévenir les risques liés à l'intoxication", tient à préciser Gaëlle Fohr, ingénieur sanitaire à la DRASS.
En clair, on refuse de parler de fermeture pour épidémie de gale et la DRASS n'est pas intervenue dans les décisions des mairies. "Il n'y rien d'alarmant puisque la gale est endémique à La Réunion. On estime qu'il y a entre 0,5 et 1% de la population touchée par cette maladie chaque année. Ce qui signifie que l'on a 500 cas par mois en continu. Donc la situation n'a rien d'alarmant, mais cela ne veut pas dire qu'il ne faut rien faire", poursuit-elle.
Pourtant, la DRASS, suivant les recommandations du conseil supérieur de l'hygiène de France a clairement exprimé qu'il n'était pas recommandé de désinfecter. Mieux vaut lutter en nettoyant la literie et le linge à plus de 60°, aller chez le médecin dès l'apparition des premiers symptômes pour suivre un traitement efficace qui chasse le parasite en trois jours. De plus, la maladie n'est pas dangereuse pour la vie et ne laisse pas de séquelles. Donc pas de panique, juste de la vigilance.
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