Après avoir reçu le titre de route la plus chère de France, la Nouvelle route du littoral est entrée en décembre 2014 dans le palmarès des projets les plus nuisibles pour l'environnement. "Autoroutes, parcs d'activités, barrages, aéroports... Une centaine de projets nuisibles, aux coûts environnementaux largement sous-estimés, quand ils ne sont pas ignorés, et aux bénéfices sociaux et économiques surévalués, a été recensée", explique France nature environnement qui a réalisé une carte informative avec France Info.
Pour Didier Robert, "le chantier de la Nouvelle route du littoral prend en compte l’impact environnemental des aménagements constructifs pour l’éco-conception et réalisation du projet, et au titre des mesures compensatoires et de accompagnement en phase chantier."
"Une organisation exceptionnelle est mise en oeuvre sur tous les aspects environnementaux, grâce à l’enveloppe budgétaire de 80 millions d’euros accordée par la Région. Jamais autant de moyens n’auront été consacrés à l’environnement dans la construction d’une telle infrastructure", a notamment souligné le président de région.
Les 80 millions d'euros débloqués pour l'environnement pour un projet de 1,6 milliard d'euros n'ont pas réussi à convaincre France nature environnement. La fédération française des associations de protection de la nature et de l'environnement a ainsi décidé de classer la NRL parmi les 100 projets les plus nuisibles pour l'environnement.
"A chaque fois, sur le terrain, une association, quand ce n’est pas plusieurs, du mouvement France nature environnement se bat pour que la nature soit préservée, que le dialogue environnemental soit respecté et que l’intérêt général soit défendu", explique FNE. A La Réunion, c'est la SREPEN (Société Réunionnaise pour l'Etude et la Protection de l'Environnement) qui a donné l'alerte sur le projet de viaduc en mer.
C'est ainsi que la Nouvelle route du littoral se retrouve aux côtés de l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes, du barrage de Sivens, d'un centre de stockage radioactif à Belzane, de l'exploration des gaz de houille en Lorraine ou encore de la piste d'aéroport dans le parc naturel marin de Mayotte.
Une carte "évolutive et non exhaustive" a été réalisée en partenariat avec France Info afin de montrer que "le dossier Sivens n'est pas un cas isolé", à la suite de la mort de Rémi Fraisse survenue le 26 octobre dernier. "Ces points noirs écologiques sont autant de preuves du déficit de démocratie dont nous souffrons aujourd’hui", estime France nature environnement.
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Cette route sera sans doute moins nuisible pour l'environnement que toutes celles qui l'ont précédée au sol, notamment la dernière en date, la route des Tamarins dont nul ne conteste aujourd'hui l'utilité. Mais il est vrai que la Srepen a trouvé tout a fait respectables les ridicules nichoirs en bois pour zoizeaux kamikazes qui ont été accrochés aux filets anti-sous-marins accrochés à l'actuelle route du littoral, et qu'un bon paquet de pognon a été déversé dans les bureaux ad hoc pour rendre écolo-compatible la Tamarin high-way, inaugurée à grand renfort de Formule 1… Alors le classement du machin France Nature Environnement, soutenu par la radio d'Etat France Info, importe peu. Seule compte la réalisation de cette route ce que les prédécesseurs de l'actuel président n'ont pas été foutus de faire, quant au nom de l'actuel il compte beaucoup moins que la nécessité d'en finir avec l'axe actuel, géologiquement condamné, impossible à sécuriser. Il est facile de se laver les mains du sang des victimes de la route en corniche.