La RĂ©union participe Ă partir du 8 septembre 2014 aux journĂ©es nationales d'action contre l'illettrisme. Une journĂ©e portes ouvertes est notamment organisĂ©e ce lundi au CIRILLE (Centre inter-institutionnel de ressources sur l'illettrisme) Ă l'occasion Ă©galement de la journĂ©e internationale de l'alphabĂ©tisation de l'Unesco. L'Ăźle est particuliĂšrement concernĂ©e avec environ 116 000 RĂ©unionnais concernĂ©s - soit 22,6 % des 16-65 ans ayant Ă©tĂ© scolarisĂ©s - d'aprĂšs une enquĂȘte de l'Insee rĂ©alisĂ©e en 2011.
Du 8 au 12 septembre, de nombreuses actions seront organisĂ©es Ă La RĂ©union Ă lâoccasion des journĂ©es nationales dâaction contre lâillettrisme. Lâoccasion de mettre en avant cette situation et de "faire connaiÌtre la reÌaliteÌ des personnes concerneÌes et les solutions qui existent."
DâaprĂšs une enquĂȘte de lâInsee rĂ©alisĂ©e en 2011, environ 116 000 RĂ©unionnais sont en situation dâillettrisme, soit 22,6 % des 16-65 ayant Ă©tĂ© scolarisĂ©s. "Ces personnes ne maiÌtrisent pas les compeÌtences de base neÌcessaires en lecture, eÌcriture et calcul pour eÌtre autonomes dans des situations simples de leur vie quotidienne", explique le Carif-Oref RĂ©union, le centre et observatoire Ă propos de la formation.
Remplir un formulaire, Ă©crire un message, lire un courrier ou comprendre une notice de mĂ©dicament⊠Tout devient une Ă©preuve impossible pour ces personnes. "Lâillettrisme est un probleÌme encore trop souvent sousâestimeÌ parce quâinvisible et encore trop souvent tabou parce quâil nâest pas facile dâen parler avec les personnes concerneÌes", souligne lâinstitution.
Lâillettrisme a Ă©tĂ© dĂ©clarĂ©e grande cause nationale par le premier ministre Jean-Marc Ayrault en 2013. "Cela a permis de parler dâillettrisme sans honte et de creÌer une dynamique collective : pour la premieÌre fois, une campagne nationale de sensibilisation a eÌteÌ conduite aÌ la teÌleÌvision, dans la presse et aÌ la radio", note le Carif-Oref RĂ©union.
Ce premier pas du gouvernement a donc permis lâorganisation des premiĂšres journĂ©es nationales dâaction contre lâillettrisme, du 8 au 12 septembre 2014. Lâobjectif : amplifier la prise de conscience sur ce pheÌnomeÌne, valoriser les solutions qui marchent et en installer de nouvelles. Plus dâune dizaine de manifestations ont Ă©tĂ© organisĂ©es sur lâensemble de lâĂźle. La liste de ces Ă©vĂ©nements est Ă retrouver sur le site du Caif-Oref RĂ©union.
Pour rappel, entre 2007 et 2011, le taux dâillettrisme nâa pas diminuĂ© mais la population concernĂ©e a augmentĂ© de 16 000 personnes. Ainsi, 30% des hommes rĂ©unionnais sont en situation dâillettrisme contre 16% des femmes, notait lâInsee dans son enquĂȘte. Les plus ĂągĂ©s, qui ont Ă©tĂ© scolarisĂ©s moins longtemps, sont Ă©galement plus concernĂ©s que les jeunes.
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Inutile de se creuser la cervelle pour trouver les causes de l'illettrisme : tout se joue dĂšs les premiers mois. Il faut Ă©veiller l'intelligence de l'enfant : l'intĂ©resser Ă tout dans la plus grande quiĂ©tude d'esprit. Pour bien faire, il faut crĂ©er une Ă©cole pour parents et secourir les parents chancelants qui ont tendance Ă considĂ©rer le tout jeune bĂ©bĂ© comme un ĂȘtre purement vĂ©gĂ©tatif ou comme un enfant-roi. Inutile d'avoir fait de longues Ă©tudes pour l'Ă©ducation de jeunes marmailles : il suffit de s'armer du simple bon sens et d'avoir la tĂȘte sur les Ă©paules. Oui, il suffit de voir le comportement des parents Ă l'Ă©gard de leur progĂ©niture pour dĂ©celer dĂ©jĂ , avant les premiers pas dans une Ă©cole maternelle, qui risque d'ĂȘtre plus tard classĂ© parmi les illettrĂ©s. L'Ă©cole ne fera que sauver quelques-uns d'entre eux; elle ne pourra sortir tout le monde du naufrage. Les Ă©tudes faites sur le sujet Ă l'universitĂ© sont de peu d'intĂ©rĂȘt quand elles se focalisent sur la langue crĂ©ole ou quelque autre patois et quand elles se gavent d'un langage faussement savant, aussi fructueux que la roupie de sansonnet.
RAPPEL :
L'illettrisme pose une myriade de fausses questions à la PEEP et à la FCPE de La Réunion, associations capricieuses implantées sous notre tropique du Capricorne. C'est bien triste! Et on veut s'en prendre à tous les gouvernements de gauche et de droite, depuis vingt ans. On exige de l'Etat un devoir de réparation! Rien de moins! Je crois entendre des enfants gùtés.
Je pose Ă mon tour une seule petite question Ă ces deux associations qui me font tristement sourire. Comment se fait-il que je n'ai(e) connu aucun illettrĂ© dans les Ă©coles primaires de ma rĂ©gion rurale? C'Ă©tait en pĂ©riode de guerre, en 39-45. Pour la premiĂšre annĂ©e d'Ă©cole, on n'avait dans son cartable qu'un pauvre livre de lecture, un pauvre cahier et un casse-croĂ»te. Pas d'Ă©cole maternelle pour les premiers pas dans l'enseignement! Pas de cantine, non plus! Et on n'entendait le français que dans les classes... et chez monsieur le curĂ©, qui ne se permettait jamais un mot de patois! Pas de radio! Pas d'Ă©lectricitĂ©! Il y a quelques annĂ©es, j'ai interrogĂ© la soeur d'une tante par alliance, qui avait Ă©tĂ© institutrice en classe prĂ©paratoire dans des Ă©coles primaires plus Ă©loignĂ©es, et cela avant, pendant et aprĂšs la guerre. Elle m'a confiĂ© qu'elle avait connu tout de mĂȘme quelques rares cas d'illettrisme. Rien donc de comparable avec le bilan actuel!
Pourquoi? Je rĂ©ponds, la FCPE, tropicalisĂ©e ou non, donnant forcĂ©ment sa pauvre langue au chat! Tout simplement, on avait, Ă l'image des parents, le sens de l'effort; et on savait se plier tout naturellement, pour l'apprentissage de la lecture, Ă la mĂ©thode syllabique, la plus simple qui soit, car on va tout logiquement du simple au complexe. Et on Ă©tait dĂ©jĂ Ă bonne Ă©cole auprĂšs des parents du fait qu'ils avaient inculquĂ© l'essentiel dĂšs le saut du berceau : le goĂ»t du travail et la discipline! Le plus bel hĂ©ritage dont on puisse rĂȘver! C'est le sĂ©same pour le succĂšs dans les Ă©tudes! C'est le rempart inĂ©branlable contre l'illettrisme!
Les temps ont changĂ© en douce France, et cela de Dunkerque, au nord, jusqu'Ă Saint-Philippe, Ă quelques arpents du tropique du Capricorne : l'enfant est roi Ă la maison, Ă l'Ă©cole, partout; tout doit ĂȘtre ludique, tout doit ĂȘtre sucrĂ© Ă volontĂ©. Il est Ă une autre Ă©cole, celle du laxisme! Le b, a, ba de la mĂ©thode syllabique n'est plus de son siĂšcle! Elle n'a rien de sucrĂ©! A-t-il quelques difficultĂ©s? On s'empresse de le consoler en le faisant passer dans la classe supĂ©rieure. Surtout pas de traumatisme chez l'enfant-roi! C'est la premiĂšre Ă©tape menant tout droit Ă l'illettrisme. Et mai 68 a sĂ©rieusement amĂ©liorĂ© l'ordinaire : il est interdit d'interdire! La porte du laxisme est alors grand ouverte! La mĂ©thode globale de lecture a apportĂ© aussi du grain Ă moudre aux petites tĂȘtes, blondes ou non, grĂące Ă quelques psychologues scolaires, faits maison, Ă©garĂ©s dans leurs nuages, et dont les talents ne valent pas ceux d'une lavandiĂšre! VoilĂ , au final, les meilleurs ingrĂ©dients du monde pour rĂ©pandre l'illettrisme! Que demander de mieux? Que demander de plus?
La FCPE et la PEEP ont-elles une autre petite question saugrenue à proposer au recteur de l'Académie de La Réunion et à notre ministre de l'Education nationale?
Gérard Jeanneau
http://www.courriers-reunion.fr/branle-bas.html