La grève générale qui a débuté le 30 mars 2016 à Mayotte se poursuit et en est à son treizième jour. Ce mercredi 13 avril 2016, l'intersyndicale compte durcir son mouvement. Elle réclame l'instauration d'une égalité réelle.
"Emeutes et ultra violence : Descente en enfer" : le titre de France Mayotte matin, ce mercredi 13 avril 2016, ne lésine pas sur les mots. Si à La Réunion, le BTP entre dans son sixième jour de grève, le mouvement social à Mayotte en est déjà à son treizième et continue à se durcir.
Pour rappel, la population réclame une "égalité réelle". Hier, des barrages étaient toujours dressés durant toute la journée. La grève générale est soutenue par plusieurs syndicats nationaux tels que Force Ouvrière ou la FAEN (Fédération autonome de l’éducation nationale). Forte de ces appuis, l’intersyndicale "encourage la poursuite des actions" car "en l’absence de réponse de la part de l’Etat, la grève ne peut qu’être reconduite". Elle parle de "mépris" de la part du gouvernement.
Point noir de cette manifestation : des émeutes de perturbateurs, "n’ayant rien à voir avec le conflit". Pendant la nuit, les forces de police ont d’ailleurs dû intervenir pour calmer la situation. Une violence qui aurait même déjà causé plusieurs décès selon France Mayotte Matin, qui affirme que " le sang a bel et bien coulé, des décès ont été évoqués sans êre confirmés par les autorités ". Des blessés aussi avec notamment un jeune homme blessé par une tronçonneuse. Deux émeutiers se seraient jetés sur lui ce lundi soir pour tenter de lui trancher la tête. C’est finalement le bras de la victime qui a été sévèrement entaillé.
Autres conséquences du mouvement : des stations services et des magasins de brousse non approvisionnées ainsi que l’arrêt de plusieurs chantiers du BTP.