Colère des transporteurs

Le mouvement se durcit

  • Publié le 6 novembre 2008 à 00:00

Plusieurs barrages sont encore maintenus en fin de journée, ce jeudi 6 novembre, créant des kilomètres de bouchons. Les transporteurs s'organisent pour tenir certains points de filtrage cette nuit. La Préfecture a programmé une réunion de sortie de crise, vendredi après-midi.

En début de soirée, environ 6 kilomètres de bouchons s'étalent à l'entrée de Saint-Denis, en direction de l'Est. Après une journée entière de ralentissements de la circulation dans plusieurs points névralgiques de l'île, le mouvement des transporteurs devrait se prolonger jusque tard dans la nuit. Les barrages de Gillot, du Port et du Pont de la Rivière Saint-Étienne sont déjà occupés par des camions qui comptent passer la nuit sur place. Ils seront signalisés par des gyrophares.

Au cours de la journée, des tensions sont apparues en plusieurs points, entre automobilistes excédés et transporteurs en colère. L'intersyndicale a décidé de durcir le mouvement annonçant que les cars de transports en commun ne passeront plus et que les barrages filtrants seront tenus jusqu'à l'obtention d'une solution. Dès vendredi, elle menace de bloquer les camions-citernes de la SRPP.
Les ambulanciers et les taxiteurs prennent également part au mouvement de protestation, plus ou moins bien reçu par la population. Les professionnels de la route réclament toujours une baisse de 20 centimes par litre de carburant.
"Notre combat est légitime. Ce n'est pas normal que l'on ait le gazole le plus cher. Les petits artisans vont nous rejoindre. Le mouvement va prendre de l'ampleur ", annonce Jean-Bernard Caroupaye, membre de l'intersyndicale des transporteurs.
En début de soirée, Pierre Vergès, vice -président de la Région a souligné que le Conseil Régional n'avait pas de marge de man?uvre sur les prix des carburants, puisqu'ils sont fixés par les importateurs d'hydrocarbures.
Le Préfet de son côté propose une "réunion de sortie de crise", demain vendredi, à 15h.
"Il faut débloquer la situation ", a-t-il déclaré, ajoutant : " Je ne suis pas en possession de tous les leviers, je n'ai aucune fiscalité d'Etat sur le prix des carburants, mais il faut consulter les différents partenaires et sortir de la crise, demain, je l'espère."
Un autre mouvement d'humeur lié au prix du carburant est prévu, ce vendredi à 9h : celui du collectif d'association Agir Pou Nout Tout, qui a appelé au rassemblement devant la Préfecture.
Parallèlement, les marchandises restent toujours à quai à quai au Port Est, suite à un mouvement de grève des transitaires, qui a commencé mercredi 5 novembre. Ils réclament également une baisse de 20 centimes par litre de carburant.


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