Alors que le vent de la fronde souffle de plus en plus fort au sein du camp socialiste, 200 députés PS signent, ce jeudi 28 août 2014, un tribune dans Le Monde dans laquelle ils appellent au "rassemblement" derrière le "cap" fixé par le président de la République. "Le débat entre godillots et déloyaux n'a pas de sens", soulignent-ils. Parmi les signataires de cet "appel des 200" figurent les cinq députés réunionnais Ericka Bareigts, Jean-Claude Fruteau, Patrick Lebreton, Monique Orphé et Jean-Jacques Vlody.
Ce n’est pas une surprise, les députés socialistes de La Réunion ne font pas partie des frondeurs. Ils seraient même plutôt légitimistes. Mais à l’instar de plus de 200 de leurs collègues, ils refusent le débat entre "godillots et déloyaux", comme le souligne la tribune publiée dans le Monde.
"Le problème réside dans la permanence d'une défiance a priori à l'égard de l'exécutif, qui a conduit à une mobilisation de socialistes contre d'autres socialistes ou allant jusqu’à mobiliser d'autres groupes pour battre le gouvernement", écrivent-ils, poursuivant : "Le débat entre godillots et déloyaux n'a pas de sens. Si ce n'est notre affaiblissement collectif."
Ils ne sont donc pas "godillots", mais appellent au soutien de la politique décidée par François Hollande et menée par le gouvernement : "Le président de la République a indiqué le calendrier de cette seconde moitié du quinquennat dans son entretien télévisé du 14-Juillet. Nous nous inscrivons dans ce chemin", insistent-ils.
Aussi "les 200" appellent-ils indirectement les frondeurs à rentrer dans le rang : "Nous sommes convaincus qu'il revient aux parlementaires socialistes de revendiquer l'affirmation d'une détermination, d'une cohérence et d'un rassemblement pour agir. Une détermination, dans le choix de la réforme pour notre pays. (...) Une cohérence, par un cap constant. (...) Un rassemblement, car c'est ce qui fait notre force, nous permet de convaincre et d'entraîner avec nous les Français."
"Nous voulons réussir ensemble et non perdre les uns contre les autres (...). Nous voulons la réussite de la gauche et nous pèserons ensemble en ce sens", concluent les signataires.
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