Il y a quelques jours, l'hôpital psychiatrique de Thuir, dans les Pyrénées-Orientales, lançait un appel à témoins pour identifier une de ses patientes, qui serait amnésique. Elle dit s'appeler Sarah Mastouri et être née en Algérie le 4 juillet 1984. Mais les premiers témoignages indiqueraient que la jeune femme serait d'origine réunionnaise. Les enquêteurs ont en effet été contactés par une Réunionnaise vivant à Reims affirmant qu'elle était la mère de la jeune inconnue. Une piste "sérieuse" d'après les enquêteurs. Ainsi, selon la police des frontières, jointe ce mardi 3 septembre, l'identification serait "en bonne voie".
C’est au début de l’année 2013, à la fin du mois de janvier, que la mystérieuse jeune femme a été hospitalisée à Thuir, près de Perpignan, désorientée et sans papiers d’identité. Elle affirme s’appeler Sarah Mastouri et être née en Algérie en 1984, donnant également quelques éléments très précis de sa biographie. Orpheline, elle serait arrivée en France à l'âge de trois mois, dans le cadre d'une procédure d'adoption qui n'a jamais abouti. Elle serait alors repartie en Algérie puis revenue en France, du côté de Reims, avant de rejoindre un lycée de Perpignan où elle aurait passé son bac scientifique. Elle affirme ensuite avoir poursuivi des études de sociologie à Lyon.
Toutefois, toutes les démarches pour tenter de confirmer son identité sont restées jusqu'ici infructueuses, laissant le mystère entier. Que ce soit l’Assurance maladie, le Pôle emploi, le ministère des Affaires étrangères ou encore le consulat d’Algérie, personne n’a trouvé trace de la jeune femme. Les recherches menées grâce aux empreintes digitales n'ont également rien donné.
Elle affirme s’être réveillée à l’hôpital de Perpignan fin juillet 2012, après avoir été victime d’une agression au cours de laquelle ses papiers d’identité auraient été dérobés. Elle aurait ensuite été hébergée dans plusieurs foyers avant d’être admise au sein de l’unité psychiatrique de l’hôpital de Thuir.
Face à tous ces mystères, l’établissement a donc décidé de lancer un appel à témoins. Et selon les premiers éléments recueillis par la gendarmerie, la jeune femme ne serait pas originaire d’Algérie, mais de La Réunion, indiquait l’AFP ce lundi soir. Un des premiers témoignages est en effet celui d’une Réunionnaise vivant à Reims affirmant être la mère de la jeune inconnue. S’appuyant sur des photos démontrant une grande ressemblance, elle a également produit des documents officiels pour attester ses propos, confirmés par d’autres membres de sa famille. Selon eux, la jeune femme ne serait pas née en 1984 mais dans les années 1990, et ne s'appelerait pas Sarah.
Jointe ce mardi 3 septembre, la police des frontières indique que l'identification est "en bonne voie". Au sujet d'une éventuelle origine réunionnaise de la jeune femme, l'unité psychatrique de l'hôpital de Thuir confie de son côté que "c'est une des informations qu'on a eues, mais rien n'est encore vérifié".
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