Campagne sucrière

Lundi on coupe

  • Publié le 4 juillet 2006 à 00:00

Les industriels et la CGPER, syndicat de planteurs, majoritaire dans la profession, ont signé ce mardi 4 juillet 2006 la convention cannes. L'accord régira toute la filière de 2006 à 2015. La coupe commence ce lundi 10 juillet dans les bassins canniers du Nord et de l'Est. Les régions Sud et Ouest couperont dans une quinzaine de jours. La campagne se terminera fin décembre

Il aura fallu une dizaine de réunions de concertation entre les industriels et les syndicats de planteurs pour arriver à la ratification de la convention. Estimant que ses revendications, notamment concernant le paiement de la bagasse, l'un des sous-produits de la canne, n'étaient pas prises en compte, la CGPER a quitté la table des négociations à plusieurs reprises.
Un terrain d'entente a finalement été trouvé.Paradoxalement, la CGPER a été le seul syndicat à signer. La FDSEA, les Jeunes agriculteurs et la chambre d'agriculture se sont abstenus. Cela au motif que l'article 15 de la convention "interdit de fait toute possibilité de reconversion pour les agriculteurs". Cet article prévoit que les exploitants perdent le bénéfice des différentes aides financières en cas de suppression de 10% par an de la surface plantée en canne,

Maintien du prix de la tonne

Par ailleurs, prenant en compte les dispositions de la réforme sucrière engagée par l'Union européenne au début de l'année 2006, la convention maintient pour 9 ans le prix de base de la canne à 39,09 euros par tonne pour une richesse de référence à 13,8.
La prime bagasse est élargie à l'ensemble des co-produits du sucre (mélasse etc). Elle est augmentée pour atteindre 1,80 euros par tonne dès lors que la production cannière totale dépasse 1,75 million de tonnes, et 2 euros par tonne si la production atteint l'objectif global de 1,9 million de tonnes.

Un soutien pour les zones difficiles

La convention prévoit aussi de consacrer un million d'euros est consacrée à un nouveau dispositif de soutien aux planteurs dont les parcelles se trouvent dans des zones difficiles à mécaniser et à travailler. Ces producteurs recevront ainsi une aide supplémentaire de 2 euros par tonne.
Par ailleurs, les planteurs et les industriels ont décidé de créer une interprofession de la canne et du sucre. Mise en place dans un délai de trois mois, elle aura pour mission de faciliter l'organisation économique de la filière et de préparer, "par des investissements appropriés", l'échéance de l'après 2015.
Dans un communiqué rendu public, mardi après-midi, la préfecture souligne que "l'ensemble des soutiens communautaires et de l'Etat à la filière canne-sucre de la Réunion représentera sensiblement 850 millions d'euros pour la durée de la convention, soit 115 millions d'euros par an dans les dernières années". Cela afin de "respecter l'engagement de la compensation intégrale de la baisse du prix de sucre.
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