Un reportage publié dans Paris Match

Madagascar : ValĂ©rie au pays des "sans-dents"

  • PubliĂ© le 11 septembre 2014 Ă  05:00
françois hollande et Valérie Trierweiler

"Valérie Trierweiler, son reportage à Madagascar" : c'est le gros titre de l'article rédigé pour Paris Match par la nouvelle reine de l'édition. En plissant un peu les yeux, on parvient tout de même à lire en petits caractères qu'il s'agit de l'inauguration d'une station d'eau potable à Ambatomahamanina, à 30 kilomètres au nord de Tananarive. Mais l'on n'en saura guère plus. Faute de reportage, l'ancienne première dame y raconte sa découverte de "la vie rurale des Malgaches" en enfilant les lieux communs. Même après avoir fui Paris au lendemain de la parution de son brûlot vengeur, Valérie Trierweiler n'arrive toujours pas à parler d'autre chose que d'elle-même. Sauf qu'au lieu d'avoir trempé sa plume dans le fiel, elle l'a cette fois imbibée d'un seau assommant de platitudes.

"Le hasard fait parfois bien les choses" : ainsi débute le "reportage" de Valérie Trierweiler sur la Grande Île. On ne saurait mieux dire. C’est en effet un heureux coup de pouce de la providence et de la direction de Paris Match qui a envoyé l’ex-compagne de François Hollande à Madagascar au moment où elle se trouvait sous le feu de critiques venues de toutes parts, dans l’œil du cyclone médiatique provoqué par son désormais célèbre Merci pour ce moment.

Après avoir fustigé la supposée haine des pauvres – les fameux "sans-dents" – du président de la République, elle s’affiche devant l’objectif de Match, sourire aux lèvres, un enfant malgache dans les bras. C’est qu’à l’inverse de son ancien compagnon, elle les aime, elle, les sans-dents. Surtout ceux du bout du monde que, visiblement, elle découvre avec de grands yeux.

Quand le Secours populaire la prévient qu’une de ses délégations se trouve sur place pour équiper le village d’Ambatomahamanina en eau potable, Valérie saute sur l’occasion. Elle y voit "une bonne occasion de découvrir la vie rurale des Malgaches" et livre ses impressions à ses lecteurs. Elle raconte "les interminables bouchons" de "nos vieilles 2CV et 4L", elle décrit "ces petites échoppes de quincaillerie, comme de victuailles, alignées les unes aux les autres (sic)".

Mais très vite Valérie quitte la capitale et s’enfonce dans la ruralité malgache. "Peu à peu, le bruit de la ville s’éloigne, la verdure apparaît entrecoupée de rizières et de collines", écrit-elle, ne pouvant s’empêcher de tomber dans le lyrisme : "Le paysage est beau, d’une beauté ordonnée". Rien à dire, la charte de Paris Match est respectée, le poids des mots se ressent au fil des lignes. "Nous roulons à petite vitesse sur cette terre rouge synonyme de Madagascar surnommée l’Île Rouge", poursuit-elle.

Loin de l’orage lui étant tombé sur la tête ces derniers jours, Valérie assiste avec bonheur à l’arrivée de l’eau dans le petit village malgache : "une véritable révolution" ou, quelques lignes plus loin, "un véritable miracle". Forcément elle évoque ces femmes qui "ont sorti leurs plus beaux atours comme leurs chapeaux" et bien sûr ces enfants qui "grouillent de partout", usant là d’une formule toujours malheureuse.

Et comme toutes les belles aventures, celle de Valérie en pays malgache se termine par un banquet : "La joie se partage autour du plat local à base de riz et de zébu après une courte bénédiction." Comme quoi battre les records de vente en librairie et pratiquer le journalisme comme un collégien bâclerait sa rédaction un dimanche soir ne sont pas incompatibles.

Sans tomber dans la facilité du "Trierweiler bashing", on se demande à la lecture de cet article ce qu’est vraiment venue faire l’ancienne première dame à Madagascar sinon satisfaire un besoin d’évasion. Et ce avec les bonnes grâces de Paris Match, surfant allègrement sur la vague du moment.

Valérie Trierweiler aurait l'intention de se rendre dans le sud de la Grande Île pour y réaliser un reportage sur la condition des femmes malgaches.  Sans doute le sujet l’inspirera-t-il davantage...

Guilhem George pour www.ipreunion.com

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6 Commentaires
RosaJ
RosaJ
11 ans

car elle le vaut bien hihihi allez j'arrĂŞte - reBIZZ

RosaJ
RosaJ
11 ans

entre nous, le photographe ne l'a pas ratée, surtout question dents - bises

RosaJ
RosaJ
11 ans

des nouvelles de Mada, c'est toujours bien - certes Guilhem George s'est un peu épanché, allez on lui pardonne même si cette dame n'en mérite vraiment pas tant

daaazibao
daaazibao
11 ans

Bravo vous vous (IPR) faites le relais de la non information. Si ce que dit Mme Trierweiler vous semble dénué d'interêt... ne faites pas le relais que diable!!!
Il n'y a rien d'autre de passionnant de part le monde Ă  relater ici???
Je ne me serait pas porté plus mal si j'avais même ignoré l'existence de cette personne et de ses activités...
Re-centrez vous sur des sujets qui en valent la peine.

bimalt
bimalt
11 ans

que les quelques phrases que vous transmettez ne donnent pas envie d'acheter le magazine.... comme d'ailleurs le battage médiatique autour de son livre n'a pas "débloqué" mon porte monnaie... d'ailleurs je n'ai même pas eu la curiosité de le lire même si, sur internet c'était gratuit..... le passage de cette personne à l'elysée a couté aux contribuables, lui a rapporté argent et prestige, et elle continue à surfer sur la vague pour en accumuler davantage..... pas joli, joli...... et un peu désolant quand on pense à tout ça.... alors que les problèmes et les ennuis s'accumulent sur nos têtes, que la guerre reprend dans tous les coins du monde, et que certains meurent de faim.....

jl Hoarau
jl Hoarau
11 ans

hum, ArrĂŞt sur images (et le nouvel obs) fait tres justement remarquer qu'Hollande ne dement Ă  aucun moment utiliser cette expression. http://www.arretsurimages.net/breves/2014-09-10/Sans-dents-Hollande-ne-dement-pas-mais-id17909