Vote de confiance à l'Assemblée nationale

Manuel Valls soutenu par les députés réunionnais

  • Publié le 15 septembre 2014 à 05:15
Manuel Valls

Suite à la constitution du gouvernement Valls-II, un vote de confiance sera organisé ce mardi 16 septembre 2014 à l'Assemblée nationale. L'occasion pour Manuel Valls de prononcer une nouvelle déclaration de politique générale, cinq mois après sa nomination à Matignon. Alors que sa majorité semble plus que jamais fragilisée par les frondeurs du Parti socialiste, le premier ministre pourra compter sur le soutien d'une bonne partie des députés réunionnais.

Interrogé par le Journal du dimanche, Manuel Valls se montre confiant quant au vote de confiance organisé mardi devant l’Assemblée nationale. Pour le premier ministre, son gouvernement ne sera pas censuré par les parlementaires français. Au contraire, le locataire de Matignon souhaite emporter largement les suffrages : "je demande à la gauche d’être forte. La question n’est pas de savoir si ça passe mais de passer avec de la force, des marges."

Pour s’assurer de bonnes marges, l’ancien ministre de l’Intérieur pourra compter sur le soutien de la majorité des députés réunionnais. Le 28 août dernier, ils étaient déjà 5 à signer l’appel des 200 socialistes à soutenir François Hollande : Monique Orphé, Ericka Bareigts, Patrick Lebreton, Jean-Claude Fruteau et Jean-Jacques Vlody. Bien entendu, entre temps, Manuel Valls a présenté la démission de son gouvernement, suite aux déclarations d’Arnaud Montebourg et Benoît Hamon. Bien sûr, entre temps, il y a eu l’affaire des impôts impayés de Thomas Thévenoud. Effectivement, entre temps, Valérie Trierweiler a sorti son livre sur sa vie intime avec le président de la république…

Mais ces événements n’ont pas entamé la confiance de ces députés envers Manuel Valls, même s’ils sont conscients de l’impopularité du gouvernement. "Il vient d’être nommé, il faut lui donner du crédit sans s’exonérer de faire un bilan d’étape sur la politique mise en place", assure Monique Orphé. "Je vais voter la confiance, comme la dernière fois. Il faut pouvoir développer les emplois et les aides pour les plus défavorisés dans un contexte difficile. C’est la ligne que propose Manuel Valls", précise Ericka Bareigts. "Je suis désolé que les résultats ne soient pas à la hauteur des espérances, mais je voterai la confiance du gouvernement", ajoute Jean-Jacques Vlody, qui a pris sa décision après concertation avec ses confrères du Progrès Jean-Claude Fruteau et Patrick Lebreton.

Histoire de mettre toutes les chances de son côté, Manuel Valls avait même rencontré mercredi dernier l’ensemble des députés ultramarins du Parti socialiste. Officiellement, cet entretien a été organisé dans le cadre d’une réunion de travail avec le ministère des Outre-mer. Mais la visite de courtoisie n’a pas manqué de faire son petit effet. "C’est bien qu’il vienne pour savoir s’il a toujours l’intention de mettre les DOM comme priorité. Sa venue n’était pas une surprise. Ce n'est pas une première, contrairement à Jean-Marc Ayrault qui n’est jamais venu", confie Monique Orphé. Si les votes de Bareigts, Orphé, Lebreton, Fruteau et Vlody semblent assurés, deux députés restent à convaincre.

Officiellement, Huguette Bello ne s’est pas encore décidée. "Je suis la seule à avoir dit par trois fois non à ce gouvernement", tient à préciser la parlementaire qui avait voté contre la confiance il y a cinq mois. Mais cette option pourrait ne pas être choisie par la députée cette fois-ci. "Nous sommes coincés entre le marteau et l’enclume. Une dissolution qui amènerait la droite ou l’extrême droite au pouvoir serait la pire des choses pour la France et La Réunion", analyse l’ancienne maire de Saint-Paul. L’abstention pourrait ainsi être choisie par l’élue de la 2e circonscription.

Dans un communiqué, Thierry Robert a fait savoir qu'il ne se déplacera pas à l'Assemblée nationale. "A quoi bon se déplacer une quatrième fois en 2 ans pour participer au code de confiance que va soumettre Manuel Valls à l’Assemblée nationale. J’en ai assez des déclarations de bonnes intentions !", écrit le député-maire de Saint-Leu. Pour le parlementaire, "ce vote de confiance n’est pas celui d’un chef de gouvernement devant l’ensemble des représentants de la nation mais celui d’un chef de parti qui se présente devant sa majorité." Les députés français se retrouveront mardi à 17 heures pour voter.

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